/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_5a69a7_titre.jpg)
Ce personage est en réalité, un mignon petit animal,qui a fait fondre le coeur de dizaines de milliers de Thaïs dès le mois de septembre 2024, elle est bien le personage de l'année.
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_79fc9b_portrait.jpg)
Moo Deng (หมูเด้ง) est née le 10 juillet 2024. C’est une hippopotame pygmée vivant au zoo ouvert de Khao Kheow à Sriracha, Chonburi (สวนสัตว์เปิดเขาเขียวในศรีราชลบุรี) situé à une centaine de kilomètres de Bangkok et qui se flatte de recevoir plus de 600.000 visiteurs dans l’année.
Le prix actuel est de 350 bahts pour les adultes et 120 pour les enfants. Elle y elle vit avec ses parents Tony et Jona (โทนี่ et โยนาห์) et de nombreux frères et sœurs. Elle est devenue une personnalité populaire sur Internet dès l'âge de deux mois après publication de photographies notamment sur la page Facebook du Zoo. Elle a été plébiscitée par un sondage de septembre 2024 au cours duquel 20.000 admirateurs se sont signalés et elle reçut alors son sur nom de « cochon rebondissant », de ne demandez pas pourquoi, probablement parce qu’elle est joueuse ce que ne sont pas les hippopotames ordinaires qui pèsent des tonnes ce qui ne leur permet pas de gambader ? Cette popularité à déchaîné les vendeurs de produits de quelque nature qu’ils soient pourvu qu’ils portent l’image de ce sympathique petit cochon bondissant, vêtements en particulier.
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_735931_vetements.jpg)
Le succès est présentement tel que des roulements ont dû être organisés ce qui donne 5 minutes aux visiteurs pour photographier l’animal. Le zoo a mis à l’étude un système permettant de visiter par Internet l’animal en permanence.
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_dc5bf7_foule.jpg)
Elle s’est acquis une réputation supplémentaire, celle d’un esprit supérieur : en effet, deux jours avant l’élection américaine, nous la vîmes entre deux assiettes portant le nom des candidats, choisircelle de Donald Trump. Il n’y a toutefois pas de quoi s’extasier : si les sondages étaient incapables de déterminer le résultat final, celui-ci était d’ores et déjà annoncé par tous les « bookmakers » du pays (même si leur activité y est formellement interdite) mais ils étaient guidés par le bon sens et non par des études de sciences politiques.
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_9539d1_moo.jpg)
Comme il fallait s’y attendre, des esprits chagrins se sont crus obligés de s’interroger sur la manière dont ce petit cochon était traité dans sa «captivité ». Tous les organismes privés ou publics qui s’occupent du bien-être des animaux ont affirmé qu’il était tout aussi bien traité que les 2000 pensionnaires du zoo.
En définitive, le succès de l’opération médiatique fut tel que Narongwit Chotchoi, (นายณรงค์วิทย์) directeur du zoo, a annoncé que le zoo avait commencé le processus d'enregistrement des droits d'auteur, de la marque commerciale « Moo Deng l'hippopotame » et du logo, afin de collecter des fonds pour le zoo mais avec le bénéfice du monopole !
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_b8338b_000.jpg)
Cette attitude est révélatrice mais fallait-il s’attendre à autre chose ? Toute cette affaire médiatiquement superbement menée n’est qu’une affaire de gros pognon plus ou moins puante.
Que cette opération ne soit qu’une affaire vulgairement commerciale est une chose mais en faisant connaître à la Thaïlande et via Internet au monde entier l’existence d’une paisible famille d’hippopotames nains, elle permettra aux scientifiques et spécialistes d’histoire naturelle qui s’intéressent à cette espèce singulière et fort mal connue de la mieux connaître Pendant longtemps on ne connaissait d'elle guère que son existence
/image%2F1424586%2F20241114%2Fob_a7e2ab_aaaa.jpg)
Il n’y a pas d’hippopotames en Asie, l’animal est spécifiquement africain mais le nain, s’il en porte le nom et en est cousin, n’a rien de similaire avec le grand. Pesant plusieurs tonnes, celui-ci est systématiquement agressif en particulier envers l’homme, il est trop gros pour avoir des prédateurs. Les crocodiles géants qui s’y risquent n’ont pas loisir de s’en souvenir. Il a laissé un mauvais souvenir aux bateliers du Nil à l’époque pharaonique.
/image%2F1424586%2F20241114%2Fob_f4a795_22222222.jpg)
Protégé car en voie de disparition, son seul prédateur efficace est l’homme mais le braconnage est férocement réprimé. Il est connu depuis l’antiquité, tel n’est pas le cas de l’espèce naine. Elle est restée totalement inconnue des explorateurs et des érudits jusqu’au début du siècle dernier, en 1912 semble-t-il. « En 1864, un chirurgien anglais, le docteur Morton, attaché à une expédition scientifique qui explorait la république indigène du Libéria, y rencontrait le crâne d’un animal inconnu à la science, et qui lui parut être assez rapproché de l’hippopotame. Il le baptisa « Chæropsis Liberiensis » ce qui signifie tout simplement « hippopotame du Libéria », nom qu’il a conservé depuis lors. Les années suivantes, plusieurs expéditions, sans se décourager, parcoururent les forêts du Libéria dans l’espoir d’y trouver vivants quelques spécimens de cette mystérieuse espèce. Toutes revinrent bredouilles. Ce n'est que celle année que le mystère s’est éclairci. Pénétrant dans un district inconnu, au centre d’une forêt au sol marécageux, M. Schomburg y découvrait toute une bande de ces chæropsis. Il réussissait à en capturer une douzaine, dont cinq viennent d'arriver sains et saufs en Allemagne. Ces pachydermes sont gros comme des chiens, et leur aspect général est celui d'un hippopotame. Et dire que si ces herbivores s’acclimatent, ils deviendront peut-être, par la suite, les favoris des salons ». Ainsi lit-on dans le Journal des voyages et des aventures de terre et de mer dans la livraison du 1er septembre.
La même année, il apparaît aux États-Unis : « Le premier hippopotame pygmée fut exhibé au Zoo de New-York en 1912. Il n'en existe que cinq aux États-Unis. On raconta l’histoire du petit. En 1912, le célèbre chasseur de fauves Carl Hagenbeck apporta du Libéria trois hippopotames pygmées, qu’il vendit au Zoo du Bronx pour la somme de quinze mille dollars.
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_bd1308_111111.jpg)
Pour souligner l’importance extraordinaire de l’événement, on plaça le bébé près du gigantesque hippopotame Pierre le Grand, qui pèse deux tonnes et dont la bonhomie est proverbiale. Pierre ne dit rien. Il se borna simplement à bâiller lors que les photographes envahirent son enclos » in Voilà : l'hebdomadaire du reportage du 2 octobre1936.
Il résulte de ces premières découvertes que l’animal supporte paisiblement la captivité, y mène sa vie de couple et s’y reproduit sans difficultés. Il y prospère même mieux que dans la nature. Il ne resterait que 2 ou 3000 animaux sauvages vivant dans des zones reculées du Libéria. Il n’a d’ailleurs jamais été sérieusement étudié dans son environnement naturel aussi intensément que son cousin plus grand. Il est principalement nocturne, secret et relativement solitaire, et il est difficile de mener des recherches dans les forêts d'Afrique de l'Ouest. L’essentiel de ce que nous savons de lui vient des hippopotames pygmées maintenus en captivité dans le cadre de programmes d'élevage ce qui permet d’améliorer la compréhension scientifique de ces mammifères. Tout ce que nous savons de lui en réalité vient des observations effectuées dans les parcs animaliers et de rares observations sur le terrain mais sa vie en captivité a-t-elle le moindre rapport avec sa vie dans les marécages de la jungle africaine ? Les rares photographies ont été prises à l'aide de pièges photographiques.
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_553de1_photo-1.jpg)
/image%2F1424586%2F20241113%2Fob_b1d832_photo-2.jpg)
Nous savons que dans ses geôles, il n’est pas chassé pour sa viande qui ressemblerait à celle du sanglier, qu’il se nourrit d’herbes, de bananes et de patates douces. Il ne vit pas dans les cours d'eau et les marécages des forêts tropicales humides. Il n'aime pas rester en troupeau. Il reste solitaire ou en couple. Il sort de l'eau la nuit. Il gagne sa vie en marchant sur la même piste, ce qui ressemble presque à une marche dans un tunnel. Lorsqu'il est effrayé, il se cache dans les forêts denses au lieu d'entrer dans l'eau. Il peut vivre jusqu'à 35 ans. La période de gestation est de 190 à 210 jours. Le poids du nouveau-né est de 3 à 4,5 kilogrammes. Sa taille est de près d'un mètre. Son poids est d'environ 160 à 180 kilogrammes.
Une étude sxientifque de l'animal dans son habitat naturel est exclue : Il vit dans les forêts tropicales du Libéria, la République du Liberia est une terre perçue comme dangereuse. Le pays est l’un des moins développés du monde et une grande majorité des habitants ont peur de sortir de leur domicile. L’ambassade de France répète ses mises en garde : « Il demeure toutefois déconseillé de se rendre au Liberia sauf raison impérative. » , Les braquages à main armée, la criminalité et la délinquance sont les principales hantises des résidents. C'est la terre des enfants soldats. L'ambiance est plus calme à Chonburi.
/image%2F1424586%2F20241114%2Fob_608c82_liberiq.jpg)
Les hippopotames pygmées en captivité jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation et l'éducation du public aux défis de leur conservation. De nombreux zoos du monde entier abritent des individus qui aident à promouvoir la protection de l’espèce.
commenter cet article …