Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
  • Contact

Compteur de visite

Rechercher Dans Ce Blog

Pourquoi ce blog ?

  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

(suite cliquez)   POURQUOI CE BLOG ?

Pour nous contacter . alainbernardenthailande@gmail.com

Merci d’être venu consulter ce blog. Si vous avez besoin de renseignements ou des informations à nous communiquer vous pouvez nous joindre sur alainbenardenthailande@gmail.com

23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 22:09

 

Le dernier article de « Notre récit historique du Siam » date déjà du 27 juin 2019. Il avait présenté « La fin du règne du roi Narai (1685-1688) » (1). Depuis, nous avons publié une trentaine d'articles sur des sujets très divers, c'est dire que les idées ne manquent pas. Toutefois depuis cette date nous avons rencontré Phetracha en présentant une brève lecture de son histoire vue par Alain Forest

 

 

et encore à l'occasion de notre article intitulé «333 ans d’amitié entre la France et le Siam, mythe ou réalité? » .(Cf. (2)) Et bien sûr, « Notre Histoire de la Thaïlande » lui avait consacré un long article qui incluait notre lecture des 58 pages des « Chroniques royales d'Ayutthaya . (Cf. (3) et (4)). Autant dire qu'il y avait là, à défaut d'être original, matière à proposer un « récit » reprenant largement ce que nous avions déjà écrit.

 

 

Le roi Narai décède donc officiellement le 10 juillet 1688. Nous avons vu que Phetracha a réussi son coup d'État avec l'aide de son fils Sorasak. Il a exécuté les prétendants, les deux frères du roi, son fils « adoptif » Pi, son rival Phaulkon, et chasser les troupes françaises le 26 novembre. Il se fait roi le 1er août, et épouse la fille et la sœur du roi, légitimant ainsi son pouvoir. Une nouvelle dynastie était née, la dynastie Ban Phlu Luang, la cinquième et dernière du royaume d'Ayutthaya.

 

 

Comme lors de toute succession,  Phetracha,  à peine installé au pouvoir,  doit faire face à des révoltes dans les provinces de Ligor (Nakhon Si Thammarat) et de Tenasserim au sud fin 1688-début 1689.

 

 

 

Elles sont menées par un moine qui se prétend l’un des deux frères du roi Naraï. «  Elles menacent même Ayutthaya avant d’être étouffées avec la capture et l’exécution du moine  et de plusieurs mandarins en avril 1689. » (Forest)

 

 

 

Phetracha  peut procéder aux funérailles solennelles de son prédécesseur  le 19 février 1690. (Cf. 92. Le processus de légitimation du pouvoir du roi Naraï, in « Les Chroniques royales d’Ayutthaya ».)

 

 

 

 

Forest estime que  l’événement marquant du règne de Phetracha est la révolte de Korat en 1699, connu dit-il, par la relation qu’en fait le père Braud qui écrit sur place, un an après les faits.

 

 

Il  nous informe que le coup d’État effectué à la capitale en 1688, n’a pas été suivi dans l’ensemble du royaume, et que deux provinces se sont soulevées : Nakhon Ratchasima (Korat) et  Nakhon Si Thammarat (Ligor). (Il faut savoir que Korat était à l’époque une place stratégique, la « frontière » avec le Cambodge et le Laos)

 

 

Le révolté (Laotien pour certains, frère du roi Naraï pour d’autres) était parvenu à convaincre le gouverneur de Korat d’entrer en dissidence et de s’armer en vue d’attaquer Ayutthaya. Mais il fut assiégé par les troupes royales pendant 10 mois. Il put s’enfuir et sévir encore dans la région avant d’être capturé après juin 1700.

 

Phetracha croit à la trahison et opère  une terrible épuration. « Six mois après le début du siège, les mandarins qui opèrent devant Korat sont rappelés à la cour où ils se dénoncent les uns les autres et sont atrocement exécutés. Quelques-unes des plus hautes personnalités du royaume, quelques « grands Malais », « deux premiers chefs des Japonais, se voient ainsi appliqués « les cruautés de l’enfer telles que  se les représentent les gens du pays ». Leurs femmes et leurs enfants sont réduits en esclavage.

 

 

Deux mois auparavant, le fameux Kosapan, l’ancien ambassadeur en France en 1686-1687, et qui était devenu le phra klang de Phetracha disparaît. Braud, nous dit Forest, relate les circonstances de sa mort, comment il fut suspecté par le roi, vit ses biens confisqués et conduit à se suicider ou fut empoisonné.  Il nous apprend également que c’est son successeur au poste, le Chinois Oya Sombat Thiban, qui « serait rentré dans la faveur de Phetracha en interceptant des lettres adressées par les révoltés de Korat à de « grands talapoins ». Curieux, non ? (In H. 43.)

 

 

Les courriers des missionnaires français  des années 1702-1703, nous dit encore Forest, nous apprennent que le roi sera touché par la sénilité. Il occupait, par exemple « ses mandarins à vider et à nettoyer l’étang du palais, en leur faisant donner de la « rote » le cas échéant, pour y organiser des régates de jeunes gens, garçons et filles ; leur apprenant à ramer et se faisant gloire de tenir lui-même le gouvernail ; ou encore, à l’instar de son fils Sorasak, il ordonne qu’on lui cherche des filles qui sachent danser et chanter … ».  Cela fait peu.

 

 

 

« Les Chroniques royales d’Ayutthaya » traduites par Cushman  consacrent 58 pages au roi Phetracha (chapitre 8dans le style particulier de la confusion, du fatras, du pot-pourri.

 

On y retrouve  les trois classiques : Funérailles du roi précédent, couronnement du successeur et rébellions (Ici celles de Nakhon Ratchasima (Korat) suivie de celle de Nakhon Si Thammarat (Ligor), et la rébellion de Tham Thian en 1696, qui se disait être le frère du roi.) Elles sont décrites longuement en 11 pages. (pp. 344- 354).

 

Le roi décide d’aller mater en premier Nakhon Ratchasima (Korat). Siha Ratcha Decho fut nommé général en chef et reçut l’ordre de prendre Korat et d'en devenir le gouverneur, avec une armée bien équipée avec 10 000 hommes, 200 éléphants de guerre, 300 chevaux. Mais il rencontrera une forte résistance, et le siège aurait duré presque 2 ans (?).  Le général Decho aurait été contraint de demander renfort, vivres et munitions ; ce qui aurait entrainé l’arrestation et l’exécution de tous les hauts gradés phraya avec la confiscation de tous leurs biens.

 

 

 

Mais malgré ces troupes fraîches, Korat put résister aux nouveaux assauts, grâce peut-être au renfort du vénérable Song Kandan venu rejoindre les habitants de Korat. La faim, la multiplication  des moyens  utilisés (souterrains, fusées, armes plus redoutables, incendies) eurent raison de Korat.

 

Mais le gouverneur et le vénérable Song, avec leurs familles et quelques  soldats réussirent à s’enfuir et à poursuivre la lutte à Ligor. Les chroniqueurs - ce qui est rare dans les annales - donnent ici leur source pour relater cette rébellion. Il s’agit d’un document envoyé par la municipalité de Chaiya au Phra Kalahom (Ministère de la défense).

 

 

 

Il signale que le Chaopraya de Ligor a proclamé son indépendance, organisé une armée et va attaquer toutes les villes de l’ouest, avant de se diriger vers la capitale. Il poursuit en informant que maître Sang et le gouverneur de Korat, qui avaient réussi à s’échapper lors de la prise de sa ville, campent aux abords de Ligor et des districts de Chaya, et ont pu recruter des soldats, pour se joindre à l’armée de Ligor.

 

 

Le roi et le vice-roi enverront une armée de terre de 10.000 hommes commandée par Phraya Sura Songkhram et une flotte d’une centaine de bateaux de combat et d’une autre centaine  avec 5000 hommes, commandée par Phraya Ratcha Bangsan.

 

Yommarat Sang (le gouverneur de Korat), malgré sa combativité, ne put résister. Le gouverneur de Ligor apprenant la défaite de Sang et l’attaque simultanée par terre et mer préféra se retirer avec les populations des localités avoisinantes au sein de la ville, en renforçant les fortifications, remparts, palissades, creusant fosses, etc, selon les techniques en usage. Son armée navale dut repousser, en premier, une attaque de Phraya Ratcha Bangsan.

 

 

 

 

Ensuite le document décrit différentes phases de la guerre, différents mouvements des troupes, et la formidable résistance du gouverneur Phraya Ram Decho, malgré les énormes pertes humaines. Le siège dura presque 3 ans dit-on, et vit de part et d’autres de magnifiques batailles gagnées par l’un ou par l’autre selon les jours.

Mais le gouverneur de Ligor, constatant, que ses concitoyens commençaient à mourir de faim, qu’encerclés, il ne pouvait pas trouver de vivres, et ne voyant pas de victoire possible, décida alors de faire une proposition dans un document secret destiné au commandant de la flotte navale, un ancien compagnon d’armes et ami.

 

Phraya Ram Decho  présente sa version des faits et propose une solution à Phraya Ratcha Bangsan pour sortir de l’impasse où ils sont tous deux. (1 page dans les annales).

 

Il rappelle leur passé commun, leur camaraderie, comment ensemble ils ont servi le roi Naraï dans le passé, comment ils ont combattu les Laos, le Lawa, les Birmans et les Môns qui avaient attaqué Chai Yok, comment ils avaient été honorés et récompensés par le roi. Mais ensuite il dénonce l’usurpation de Phetracha et de son fils Luang Sorasak. Il manifeste son opposition et son impossibilité de se ranger sous l’autorité de deux traîtres et de leur rendre « hommage », selon sa conception de l’honneur. Ensuite, faute de vivres, il lui propose une trêve de 3 jours et de le laisser partir par mer, en lui  fournissant un bateau. Il laissera alors ses camarades accomplir leur karma.

 

 

Phraya Ratcha Bangsan va répondre en secret en invitant à la plus grande prudence. Il se souvient de leur amitié et de leur appartenance à ce qu’il nomme la race des Khaek. (Etranger non européen)

 

 

 

Il va accorder satisfaction à Phraya Ram Decho et mettre à sa disposition un bateau.  Ensuite, on décrit  comment Phraya Ram Decho, armes à la main, va avec 50 hommes, réussir à forcer le passage contre une troupe de Chams qui gardait un point d’appui du siège, et à prendre le bateau promis pour s’échapper vers les municipalités « Khaek ».

 

 

Les troupes royales entrèrent effectivement à l’intérieur de la ville assiégée et firent prisonnier toute la population et saisirent tous leurs biens. Mais les chefs apprirent que non seulement le gouverneur avait pu fuir sur les positions tenues par Phraya Ratcha Bangsan, mais qu’il avait obtenu un bateau de celui-ci et qu’il ne l’avait pas poursuivi.

 

Le chef des armées royales Phraya Sura Songkram en fut informé et mena aussitôt ses investigations, pour constater la vérité des accusations et la complicité de Phraya Ratcha Bangsan, dans la fuite du gouverneur rebelle. Il envoya aussitôt un rapport à Ayutthaya au chef du Kalahom qui en informa aussitôt le roi, qui ordonna de se saisir de Phraya Ratcha Bangsan, ainsi que tous ses complices, de leur couper la tête, de les empaler et de les placer aux portes de la ville, pour que cela puisse servir d’exemple. Ainsi prenaient fin les rébellions et les prises de Nakhon Ratchasima (Korat) et de  Nakhon Si Thammarat (Ligor).

 

 

 

 

Ensuite, selon l’usage dans les annales après chaque victoire, on signale qu’il fut demandé de pacifier la région, de la réorganiser, de placer un nouveau gouverneur, de nommer les nouveaux « officiels », de laisser une défense appropriée, avant de revenir à la capitale avec les captifs et les biens saisis (dont éléphants, chevaux, armes). L’ensemble fut présenté au roi qui sut récompenser selon le rang.

La   rébellion de Tham Thian - quant-à elle -  aurait eu lieu  avant celle de Korat (De l'incohérence des dates!). En fait, Tham Thian, se présente comme Aphaitot, le frère du roi Naraï, qui aurait échappé à son exécution au monastère de Carrion. Il commence sa campagne à Nakhon Nayok et arrive à convaincre de nombreux habitants. Il  entreprend alors, sur son éléphant, une marche sur Ayutthaya, en demandant au fil de la route, aux populations rencontrées, de se joindre à lui, avec les armes dont ils disposent. Il arrive avec ses troupes à Saraburi, et ensuite à Lopburi et puis dans les districts de Khun Nakhon, pour se préparer à attaquer la capitale.

 

 

Le roi en est bien sûr informé, et envoie des policiers pour savoir où étaient exactement les rebelles. Mais ensuite les chroniques vont s’enliser dans les détails, avec  l’arrivée de « l’illuminé » à Ayutthaya, qui sera tué par le roi avec un grand fusil  touchant son éléphant ! Les combattants rebelles seront tués en grand nombre ou s’enfuirent dans la jungle. Les cités de Saraburi, de Lopburi et les districts de Khun Lakhon (ou Nakhon) furent abandonnées.

 

 

Les Chroniques royales relateront d'autres événements divers et variés, comme : Les démêlés « amoureux » de Phetracha avec ses deux épouses. Yotha Thip, la soeur de Naraï ; et Yotha Thep la fille de Naraï. (p. 323)

 

 

 

....comment le roi fut éconduit par deux reines  (Yotha Thip, et Yotha Thep) mais usa de philtres amoureux  pour arriver à ses fins ; le stratagène utilisé par Sorasak, pour éliminer son rival Chaophraya Sura Songkhram.

 

 

Mais aussi les événements relevant du prestige royal, comme   la capture  d'un  éléphant blanc offert au roi de Cambodge. (pp. 357-358)

(On a déjà vu maintes fois l’importance des éléphants blancs pour le prestige des rois et en plus donné ici par un autre roi. Il n’y a pas de geste plus grand dans la reconnaissance de vassalité.) Et celle d’une éléphante blanche à Sawankhalok. L’occasion, une fois de plus de saluer l’importance de l’événement, avec la joie exprimée du roi, l’escorte accordée avec tous les phra, luang, khun, mûn du département des éléphants, avec procession, festival de trois jours ; un nom saint donné à l’éléphante blanche, son installation dans un palais ; et la récompense exceptionnelle accordée à Maître Bun Khoet qui l’a capturée. Il est nommé Khun In Khot Prasoet, reçoit des cadeaux royaux (plateaux d’or et d’argent, vêtements, exemption de toutes les taxes y compris celles du marché, et le droit de retourner dans son village natal). (p. 356)

 

 

L’exercice de la vassalité avec  Vientiane qui demande assistance contre une attaque de Luang Phrabang, avec l’offre de la vassalité incluant sa fille.

 

Les naissances royales. En 1690, sont signalées deux royales naissances, Phra Ratcha Somphan, le fils de la soeur de Naraï, et  Naraï Thibet, le fils d’une autre reine, la fille du seigneur Thong, demi-frère du roi Naraï. (p. 332) La reine Yotha Thip donne naissance à un fils après 10 mois (sic). Un tremblement de terre salue la royale venue. Il est dit que le peuple est heureux de saluer le neveu du roi Naraï,  de la lignée des rois estimés. (p. 347) On annonce aussi la naissance du fils de Yotah Thep, après 10 mois (sic). (p. 355)

 

 

La cérémonie de tonsure de Trat Noi. (pp.330-331) , et du prince Pra Khwan  (pp. 365-367) (montrant l’importance accordée à cet événement))

 

L’hommage du peuple rendu au roi.

 

Une longue description de deux pages racontant une réception au palais du roi, d’une délégation des habitants du village de la couronne de bétel du district de Saraburi, qui a décidé de rendre hommage au nouveau pouvoir du roi, en lui offrant ses meilleurs produits (dont poissons et fruits de palmier). Il est dit que les officiels se plaignirent du non-respect de l’étiquette, mais que le roi les défendit soulignant que bien que pauvres, ils avaient tenu à lui rendre hommage. Le roi leur offrit nourritures,  rafraîchissements et liqueur. Ils purent ensuite visiter le palais et admirer le faste des décorations et des habits, signes des mérites accumulés. Ils purent même dormir au palais. Au réveil, le roi  fut attentif à ce qu’ils aient de nouveau mets et rafraîchissements, et il les combla de cadeaux d’or, d’argent et de toutes sortes d’articles, selon leur rang, pour leur retour au village. (pp. 336-337)

Le pouvoir royal.

 

Le roi établit la hiérarchie royale et donne des promotions. Le roi décide que Si Suwan soit la 1ère reine du centre, que Yotha Thip, sœur du roi Naraï, soit la reine du côté droit (princesse du 3ème rang), que Yotha Thep, fille du roi Naraï, soit la reine du côté gauche (princesse du 3ème rang). Ensuite le roi procède à des promotions (Chim au rang de Phraya, Kaeo, le fils de Si Culalak, au rang de prince du 4ème rang, puis des titres et des noms de princes sont donnés à maître Cop Khacha, maître Krin Khacha Prasit, khun Thip Phalaphak ; maître Bun mak, le titre phraya Wichit Phuban ; le fils royal et Chaophraya Sura Songkhram reçoivent des palais dont les noms sont donnés. (1page sur pp. 337-338). 

 

Le roi, comme se prédécessurs accomplira, aux dates favorables choisies par les brahmanes, les actes religieux de la fonction, comme   les constructions  ou restaurations de temples (Temple de Phraya Maen). (p .326), (p.332), (p. 356), de palais et accomplira  des  pèlerinages ( Deux pages pour un pèlerinage à l’Empreinte du  pied de Bouddha (pp. 361-362)

 

 

Le roi Phetracha honorera son lieu de naissance par une cérémonie qui inaugurera un temple magnifique qu’il a fait construire (3 ans de construction, avec de nombreuses constructions attenantes, la participation du maître vitrier Mün Canthara, etc). ll est précisé que le roi a donné le nom du temple, nommé l’abbé, amené de nombreuses reliques, de nombreux serviteurs (en fait des esclaves), et donné de  grandes terres qui subviendront au temple, selon la tradition en usage. (p.348) Il fera procéder à la construction d’un grand palais royal à côté de trois anciens ; on insiste sur le système des eaux, les fontaines, des bassins, et sur l’architecture qui prévoit les salles d’audience royale, d'armée, et du trône ; le quartier des femmes, les  pavillons des juges, la porte d’entrée armée. (p. 355)

 

Et puis la fin du roi et une nouvelle « succession » sanglante.

 

Le roi est malade depuis 15 jours ; on envisage sa mort prochaine ! (p.367) Luang Sorasak élimine un rival candidat au trône. (pp.367-368) Il est dit que Sorasak sachant que le roi Phetracha allait aller au ciel dans un ou deux jours, prépare un plan en secret, avec la complicité passive de deux autres enfants royaux (Phet et Phon) pour exécuter un prétendant sérieux au trône, à savoir le seigneur Kwan, fils de la reine Yota Thip. Il est effectivement exécuté en se rendant à une fausse invitation du roi. La reine très affectée ayant appris la mort de son fils ira informer le roi, qui mourant, promis que les trois misérables, père et enfants (ce qui semble suggérer que Phet et Phon sont les fils de Surasak) n’auraient pas le pouvoir et qu’il allait faire venir son neveu Phra Phichai Surin, pour lui succéder ; mais le roi mourut dans la nuit. Il avait 71 ans et avait régné 15 ans, précise-t-on. Sorasak, ayant éliminé tous ses concurrents pouvait monter sur le trône.

(Pour plus de détails , Cf. Notre 100. Suite.  Le règne de Phetracha. (1688-1703). (3)

Notes et références.

 

(1) RH 48- LA FIN DU RÈGNE DU ROI NARAI.  (1685-1688)

http://www.alainbernardenthailande.com/2019/06/rh-48-la-fin-du-regne-du-roi-narai.1685-1688.html

 

Et  « La fin du règne du roi Naraï et la « révolution » de 1688. »

http://www.alainbernardenthailande.com/article-99-la-fin-du-regne-du-roi-narai-et-la-revolution-de-1688-120200350.html

 

2) H 43 - ASPECTS DE L'HISTOIRE DU SIAM AUX  XVIIe-XVIIIe SIÈCLES. 2.

http://www.alainbernardenthailande.com/2019/08/h-43-aspects-de-l-histoire-du-siam-aux-xviie-xviiie-siecles.2.html

De la révolution de Siam à la chute d'Ayutthaya. (1688-1767) , in la 2e partie du livre 1 d'Alain Forest, « Les missionnaires français au Tonkin et au Siam. XVIIe- XVIIIe siècles ». (pp.81-164), I- LES RÈGNES DE PETRÂCHA  À   EKHATHAT. 1.1 Petrâcha (1688-1703)

 

Analyse comparée d’un relatif succès et d’un total échec », préface de Georges Condominas, Livre I, Histoires du Siam, Livre II, Histoires du Tonkin, et  Livre III, Organiser une Église Convertir les infidèles »,  L’ Harmattan, 1998.

Annexe 1 du Livre 1-  Aperçu sur les relations franco-siamoises au temps de Phra Narai. (pp. 325-428)

 

Et A 329 –  333  ANS  D'AMITIÉ ENTRE LA FRANCE ET LE SIAM, MYTHE OU RÉALITÉ ?

http://www.alainbernardenthailande.com/2019/09/a-329-333-ans-d-amitie-entre-la-france-et-le-siam-mythe-ou-realite.html

 

 

(3)100. Le roi Phetracha. (1688-1703)

http://www.alainbernardenthailande.com/article-100-le-roi-phetracha-1688-1703-120558749.html

100. Suite.  Le règne de Phetracha. (1688-1703).

http://www.alainbernardenthailande.com/article-100-suite-le-regne-de-phetracha-1688-1703-120596112.html

 

Partager cet article
Repost0

commentaires