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  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 04:01

titreLa guerre contre le Siam au XVI ème siècle, vue du côté birman par un historien thaï.

Il nous a paru intéressant, après notre article sur l’annexion d’Ayutthaya en 1569 par les Birmans,  d’après les « Chroniques royales d’Ayutthaya » de lire ce que pouvait en dire un docteur en histoire thaï, à savoir Pamaree Surakiat dans son étude* consacrée aux conflits entre la Birmanie et le Siam du 16 ème au 19 ème  siècle.


Introduction de Pamaree.


Pamaree constate qu’il y a eu de nombreuses guerres entre ce qu’il appelle les états pré-modernes de Birmanie et du Siam, entre le 1er empire Toungoo

toungoo 2

 

du milieu du 16 ème siècle et durant celui du Konbaung

 

Kaunbong 3

 

du milieu du 18 ème au début du 19 ème. Il reconnait que les Birmans, ont soumis successivement les capitales d’Ayutthaya, Thonburi et Bangkok, mais curieusement, Pamaree estime que les Siamois ont gagné de nombreuses batailles !

 

Il constate qu’il y a eu  de nombreuses études thaïes concernant ces guerres, mais qu’elles étaient limitées parce qu’elles n’étaient traitées que du point de vue thaï, et que peu avaient étudié la situation politique, économique et social qui avait présidé à la guerre du point de vue birman. Ce qui a impliqué des études plutôt statiques qui ont négligé l’aspect dynamique lié au développement des empires birmans, à savoir le 1er empire Toungo (1485-1599), la restauration de l’empire Toungoo (1597-1752) et l’empire Konbaung (1752-1819).

 

Pamaree critique les études « statiques » des historiens thaïs. 

 

Les études effectuées par les militaires et aussi civils thaïs étaient surtout basées sur l’étude des batailles ou des narrations des batailles. Leurs analyses étaient donc essentiellement sur les stratégies et les tactiques et excluaient les rapports avec la société. On se doute que pour Pamaree, et il le dit, c’est la formation et le développement de l’Etat birman qui a déterminé la stratégie vis à vis du Siam. Il est donc fondamental d’étudier les sources birmanes, qu’il cite abondamment **. (12 pages de références).

 

Nous pouvons donc espérer que  la lecture de l’étude de Pamaree basée sur de nombreuses sources birmanes nous permettra de mieux comprendre les raisons de toutes ces guerres menée par l’Etat birman contre le Siam.

 

Il cite en exemple Sunait Chutintanarond, un historien thaï éminent, dit-il, qui, dans  son livre Cakravartin: the ideology of traditional warfare in Siam and Burma, 1548-1605,

 

chutinanarond 4

 

indique que les guerres des monarques birmans et des rois d’Ayutthaya étaient surtout menés pour des motifs religieux, les cosmologies indiennes,  l’idéologie cakravartin,

 

cakravartin5

 

leur imaginaire Jambudipa, l’idéal politique bouddhiste, leur mandala,  mais que les premiers rois Toungoo  avaient attaqués Ayutthaya pour le contrôle du trafic commercial du golf du Siam, le contrôle de la périphérie de leur royaume comme le Lanna, et les ports de la côte ouest de Tenasserim.

Tenasserin 6

 

Il s’agissait de prendre une place dans le commerce international entre la Chine et l’Océan indien, en tenant compte de l’expansion du commerce musulman et du nouveau commerce européen, qui avec de nouvelles armes (mousquets et canons) et des mercenaires, allait modifier la géopolitique de cette Région.

 On peut donc noter une contradiction de Pamaree qui nous promettait des sources birmanes, de la géopolitique, pour citer un auteur thaï Sunait Chutintanarond, qui déclare que les guerres étaient surtout menés pour des motifs religieux et d’en citer le vocabulaire : l’idéologie cakravartin, leur imaginaire Jambudipa, le mandala Cf. note***), même s’il poursuit en donnant une raison commerciale pour le nouveau pouvoir Toungoo. On peut d’ailleurs ajouter que l’un n’empêche pas l’autre et que l’on a ici oublié que les guerres étaient surtout un moyen pour se procurer des esclaves, de la main-d’œuvre pour coloniser de nouveaux territoires « économiques ».
Pamaree est plus précis en citant le travail monumental (dit-il), de Victor L. Liberman** (1984)

 

qui défend l’idée que les conflits et les guerres menées  étaient motivés  par des intérêts économiques, et le contrôle de la côte de Tenasserim, particulièrement Tavoy, Mergui, et Tenasserim, et les routes commerciales qui vont du golf de Martaban à celui du Siam. Certes.
Il n’est pas sûr d’avoir besoin d’une telle autorité pour découvrir le b. a. ba de la géopolitique. 
Pamaree ensuite, qui n’a pas peur de se répéter, va utiliser l’artillerie lourde de la citation avec cette fois-ci un important historien birman, Myo Myint, qui a appliqué l’analyse géopolitique pratiquée par  Koenig pour la guerre durant le règne de Alaungpaya (1759-1760) et cité le Prince  Damrong , Lieberman et Helen James qui ont envisagé l’aspect l’économique, (comme Birmans, on peut mieux faire).  Tous, dit-il, ont montré  que les guerres menées du 16 ème au 19 ème avaient pour but de contrôler :
·         1/ le commerce entre le golfe de Martaban et celui du Siam.
·         2/ le commerce entre la Chine et le Nord du Siam.
·          3/ le commerce prospère d’Ayutthaya.
Vous avouerez que cela n’est pas une bien grande « révélation ».
Même s’il note (toujours citant d’autres auteurs), l’évolution de ce commerce avec l’arrivée des Portugais au début du 16 ème siècle qui ont augmenté le volume du commerce de l’Océan indien et au sud de la mer de Chine, et la présence d’autres d’étrangers comme les Indiens, les musulmans indiens, les Perses, les Arméniens, qui faisaient déjà commerce avec  les ports du royaume de Pegu comme Bassein, Pegu, et Martaban.

2/Lisons le chapitre consacré à la période des rois d’Ayutthaya Chakkraphat et Mahin, précédemment étudiée. (Le chapitre IV. The first Toungoo empire: the outbreak of Burmese-Siamese warfare)

 

Nous n’allons pas ici reprendre toute son étude qui, nous l’avons dit, couvre la période du 16 ème au  19 ème  (il évoque le royaume d’Ava  jusqu’à son annexion par les Toungoo), mais en rester à la période qui correspond aux rois Chakkrapat et Mahin , que nous avons relaté du point de vue des Chroniques royales d’Ayutthaya. Pamaree consacre 4 pages à cette période  sur une étude de 47 pages (dont 12 pages de références, avions-nous dit !).

 

Au milieu du 16 ème siècle donc, Pegu n’avait pas l’intention d’envahir le territoire d’Ayutthaya, même si leurs mandalas se chevauchaient, spécialement à Tavoy, Mergui et Tenasserim, Pegu, et qu’ils avaient déjà l’expérience d’une rivalité économique. Le roi Tabinshwehti (1531-1550) étant tout occupé à  déplacer la capitale mon  à Pegu. De même qu’Ayutthaya n’avait aucun désir d’envahir Pegu et d’étendre son Territoire au-delà de Martaban.


On peut alors, dit Pamareee,  se poser deux questions :

  • 1/ Pourquoi la 1ère dynastie des Toungoo qui avait pris le contrôle du littoral de Tenasserim voulut  s’étendre et conquérir la capitale d’Ayutthaya ?
  • 2/ Quels sont donc les facteurs et conditions qui ont entraîné le 1er roi Toungoo à modifier son mandala et initier une nouvelle stratégie commerciale différente de celle pratiquée par les rois môns de Pegu ? (Nous ne le serons guère).

Ensuite Pamareee rappelle l’origine du royaume Toungoo. 

 

La première dynastie Toungoo était située à l’intérieur, au centre de la Birmanie,  à mi-chemin de Paunglaung (ou Sittang) , le  bassin entre l’Yrrawady et la rivière Salween. Ce n’était qu’un modeste centre commercial, une cité entre la haute et la basse Birmanie, le Kayah et le plateau Shan. Sa situation géographique ne lui permettait pas d’avoir une stratégie pour étendre son pouvoir aux terres bien irriguées de la haute Birmanie et aux ports de la basse Birmanie, ni d’avoir le contrôle de la communication et du transport sur la rivière de l’Irrawady. 

 

Mais durant le règne de Mingyinyo (1485-1531), le fondateur de la 1ère dynastie Toungoo, Toungoo était  devenu le refuge de ceux qui fuyaient l’invasion d’Ava et de la haute Birmanie par les Shan. Si bien que le flot continuel des réfugiés a considérablement fait progresser la cité de Toungoo, au détriment de Pegu, flot qui s’est accéléré avec la chute de  la capitale d’Ava en 1527.

Il s’ensuivit une formidable consolidation d’un bastion renforcé par des terres bien irriguées comme celles de Pyinmana, Yamthin (et problablement Kyakse (sic)), ainsi que les potentialités des villages périphériques du royaume de Pegu.

 

Le Shan Mohnyin conquiert donc Ava en 1527 et  consolide les frontières du Nord. Il prélève des captifs, éléphants et chevaux, auprès des communautés môn périphériques, pour augmenter son pouvoir et faire des réserves à des fins  guerrières. Son fils Tabinshwehti lui succède en 1531 et poursuit le plan expansionniste de son père et envahit tout le royaume de Pegu.

 

Il oriente sa politique de la cité de Toungoo à la côte de Pegu qui a de nombreuses richesses naturelles et donne un accès direct au commerce international, aux armes et aux mercenaires étrangers. Le transfert de la capitale de Toungoo à Pegu, non seulement change le mandala de Tabinshwehti, le champ de son pouvoir, mais aussi lui fait profiter du contact avec la culture môn. Tabinshwehti devient le 1er roi birman à établir son pouvoir  dans la basse Birmanie.  Il faut mesurer ce qu’étaient  les Môn de Pegu, par leur économie, leurs arts, et leur rayonnement bouddhiste. Le roi des Môn Tushintakayutpi  (1526-1538) et de nombreux nobles, défaits par Tabinshwehti, descendaient de l’ancienne dynastie Waruru.***(Cf. notre article A26 sur ce fondateur)

 

Et même si les Môn étaient divisés, il n’était guère aisé pour Tabinshwehti de conquérir la loyauté des leaders môn et de stabiliser Pegu. Les Birmans étaient très  minoritaires et n’auraient pu survivre sans leur collaboration. On peut expliquer ainsi la tragique chute de Pegu à la fin à la fin du règne de  Tabinshwehti et de Nandabayin (1581-1599)  par l’échec de cette collaboration.

Tabinshwehti savait que pour asseoir sa légitimité, il était dans l’obligation ainsi que sa Cour  d’assimiler  les traditions et la culture Môn. Il adopta d’ailleurs la coupe de cheveux môn, les costumes môn, et se maria avec la fille d’un noble môn de haut rang et célébra son mariage selon les coutumes birmanes et môn. Mais cela ne fut pas suffisant pour gagner le respect des Môn.

Il conquit malgré tout le bassin du Ramanyadesa, Pegu et Martaban, et put étendre son pouvoir au-delà du bassin de l’Irrawady, et plutôt qu’attaquer les Shan au nord, il mena de nombreuses  guerres contre le royaume d’Arakan à l’Ouest et Ayutthaya à l’Est pour ses intérêts politico-économiques, et pour son cakravartin.****(précise Pamaree).

 

Pamaree nous promettait de la géopolitique et on est encore dans l’Idéologie religieuse.****

 

Evidemment, puisque les pays de la Région avaient adopté le bouddhisme Theravada. Il définissait les principes, les traditions, les croyances, le culte religieux, l’idéal,  mais aussi le modèle politico-religieux de la société, un muang.  

 

« Un muang, avions-noud dit dans notre article 15*****, «  est un territoire entouré de frontières gouverné en partie par un seigneur temporel avec tous ses nobles et fonctionnaires, en partie par des puissances spirituelles », un système pyramidal politico-religieux hiérarchisé, de type féodal et esclavagiste, exerçant son pouvoir sur tous les sous-systèmes connus définissant la représentation de l’espace des Tai, à savoir : le cosmos, la Nature, le Royaume (et/ou l’Etat), région, le district, le village … sans oublier les « marges », et les  nouveaux « territoires et peuples conquis » sur lesquels s’exercera une « intégration » ou un rapport de vassalité … »

 

Ensuite Pamaree évoque le roi Bayinnaung ( 1551-1581), qui prit presque une année pour restaurer l’ordre à la Cour de Pegu  et mâter les rebellions môn. Il fut considéré comme le plus important et vaillant souverain avec Tabinshwehti. Il fut le premier à recevoir l’allégeance des leaders môn qui l’aidèrent pour vaincre les rebellions birmanes (dont celle de son propre frère).

Il put assurer le contrôle et la stabilité de Pegu et de la basse Birmanie. Curieusement Pamaree ajoute qu’il n’eut pas besoin d’attaquer Arakan et Ayutthaya pour prouver son rôle de cakravartin. Même s’il les attaqua plus tard, en 1563, 1569 et 1580. Il fut le 1er roi birman à étendre son influence sur les cités thaïes à l’est de la rivière Salween. Même s’il possédait une énorme armée bien équipée, il eut des difficultés à imposer son autorité au royaume thaï de Lanna, de culture très différente (sic).Il eut aussi des difficultés avec les Laos de Lan Chang qui avait fait alliance  avec Ayutthaya pour se défendre contre les visées expansionnistes du 1er empire Toungoo. (Nos chroniques d’Ayuttthaya étaient quand même plus précises).

 

Le roi Bayinnaung aimait justifier ses guerres contre Ayutthaya au nom de son cakravartin et de son nouveau mandala qui s’étendait aux cités thaïes de l’Est de la rivière Salween. Le Lanna et Lan Chang essayaient quant à eux, de contrôler le commerce avec la Chine de la haute Birmanie et le commerce maritime avec la région Est de  la baie du Bengale.

Il fut un grand conquérant. Il fit inscrire d’ailleurs en 1557,  sur une cloche de Shwezigon à Pagan, l’ensemble de ses conquêtes :

  • Ketumati, Hanthawaddy, Thayeikhettaya, Pagan, Ava, Mong Mit, Hsipaw, the Ruby Lands, Mogaung, Mohnyin and Kalei,

 ainsi que les 20 portes de son mandala :

  • Zinme [Chiang Mai], Ohnbaung [Hsipaw], Mohnyin, Mogaung, Tavoy, Kalei, Mone, Nyaungshwe, Thayawaddy, Theinni, Tanintharyi [Tenasserim], Ayutthaya, Martaban, Pagan, Bassein, Thayekhettaya, Ava, Toungoo, Linzin [Lan Chang] and Dala.

 

Et c’est tout. On était encore ici loin de la géopolitique et plus près de la géographie « religieuse ».

 

Pamaree nous avait promis d’étudier les motifs, autre que militaires,  des guerres entre les Birmans et les Siamois d’Ayutthaya vus du côté birman avec ses 12 pages de références, de nous exposer le contexte socio-économique et les principaux facteurs. Nous n’en sommes pas si sûrs ou du moins, nous ne les avons pas vus.

 

Les informations données sur le commerce international de la Région sont plus que limitées, dirions-nous pour rester polis. Bref, nous n’avons rien appris et nos « Chroniques royales d’Ayutthaya » sont encore plus informatives.

 

Poursuivons-en la lecture et abordons le nouveau règne de Thammaracha avec le destin « légendaire » de son fils Naresuan, un « héros » thaï.

 

Une nouvelle dynastie, la dynastie Sukhotaï.

 


 

 ________________________________________________________________________________________

 

 

*THE CHANGING NATURE OF CONFLICT BETWEEN BURMA AND SIAM AS SEEN FROM THE GROWTH AND DEVELOPMENT OF BURMESE STATES FROM THE 16TH TO THE 19TH CENTURIES

de Pamaree Surakiat Ph. D. candidate in History, Department of History, Faculty of Arts, Chulalongkorn University, Bangkok, Thailand.March 2006 

 

ARI Working Paper No. 64 Asia Research Institute ● Singapore

** The main ones are Burmese chronicles, for instance, U Kala Mahayazawingyi, Mahayazawinthit, Hmannan Mahayazawindawgyi, Konbaungset Mahayazawindawgyi, Toungoo Yazawin, Moattama Yazawin, Zatadawbon Yazawin, Rajadhirij Ayeidawbon, Hanthawaddy Hsinbyumyahsin Ayeidawbon, Nyaungyan Mintaya Ayeidawbon,Alaunghpaya Ayeidawbon etc.

 

Burmese primary sources, such as Royal Orders and inscriptions have also been consulted. There are, in addition, contemporary traveler’s accounts, for example,including those of Gaspero Balbi, Duarte Barbosa, Thomas Bowrey, Nicolò d’ Conti, A.Dalrymple, Cesar Fedrici, Peter Floris, Thomas Forrest, Alexander Hamilton, Nicolas Pimenta,Fernão Mendes Pinto, Tomé Pires, Salvador Ribeyro, Father Vincenzo Sangermano, Hieronimodi Santo Stefano, Jeremias van Vliet and Ludovico di Varthema.

 

  • Prince Damrong Rajanubhab’s monumental work −- Our Wars with the Burmese (1917) -- was the pioneer. In spite of the fact that his approach was unquestionably Siamese-centric and Siamese nationalist, he attached much importance to the Burmese historical context.
  • The Burmese chronicle−HmannanMahayazawindawgyi [The Glass Palace Chronicle] was consulted in his work.
  • Nidhi Eoseewong (1986),
  • Similarly, William J. Koenig (1990) also discussed the geopolitical causes of the Burmese invasion of Ayutthaya during the late 18th century in his important study entitled TheBurmese polity, 1752-1819: politics, administration and social organization in the early Konbaung period.
  • Victor B. Lieberman (1984), who has done a great amount of research on pre-modern Burmese history, conducted analysis of almost all pre-modern Burmese-Siamese conflicts from 16th to 19th centuries in his monumental study− Burmese administrative cycles: anarchy and conquest, c. 1580-1760.

 

 

*** L’idéologie cakravartin, leur imaginaire Jambudipa, le mandala ?

Ses concepts sont en fait très complexes, car ils ont de nombreuses significations. Contentons-nous ici d’un aperçu.


Le cakravartin ?

 

cakravartin bis

 

Voir le bouddhisme et l’autorité politique.

En plus de leur essence divine, les rois du bouddhisme Theraveda héritaient de la notion politico-religieuse de cakravartin ou monarque universel qui devait préparer le monde pour l’arrivée du prochain bouddha. Le cakravartin était le modèle du souverain pieux qui devait par des moyens pacifiques assurer la propagation du bouddhisme et assurer la prospérité du clergé bouddhiste.

 

Le Mandala ? (in Wikipédia)

 

mandala 8


Le mot mandala, en hindouisme, a les sens suivants : "1) disque, cercle, sphère ; 2) toute figure géométrique apparentée au cercle ; 3) structure, forme d'organisation ; 4) dessin que l'on trace sur le sol ou sur un autre support à l'occasion de divers rites". Jean Herbert et Jean Varenne, Vocabulaire de l'hindouisme, Dervy, 1985, p. 65.

Mais ici, nous y voyons surtout la vision que peut avoir le roi de son « territoire » religieux.


Jambudipa ? (in wikipédia)

 

jambudvipa9

Dans la cosmologie indienne, il y a de nombreux mondes dont les Mondes terrestres Manusyaloka (tib. mi) – Ce monde est composé des quatre continents situé dans l’immense océan entourant Sumeru. Ils sont trop éloignés l’un de l’autre pour qu’une liaison nautique soit possible, et seuls les cakravatin (souverains universels) peuvent circuler de l’un à l’autre par les airs grâce au joyau magique cakraratna (pali cakkaratana). L’ensemble est ceint d’un cercle de montagnes nommé Cakravada (pali: Cakkavada). Les quatre continents sont :
  • Jambudvipa (sk.) ou Jambudīpa (pali) situé au sud, la demeure des humains. Il a la forme d’un triangle avec la pointe sud tronquée, dite « forme de chariot », qui pourrait être inspiré de celle de la péninsule indienne. Il est long de 10 000 yojanas (Vibhajyavada) ou a un périmètre de 6 000 yojanas (Sarvastivada) ; la côte sud fait 3 yojanas et demi. Le continent doit son nom à un immense jambu (jamrosat ou jamelonier) de 100 yojanas de haut qui pousse en son centre. Ce continent n’est pas le plus riche, mais c’est le lieu idéal pour la progression spirituelle puisque tous les bouddhas y apparaissent. Les habitants font de 1 m 50 à 1 m 80 de haut et vivent entre 10 et 80 000 ans.
  • Pūrvavideha (sk.) ou Pubbavideha (pali), situé à l’est. Aparagodānīya (sk.) ou Aparagoyāna (pali), situé à l’ouest. Uttarakuru, situé au nord.

**** Cf. 15. Notre Histoire. Le  muang  

http://www.alainbernardenthailande.com/article-15-le-muang-selon-michel-bruneau-99865623.html


*****le fondateur Waruru in A26. Notre Histoire : Fondation du royaume môn d’ Hanthawaddy en 1287. Vassal de Sukhotai ? 

http://www.alainbernardenthailande.com/article-a26-fondation-du-royaume-mon-d-hanthawaddy-en-1287-103435939.html 

 

 

 

 

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