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  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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Pourquoi ce blog ?

  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 03:02

1 Après avoir rappelé le contexte international, il nous faut maintenant nous donner quelques pistes de travail pour orienter nos futurs articles qui nous permettront de préciser ce qu’il en fut des relations entre le Siam et les différents pays européens jusqu’au XVII ème siècle.

 

Quelques repères historiques.*


5. Les Portugais au Siam.

  • En 1511, Alfonso de Albuquerque conquiert Malacca alors pivot du commerce en Asie et lance plusieurs missions diplomatiques à l'est : Duarte Fernandes est ainsi le premier Européen à être reçu à la cour d’Ayutthaya.


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  • 1518 Signature d’un traité commercial avec le Portugal.

Rita Bernades de Carvalho

 

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nous aidera à préciser ce que fut  « La présence portugaise (Siam) aux XVIe  et XVIIe siècles », (Master, Paris, 2006), avec ce pouvait représenter le commerce portugais en Asie, avec le Siam ; les différentes ambassades en 1511, 1512, 1518, 1540 … 1646, 1684-1686 ; les Portugais contre les Hollandais (1610-1616) ; l’établissement portugais à Ayutthaya.

Nous vous présenterons aussi un document savoureux  que donne M. Forest sur les « Instructions données aux mandarins siamois pour le Portugal » qui illustre bien « la langue diplomatique siamoise de l’époque ». (in « Les Missionnaires français au Tonkin et au Siam (XVIIe-XVIIIe siècle), Analyse comparée d’un relatif succès et d’un total échec », l’Harmattan,1998)


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6. Les Espagnols au Siam. 

  • 1598 Signature d’un traité commercial avec l’Espagne. Compétition       commerciale avec les Japonais. (T.C.)

« Durant le règne de Naresuan le Grand, les Espagnols, après les Portugais, commencèrent des échanges commerciaux avec Ayutthaya.
Après avoir réglé les problèmes aux Philippines en désignant Manille comme leur capitale en 1571, ils se répandirent dans les pays voisins.


En 1598, Don Tello de Aguirre quittait Manille pour une mission diplomatique à Ayutthaya. Cette ambassade devait mener à la signature d'un traité d'amitié et de commerce avec le Siam. C'était le deuxième traité que le Siam signait avec un pays européen. Les termes du traité étaient similaires à ceux du traité d'avec le Portugal en 1516. » (http://bottu.org/histoire/histoire10.htm)

 

Mais après une première recherche, nous n’avons pas trouvé les termes du traité, ni le volume et les produites échangés. Mais nous ne renonçons pas.

On peut supposer que ce commerce devait être limité, en considérant que le commerce espagnol s’effectuait surtout en Asie entre les Philippines et Acapulco et avec les commerçants chinois.

 

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Nous verrons que les Espagnols eurent surtout des relations avec le Cambodge. On pense à l’aide apportée au roi du Cambodge par le Portugais Diogo Veloso qui arriva avec une poignée d’hommes pour former la Garde Royale du roi de Lovek avec l’aide de l’Espagnol Blaz Ruiz en 1592. 

 

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Les deux hommes devinrent les favoris du roi  (nommé par les auteurs portugais et espagnols « Apram Langara » ou « Prauncar Langara ») et essayèrent vainement d’obtenir l’alliance des Espagnols implantés aux Philippines.  

Malgré ces renforts d’ailleurs, la capitale Lovek est prise et entièrement pillée en janvier 1594 , 90.000 khmers  sont déportés au Siam. (Cf. notre article 67. Le roi Naresuan, et ses guerres contre le Cambodge.


7. Les Hollandais.


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En 1601, les Hollandais avaient atteint Pattani, un petit état Thaïlandais vassal du sud, où ils reçurent la permission à bâtir un comptoir de commerce.

Quelques dates des comptoirs hollandais.

  • comptoir de Ayutthaya  : de 1613 à 1767.
  • comptoir de Patani (Pattani) : de 1602 à 1623.
  • comptoir de Sangoua (Songkhla) : de 1607 à 1623. 
  • comptoir de Ligor (Nakhon Si Thammarat) de 1664 à 1705 et de 1752 à 1766. 

1765. Départ des Hollandais du Siam.

 

9. Les Anglais.


Les Anglais commençaient à montrer de plus en plus d'intérêt pour Ayutthaya après que la Compagnie des Indes fut fondée en 1600.

  • En juin 1612, sous le règne de Songtham (1610-1628) les Anglais arrivèrent à Ayutthaya pour la première fois, porteurs d'une lettre de Jacques 1er.
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  • Comme les Hollandais, ils furent bien accueillis et on leur accorda un coin de territoire pour y installer leur comptoir.
    Une usine fut même ouverte à Ayutthaya et à Pattani mais  elles ne firent aucun profit et ce fut la fermeture en 1623.

 

  • En 1619, les Hollandais prennent Jacatra (Djakarta) au sultan de Bentam allié aux Anglais (ils rebaptisent la ville du nom de Batavia),
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  • cette même année ils attaquent deux navires anglais dans la baie de Pattani, en 1623, ils exécutent dix Anglais accusés d’espionnage à Amboine. Pendant que des accords, des traités, des arrangements sont signés en Europe, le canon tonne toujours dans les mers des Indes orientales, où règne un état de guerre larvée.
  • Pour les Anglais comme pour les Hollandais, le comptoir d’Ayutthaya n’est guère rentable, et son principal intérêt est de constituer un passage vers le Japon et vers la Chine. Les Anglais le ferment en 1623. Ils ne le réouvriront qu’en juin 1661.
  • La faible rentabilité du comptoir d’Ayutthaya est encore aggravée par les agissements des « interlopers. » C’est ainsi qu’on appelle alors ceux qui trafiquent pour leur propre compte et bravent le monopole de la Compagnie. Certains n’hésitent pas à concurrencer directement l'EIC en affrétant en Angleterre des navires qui vont en Asie acheter des marchandises revendues à prix cassés. La plupart, cependant, se contentent d’un petit trafic côtier limité à l’orient. Il est vrai également qu'un grand nombre des employés de la Compagnie sont peu ou prou impliqués dans ces trafics, une façon de compenser leur faible salaire. On peut vraisemblablement penser que l’EIC est minée de l’intérieur. C’est comme assistant de George White, un de ces « interlopers » que Constantin Phaulkon arrive au Siam. Nous avons vu dans notre lecture du livre d’Alex Aylwen, « Le Faucon du Siam », comment le fils Samuel White, nommé par Naraï et Phaulcon au port de Mergui piratait pour son propre compte. (Cf. in A99, 100, 101).

 

  • Lorsque les Anglais ouvrent à nouveau leur comptoir d’Ayutthaya en 1661, le roi Naraï espère en obtenir une alliance qui contrebalance la puissance hollandaise. Espoir déçu, les Anglais n’entendent nullement jouer le moindre rôle sur la scène politique siamoise, ils se contentent des petits profits qu’ils retirent du commerce. Conseillé par Phaulkon, c’est vers la France que regarde désormais le souverain siamois.

10. Les Français.


Nous avons déjà consacré de nombreux articles à ces relations franco-thaïes, à travers de nombreux témoignages très différents.

  • 5 articles sur l’arrivée des missionnaires et les jésuites français au Siam, avec aussi l’ouverture commerciale et le premier comptoir au Siam en 1680 (article 4 de nos relations franco-thaïes). D’autres sont consacrées aux deux ambassades de Louis XIV, vues par l’abbé de Choisy, le chevalier de Forbin, de La Loubère, par une historienne thaïe, et par le romancier Morgan Sportès « Pour la plus grande gloire de Dieu » (A89) … avec des portraits de certains protagonistes majeurs.

 

Nous nous relirons, et proposerons ce qui nous semble le plus essentiel.

  • Mais nous aurons aussi la possibilité d’être plus complet pour les missionnaires avec la thèse de doctorat la plus pertinente sur le sujet de M. Alain Forest « Les Missionnaires français au Tonkin et au Siam (XVIIe-XVIIIe siècle), Analyse comparée d’un relatif succès et d’un total échec », l’Harmattan,1998.

 

  • Mais nous profiterons aussi du travail colossal de M. Forest qui nous propose aussi sa vision de l’histoire du Siam (2ème partie-Aspects de l’histoire du Siam) dont une étude sur le commerce du Siam, que l’on peut considérer comme un « scoop historique » concernant les activités commerciales, dont il nous donne quelques données chiffrées, qui relativisent quelque peu les envolées lyriques sur ce commerce international siamois.

 

Quelques repères : 

 

  • La 1ére implantation  chrétienne serait de 1555 avec quelques Portugais, mais les premiers missionnaires français arrivent en 1662. (Pierre Lambert de la Motte). 


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  • Rejoint par François Pallu en 1664, qui fonde la  première mission,

 

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 Les ambassades siamoises.

 « s'informer des Siamois partis en 1680 ; prier Messieurs les ministres de congratuler Sa Majesté, de la part du roi de Siam, sur la naissance de M. le duc de Bourgogne ; engager les mêmes ministres à s'appliquer de découvrir les voies les plus courtes et les plus solides pour lier une ferme amitié et correspondance entre les deux Couronnes ». (et également « faire travailler à quelques ouvrages de curiosité que le roi de Siam souhaite du royaume de France ») » Site Mémoire du Siam.

 

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Les Français.

  • 1662, 1er contact entre la Cour et Mgr Pierre Lambert de la Motte  accompagné de deux missionnaires, qui autorise l’installation des missionnaires et la liberté de culte.
  •  Le 18 octobre 1673. Mgr Pallu  remet une lettre du pape Clément IX et de Louis XIV, au roi Naraï.

 

  • Et bien sûr les deux ambassades françaises de 1685 et de 1687, avec la révolution de 1688 de Pitratcha, « l’expulsion »des Français et la suspension des relations diplomatiques pendant près de deux siècles.

 

 

Nous avons là un itinéraire, quelques repères, que nous compléterons au fil de nos lectures, nos modestes recherches, nos petites trouvailles, dues le plus souvent aux hasards, à notre curiosité, et à nos interrogations de récents historiens amateurs. Parfois nous avançons vraiment en terrain inconnu ou inaccessibles (comme les sources chinoises si importantes pour cette Région) et d’autres fois nous nous contentons de « profiter » d’un livre majeur (ou d’un article sur le sujet traité), comme par exemple la thèse de M. Alain Forest sur « Les Missionnaires français au Tonkin et au Siam (XVIIe-XVIIIe siècle ».


 

Et comme disait Lao Tseu «Un voyage de mille milles commence par le premier pas».


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*Cf. l’excellent site « Mémoires du Siam ». Pour notre sujet : Repères historiques. Les Compagnies des Indes : Les Portugais. Les Hollandais. Les Anglais. Les Français. 


http://www.rencontredespaces.org/renespace/voyages/ASIE%20SE/Thailande/m%E9moires%20de%20Siam/mapage.noos.fr/memoires-de-siam/reperes_compagnies.html 

 

 

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