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  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 03:37

 

 

Partie 1: Origine et carrière, de la prise d' Ayutthaya le 7 novembre 1767 jusqu'à son couronnement le 28 décembre 1768.

 

 

On peut comprendre que le roi Taksin soit honoré par une fête nationale le 28 décembre (jour de son couronnement) et que le gouvernement en 1981 ait décidé que l’on l’appellerait désormais «Taksin le Grand» (ตากสินมหาราช – Taksinmaharat)  -

 

 

N’a-t-il pas reconquis Ayutthaya le 7 novembre 1767, soit  8 mois après sa chute, réunifié le pays, refondé le royaume du Siam, en lui  redonnant son prestige d’antan, vassalisant Chiangmai, les royaumes lao et une grande partie du Cambodge en moins de 15 ans.

 

 

Qui aurait pu imaginer que le gouverneur de Tak, qui avait réussi à fuir Ayutthaya  assiégé par les Birmans, en janvier 1767 avec 500 hommes, aurait pu refonder un nouveau royaume en si peu de temps?

Il faut se rappeler ce que fut la fin du royaume d’Ayutthaya, fin avril 1767: tout fut pillé, les métaux précieux fondus, les temples et leurs statues de Bouddha incendiés, tous les documents brûlés, la population jugée peu utile massacrée avec cruauté, toute la population active et «l’ex» roi Uthumpon et la famille royale emmenés en déportation en Birmanie.

 

 

 

Il est difficile d'imaginer l’épopée, le destin exceptionnel de cet homme, de ce «héros national». Un destin fabuleux que le cinéma thaïlandais a raconté, l'inscrivant dans l’histoire siamoise comme une page essentielle du nationalisme thaï, comme il l’avait fait pour cet autre héros, le roi Naresuan, ou le village de Bang Rachan (บางระจัน) ayant résisté pendant cinq mois à l’armée birmane (1). Une histoire qui a inspiré Claire Keefe-Fox qui raconte l’histoire du roi Taksin dans son roman « Le Roi des rizières », dont le  pacte de lecture assure que les faits racontés sont « vrais » et puisés aux meilleures sources. (Cushman, Gesik, Jacq-Hellgoualch, Launay, Nyen, Smithies, Wood, Wyatt, la thèse de doctorat de Jacueline de Fels consacrée au roi de Thonburi, et les Archives des Missions Etrangères de Paris).

 

 

Nous avons consacré trois articles à ce règne dans «Notre Histoire de la Thaïlande», (2) que nous reprendrons – ici - librement, et que nous confronterons avec la version de Terwiel. (3)

 

 

 

 

1/ Origine et carrière avant la fin d’Ayutthaya en 1767.

 

 

 

 

 

Le futur Taksin serait né le 17 avril 1734, d’un père chinois, originaire de Chao Zhou avec des racines dans le district de Chenghai, et d’une mère thaïe. (d’origine Teochiu, selon Claire Keefe-Fox). Il reçut le nom de Sin (สิน - Trésor). Wikpédia lui donne le métier de collecteur d’impôts, alors que Claire Keefe-Fox le fait tenancier de tripot à Ayutthaya, et Terwiel lui attribue un monopole sur les jeux du district, qui lui donnait de fait, une place dans la bureaucratie officielle. Il lui donne le nom de Khun Phat Nai'akon et signale qu'il  a grandi avec les deux langues. (3)

 

 

Claire Keefe-Fox présente son père comme un triste individu qui se serait enfui pour faillite, en abandonnant sa femme enceinte. Sa mère désespérée, aurait  glissé un cobra dans le  couffin de Sin et l’aurait laissé dans un marché. On le retrouvera sain et sauf, le cobra lové autour de lui. La femme du Chakri - le mandarin du royaume le plus titré - a cru à la chance offerte et  aurait demandé à son mari de l’adopter. Terwiel quant-à lui présente une légende différente, tout en signalant qu'on peut trouver différentes versions (Il cite G. E. Guerini, K. P. Landon, J. Stransky, M.J. Smith).

 

 

Quand il eut trois jours, il fut trouvé avec un serpent enroulé sur son corps. Son père vit cela comme le  présage qu'il serait tué mais sa mère ne croyait pas au présage et se querella. Cela arriva aux oreilles de Chaophraya Chakri (เจ้าพระยา จักรี) le chef du ministère Mahatthai [de l'Intérieur], qui habitait en face de Khun Phat, qui décida d'adopter l'enfant.

 

 

 

 

Comme Chaophraya Chakri venait de réussir de bonnes transactions financières, il l'appela Sin (Trésor). L'enfant était intelligent et reçu la meilleure éducation, tout d'abord à l'école du monastère  de Wat Kosawat (วัดโกศาวาส)  - pendant 7 ans avions-nous dit -  et plus tard il servit comme page au Palais royal.

 

 

 

 

Toutefois, ajoute Terwiel, il était courant que des parents confient leur enfant à une riche famille afin qu'il puisse recevoir une bonne éducation. Terwiel nous apprend également que Sin devint moine au monastère de Kusawat où il suivit le carême (40 jours), mais s'il ne voulut pas se faire ordonner, il put y poursuivre sa retraite et ses études durant trois années. Terwiel poursuit.

 

 

Il obtient ensuite un poste d'assistant auprès du roi Borommakot pour les relations avec le Ministère de l'Intérieur. Après la mort  du roi Borommakot en 1758, et la « querelle » de succession en faveur d'Ekathat, il est envoyé en mission d'inspection  de quelques muang du Nord. Puis il est nommé Luang Yokrabat dans une petite ville (4e rang) de Tak. Cette nomination lui vaut de recevoir une sakdina de 500. En 1760, il est promu vice-gouverneur avec une sakdina de 600 et quand le gouverneur décède, il devient gouverneur à son tour, avec une sakdina de 3.000 et le rang de phraya.

 

 

(Évidemment, pour mesurer l'ascension sociale de Taksin, il faut savoir à quoi correspond une sakdina. Cf. Notre article (4))

 

 

 

 

Cette position  de gouverneur  le fait  commandant en chef de l'armée provinciale. Aussi n'est-il pas étonnant de le voir prendre part à la guerre contre les Birmans en 1764 où il aurait joué un rôle important dans la bataille près de Phetchaburi (Terwiel) et ensuite dans l'armée d'Ayutthaya entre 1764 et 1766. Il fut promu gouverneur de la province de Kamphaeng Phet, mais en note, Terwiel estime que cette  promotion ne fut pas effective car la province était occupée par les Birmans.

 

 

(Claire Keefe-Fox précise qu'il ne put  tenir la place désespérée de Phetchaburi, attendant en vain les 10.000 hommes et 500 éléphants demandés et n'hésite pas dans son repli à  en faire l'organisateur de la résistance des villageois de Bang Rachan (Si célèbre dans l'histoire du Siam), avant qu'il revienne  sur la capitale avec ses soldats épuisés, blessés. (Vérité romanesque?))

 

 

 

 

Ensuite toutes les sources, à leur manière, vont raconter le rôle joué par Taksin dans la défense de la capitale en 1766 et les circonstances qui vont le conduire à quitter Ayutthaya avec 500 volontaires (1.000 dit Terwiel) en janvier 1767. Claire Keefe-Fox, nous raconte que le roi était dans son monde, qu'il jubilait, car il avait gardé en  réserve ses troupes d’élite, invisibles ! Il fit même interdire le canon qui faisait sursauter ses concubines et que Taksin avait même été arrêté quelques jours pour avoir désobéi aux ordres. Il fallait ajouter les rumeurs, la faim, les épidémies, bref le constat, selon Taksin  que la capitale était devenue indéfendable, et qu'll fallait, après avoir recruté des volontaires, quitter la capitale pour poursuivre le combat dans le Sud. Terwiel ajoute qu'en novembre 1766, Taksin effectua un raid à l'extérieur de la capitale et  put tenir un bastion près de la capitale, jusqu'en janvier 1767, où un grand incendie s'y déclara.

 

 

 

2/ Taksin parvient à reconstituer une armée en 8 mois et à reprendre Ayutthaya le 7 novembre 1767, après seulement 2 jours de combat.

 

 

Taksin avait donc quitté Ayutthaya avec ses partisans avec l'intention de rejoindre  Prachinburi, pour lever des troupes en faisant jouer les relations familiales de son père, d’origine Teochiu, qui était en forte concentration dans cette région. Il avait obtenu de nombreux  ralliements dont les plus importants furent Thong Duang (Le futur général, son ami d’enfance, Chao Phraya Chakri, chef de ses armées et successeur (Rama 1)),  et son frère, Nai Sudchinda (Boonma)).

 

 

 

 

Il prit ensuite la route  en direction de la côte, tout en évitant le fleuve, toujours aux mains de l’ennemi. La première bataille importante fut la prise de la citadelle siamoise de Chantabun, qui était la clé de la côte et son port le plus sûr. Elle allait lui servir comme la première base pour commencer la reconquête du Siam. Autour, Rayong, Chonburi et d’autres petites villes tomberont et lui apporteront de nouvelles recrues et argent. Il se sent suffisamment fort pour se faire élire comme le nouveau roi du Siam en mai 1767.  Mais pendant ce temps  à l'est, le Prince de Chantaburi refusait son allégeance et préparait sa défense.  Le 15 juin 1767,  Taksin s'empara de Chantaburi, dont il fit son quartier général et son arsenal. Il y fit construire une soixantaine de balons (long bateau avec rameurs) Il obtint ensuite la soumission de Trat (frontière du Cambodge); une bataille navale lui permit de s'emparer des jonques chinoises présentes dans la baie. Il  organisa son nouveau « royaume » en nommant des nouveaux gouverneurs et chefs, mun, khun, luang, et phra  chargés de faire respecter le nouvel ordre et nouvelles lois.

 

 

Il annoncera à ses  troupes son projet de former une immense armée afin de reprendre la capitale, de la faire renaître sous la protection de la sainte religion bouddhiste en chassant alchimistes, magiciens, et faux prêtres.

 

 

 

 

Il était sur tous les fronts: organisant, (provisions de poudre et de munitions), encourageant la production des armes, prenant attention à la formation et à l’exercice, (former des  artilleurs, exercice de tirs, de combats aux sabres), intégration des nouvelles recrues). Il participe lui-même aux entraînements, aux manœuvres comme celles d’abordage des bateaux, maintenant construits, sollicite et lit attentivement les rapports, a nommé Phra Sena, ministre de la Défense (pour se le concilier) … en vue d’un départ prévu en octobre, après la saison des pluies. En moins de huit mois, il a su intégrer des hommes venus d’horizons divers, leur apprendre à travailler ensemble, les former, organiser une véritable armée, avec des bataillons d’éléphants, une cavalerie, et une flotte d’une centaine de bateaux, et était prêt pour reprendre Ayutthaya.

 

 

 

 

Ils mirent 3 semaines pour arriver à Ayutthaya, depuis l’embouchure du grand fleuve. Ils avaient avancé en silence, pris les deux forts de Bangkok tenus par les Birmans aidés par les Siamois enrôlés de force qui s’étaient libérés. Et ils étaient repartis aussitôt sur Ayutthaya pour empêcher les Birmans, prévenus, de préparer leur défense. Ils avaient dû subir une attaque surprise de bateaux de guerre birmans et les avaient défaits. Taksin avait fait parler des prisonniers et appris que le commandant birman Sukyi avec une troupe de 3.000 hommes,  était installé, comme au temps du siège, au camp des Trois Figuiers, en amont de la capitale, secondé par Maung Ya qui venait de les attaquer. Mais Taksin avait aussi appris que la garnison était composée de prisonniers, non seulement siamois mais aussi de Môns, de Karens; une garnison affamée, prête à déserter. Effectivement, après deux jours à peine de combat, le général Sukyi, par la voix de l’ancien chambellan du palais du Devant, offrait sa reddition. Taksin l‘accepta en offrant au général Sukyi de partir ce jour même avec cinq hommes.

 

 

 

8 mois après sa chute, Ayutthaya était repris  le 7 novembre 1767. 

 

 

Taksin se rendit compte qu’Ayutthaya était désormais indéfendable et aurait coûté trop cher à reconstruire. Il décida qu’il fonderait la nouvelle capitale à Thonburi.

(Hsinbyushin, le roi birman ne put réagir devant repousser une attaque chinoise à ses frontières.)

 

3/ Taksin devient chef d’Etat à Thonburi, sa nouvelle capitale. Il s’y fait couronner  le 28 décembre 1768 et doit réorganiser le nouveau royaume.

 

 

Claire Keefe-Fox nous raconte que Taksin s’était fait couronner avec l’assentiment de tous les mandarins et de l’ancienne famille royale, survivants d’Ayutthaya. Il avait assuré sa légitimité en épousant quatre princesses royales qu’il avait fait libérer de la prison de Lopburi, dont  Chao Ubon, la propre fille de Thepiphit qui prétendait encore à la couronne. Très vite, il avait refondé la Cour, avec son protocole, et les règles du roi précédent, présidé au Conseil.

 

 

Mas outre la Cour, il dut  refonder le royaume. Il était passé du rôle de chef d’armée à celui de chef d’Etat. Il fallait construire la nouvelle capitale, réorganiser le nouveau royaume.

 

 

Il reconstruit donc l’administration du pays en reprenant les structures administratives d'Ayutthaya avec son administration centrale (et ses quatre départements des affaires civiles, palatiales, financières et agricoles), son administration provinciale  avec, soit les gouverneurs que le roi nommera à la suite des révoltes et des guerres ou qu’il confirmait pour leur fidélité, ou soit les États-vassaux auxquels Taksin accordait une relative indépendance. Il dut aussi remettre en ordre le système hiérarchisé de la sakdina, sachant que  le pouvoir royal s’exerce dans  le contrôle des sujets et de sa main d’œuvre.

 

 

Il y eut des migrations de population énormes, avec la  population active de la capitale emmenée en captivité, les captifs prisonniers ramenés et redistribués par le roi,  lors des guerres au Cambodge, au nord, aux trois royaumes laos. Et puis ceux qui profitèrent des situations pour s’enrichir, à savoir prendre les places laissées vacantes, ou les hommes qui étaient auparavant au service du roi (phrai luang). Devant le chaos de la situation, le roi Taksin dut prendre une mesure « révolutionnaire » pour contrôler de nouveau le système de la sakdina, il ordonna en 1773, que désormais tous les phrai seraient tatoués au poignet, avec le nom du groupe auquel ils appartenaient ainsi que leur mueang d’origine !

 

 

 

 

Il fallut aussi développer une économie avec la reprise en main de la main d’œuvre et de la corvée, et le commerce avec l’étranger et  aussi régler le problème des liquidités. Le système de troc ne pouvait demeurer très longtemps et les réserves d’or trouvées à Chantabun et Chonburi seraient vite épuisées. On taxait déjà les marchands des ports du Sud. Et puis, on vit arriver des lingots, qui provenaient en fait des trésors enfuis de l’ancienne capitale. Les autorités laissèrent faire.

 

 

Taksin voulut également rénover la religion, recréer le Sangha, avec une nouvelle hiérarchie, et des moines qui auraient réussi au passage d’un examen.

 

 

 

 

Taksin lui-même organisait les distributions de vivres, attribuait des tâches aux arrivants en fonction de leur savoir-faire, pour construire la nouvelle capitale. Il rendait la justice, condamnant les voleurs à être fouettés et les prêtres impies à mort.

 

 

Turpin, dans son histoire du royaume de Siam (1771), signale que Taksin dut aussi sa popularité dans les premières années à sa justice implacable contre ceux qui abusaient de leur pouvoir (dont de nombreux moines), et par sa générosité et sa volonté de distribuer les vivres aux plus démunis.

 

 

Mais si le nouveau roi Taksin avait établi son pouvoir à Thonburi, les provinces de Bangkok, de Ratburi, Nakhon Chaisi, Chantabun, Trat, et une partie de Nakhon Sawan, d’autres, comme nous le verrons dans le prochain article  lui contestaient cette légitimité et le pays demeurait divisé. Taksin dut les affronter pour réunifier le pays.

 

 

 

NOTES ET RÉFÉRENCES.

 

 

(1) Pour le film en thaï consacré à Praya Tak. Cf.

http://www.iseehistory.com/index.php?lay=show&ac=article&Id=405032

Deux films thaïs sur Bang Rachan ont été réalisés. Le premier en 1966 est l’œuvre de  Sombat Metanee (qui fut félicité par le roi en personne). Et le deuxième en l’an 2000 fut réalisé par Thanit Jitnukul avec pour vedette Winai Kraibutr, film fleuve à grand spectacle et à gros budget. Oliver Stone en a adapté une version américaine qu’il a présentée aux Etats-Unis en 2004.

 

 

 

 

(2) 113. Le roi Taksin, «Taksin le Grand». (1768-1782).

http://www.alainbernardenthailande.com/article-113-le-roi-taksin-taksin-le-grand-1768-1782-122163306.html

114. Le roi Taksin, chef de l’État. (1768-1782)  (La cour, l’administration, la Sangha, et la culture.)

http://www.alainbernardenthailande.com/article-114-le-roi-taksin-le-chef-d-etat-1768-1782-122246092.html

 

115.1 La représentation romanesque du règne du roi Taksin  (1767-1782).

Selon le roman «Le Roi des rizières » de Claire Keefe-Fox, Plon, 2007.

http://www.alainbernardenthailande.com/article-115-1-la-representation-romanesque-du-regne-du-roi-taksin-1768-1782-122246116.html

 

115.2  La représentation romanesque du règne du roi Taksin  (1768-1782).

Selon le roman «Le Roi des rizières» de Claire Keefe-Fox. (Suite.)

http://www.alainbernardenthailande.com/article-115-2-la-representation-romanesque-du-regne-du-roi-taksin-1768-1782-122246151.html

Le livre comporte 587 pages et  25 chapitres.

L’auteur.  Née à Trieste, de père américain et de mère française, Claire Keefe-Fox a vécu entre les Etats-Unis, la Suisse, la France et l'Italie.

Interprète, elle a été directrice de l’Alliance française de Bangkok. Elle a déjà publié « Le Ministre des moussons, Plon, 1998,  et « L’atelier d’éternité », Plon, 2007

 

 

 

 

(3) B. J. Terwiel, «Thailand's Political History, from the 13th to recent times», River Books Production, 2011.

In Ch 3. Tumult and reform (1767-1782), pp. 54- 79.

 

 

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(4) 48. La sakdina, le système féodal du Siam ?

 

 

http://www.alainbernardenthailande.com/article-48-la-sakdina-le-systeme-feodal-du-siam-110214155.html

 

« Il s’agit d’un système de grades (le terme peut se décomposer en sakdi « pouvoir » et na « rizières »), d’après lequel chaque homme peut détenir une quantité de terre variable suivant son statut (…) un système hiérarchique qui attribue un rang, un grade donnant droit à une surface donnée et un nombre de paysans (Phraï ou hommes libres et That ou esclaves) correspondant. » (…) « Le chiffre indiqué comme sakdina recouvrait, d’après H.G. Quaritch Wales, la superficie en rai – mesure de surface équivalente à 1 600 m² – qu’un vassal tenait de son seigneur. Cela permettait de déterminer le nombre de clients qu’un patron pouvait mettre à la disposition du service gouvernemental régi par tout un système de corvées civiles et militaires. En supposant que chacun de ses clients possédait 25 rai, un patron du grade 400 en sakdina contrôlait 16 hommes, tandis qu’un ministre du grade 10 000 en sakdina contrôlait 400 clients. » (…) La sakdina est un des moyens qui permet au chef du muang d’assurer son pouvoir en gérant: son territoire (son foncier), son « pouvoir économique », « ses subordonnées », de répondre aux « exigences » (impôts et corvées) du muang supérieur … ou encore de fournir des soldats quand le pays était en guerre.

 

 

 

 

 

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commentaires

T
L'interet de lire ces 2 auteurs est différent ... . De la a dire qu'il y a un ''meilleur'', je ne vous suis pas. La trilogie en effet commence tres fort, le tome 3 n'en est que décevant.<br /> L'auteur est historien avant tout, il etait epuise en ecrivant le 3eme tome. Mais on lui pardonne vu la richesse du 1er ... non ?
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G
Il faut savoir s'arrêter ! Ceci dit, les deux premiers volumes sont dignes du plus grand<br /> intérêt
T
« Le Roi des rizières » de Claire Keefe-Fox , tous les farangs doivent lire ce bouquin, de meme que la trilogie ''Falcon'' . C'est un minimum que les Ambassades devraient renseigner aux arrivants ... .
Répondre
G
L'ouvrage de Clqire Keef Fox est le meilleur. La trilogie est également à lire mais part en vrille dans le dernier volume<br /> <br />