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  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 22:13
A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Les pionniers

 

L’un des nombreux volumes des comptes rendus de la Mission Pavie (1879-1895) « Etudes diverses – recherches sur l’histoire naturelle de l’Indochine orientale » publié en 1904 est précieux en ce qui concerne la faune de la mer, des rivières, de l’air et de la terre, vertébrés et invertébrés. C’est un monumental inventaire de tout ce qui vit sur la péninsule, faisant en particulier état de nombreuses découvertes d’espèces nouvelles notamment dans les coquillages qui étaient la passion de Pavie et d’espèces probablement aujourd’hui disparues. Reste-t-il encore des tortues d’eau douce et combien reste-t-il de panthères sur la demi-douzaine d’espèces alors inventoriés au Siam ?

Mais l’ouvrage est muet (lacune de la mission ?) en ce qui concerne la flore. Pavie fait toutefois dans l’introduction quelques brèves allusions en rendant hommage à trois scientifiques français qui ne furent d’ailleurs pas les premiers botanistes à s’intéresser à la flore du Siam.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Jules Harmand (1), diplomate et explorateur herborisait à ses heures en 1877 dans la région de Surin et Ubonrachathani. Une collection d’une centaine de spécimens est conservée à l’herbier du Muséum d’histoire naturelle de Paris, le plus grand herbier du monde dont la numérisation est en cours (2).

 

Herbier Harmand (Museum d'histoire naturelle de Paris) :

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Jean-Baptiste-Louis Pierre, botaniste français et ancien directeur du jardin botanique de Saigon a également herborisé dans la région de Rachaburi et Prachuapkirian. Il y a recueilli environ 200 à 300 échantillons conservés aussi à l'herbier de Paris.

 

Herbier Pierre (Museum d'histoire naturelle de Paris) :

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Clovis Theorel,  médecin et chirurgien a herborisé dans le bassin du Mékong entre 1866 et 1868 et a recueilli environ 900 espèces de Thaïlande préservées au Herbier de Paris.

 

Herbier  Claudius Theorel (Museum d'histoire naturelle de Paris) :

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Aucun d’eux n’a – semble-t-il – rédigé de synthèse écrite ou d’inventaire concernant leurs recherches botaniques de collectionneurs passionnés.

 

Un autre  scientifique s’est lancé beaucoup plus tard dans un remarquable travail de synthèse, en limitant toutefois son travail écrit à l’aspect utilitaire de nos plantes.

Jules Vidal, chercheur au CNRS a étudié la flore du Laos en débordant largement sur l’autre vive du Mékong et, au vu d’une immense bibliographie, a publié « Les plantes utiles du Laos » : algues, champignons, fougères comestibles, légumes comestibles pour l’homme et les animaux, herbes aquatiques, rhizomes, une trentaine d’espèces de bananes, autant de riz, arbres à fruits, arbres pour la construction, herbes aromatiques, herbes insecticides, plantes médicinales, herbes toxiques, légumes sauvages … Toutes ces espèces se retrouvent peu ou prou en Thaïlande et bien évidemment en Isan (3).

 

Photographie du marché de Vientiane (algues comestibles) :

 

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Nous n’avons pas la prétention, ni d’ailleurs les connaissances, pour écrire une histoire de la botanique siamoise ni celle de ses pionniers. Citons simplement quelques noms significatifs avant d’en venir à Maxwell qui fut le plus singulier et probablement à ce jour le plus grand.

 

Le pionnier et probablement le premier fut un danois, Johann Gerhard König parti à la recherche de plantes utiles pour les colonies danoises des Indes. Il herborisa entre 1778 et 1779 à Bangkok, Ayutthaya, Chanthaburi  et Phuket.  On ignore tout du contenu de son herbier qui s’est perdu en mer sur le chemin du retour.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Beaucoup d’autres suivirent au XIXe et au XXe siècle dont les collections se trouvent aujourd’hui dans les herbiers de Singapour, Copenhague, Londres, Munich, Edimbourg.

 

Citons Arthur-Francis-George Kerr, un médecin britannique qui, entre 1902 et 1932 recueillit plus de 20.000 espèces qui sont aujourd’hui partagées entre le Musée botanique de Songkhla, le Musée des sciences naturelles du Royaume-Uni et dans bon nombre d’herbiers du monde entier.   

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Gunnar Seidenfaden,  neveu du Majors Erik Seidenfadenb que nous avons rencontré à diverses reprises, alors étudiant danois en botanique, recueillit environ 550 spécimens entre Chanthaburi et Suratthani dans une période de deux mois en 1934-1935.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Devenu diplomate, il fut ambassadeur à Bangkok. Il consacrait son temps libre à l'étude des orchidées avec la collaboration d’un botaniste thaï, Tem Smitinand (เต็ม สมิตินันทน์).

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Leurs investigations entre 1955 et 1973 dans tout le pays leurs permirent de recueillir plus de 9.000 spécimens conservés dans les serres du jardin botanique de Copenhague.

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James-Franklin MAXWELL

 

Il tient une place à part. Un hommage appuyé dans le dernier numéro de « Natural history bulletin of the Siam society » nous a permis de découvrir ce personnage exceptionnel (4). Deux articles, l’éditorial signé de Hidetoshi Nagamasu, de Warren Y. Brockelmann et de Prachya Musikasinthorn (5) et celui de Stephen Elliot (6) nous ont permis de retracer une carrière exceptionnelle.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Né le 19 mars 1945, il a grandi à 50 miles à l'est de New York City. Dès son plus jeune âge, il était fasciné par la botanique découverte sur des plans de haricots. Surnommé « Max », il devint l’un  des plus éminents botanistes du pays. Il a quitté ce monde dans la province de Rayong, alors qu’il collectait des plantes sur le terrain avec des étudiants. Il laisse derrière lui un héritage de plusieurs milliers de spécimens, déposés dans des herbiers en Indochine, en Europe et en Amérique, ainsi que 86 articles et livres scientifiques. Les spécimens y sont bien conservés, méticuleusement et minutieusement étiquetés.

 

« Max » sur le terrain en 2015 dans la région de Rayong (photo Siam society) :

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En décembre 1968, il obtient un diplôme de l'Ohio State University en botanique. Intervient la guerre du Vietnam et de 1968 à 1969, mobilisé, il servit sur la base militaire de Sattahip. Il s’intéresse alors à la  végétation naturelle protégée par la clôture de sécurité de la base. Il écrit son premier article «  Vascular flora of the Sattahip area » qui sera publié en 1974 dans le Thai Forest Bulletin.

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De retour après son service militaire, il annonce à sa famille qu'il retournerait en Thaïlande au début de 1970. Il va y commencer sa carrière botanique apportant une contribution fondamentale à la plupart des herbiers du pays. Débutant au ministère de l'Agriculture à Bangkok,  il organise et élargit la collection de l’herbier pendant 5 ans, jusqu’en 1975. Il s’intéresse en particulier aux mauvaises herbes des terrains agricoles.

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Après un bref passage à la FAO (« Food and Agriculture Organization’s Regional Office ») à Bangkok, il participe à la création de la revue de l’organisationTiger paper.

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Il quitte en novembre de cette année la Thaïlande pour rejoindre l’Université de Singapour où il obtiendra deux ans plus tard un titre de docteur. Il quittera ensuite l’Université pour travailler à l’ « Herbarium » de Singapour. Il y réorganise les collections tout en publiant de nombreux articles très techniques.

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En août 1984, il revient en Thaïlande pour occuper le poste de Conservateur des Herbiers du Département de Biologie de l'Université Prince de Songkla.

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Il devient le collaborateur du professeur Pichaet Wiriyachitra (พิเชษฐ์ วิริยะจิตร) pour collecter et identifier les plantes aux propriétés médicinales ou mortelles tout en continuant ce qu’il a toujours fait, rassembler toutes les espèces végétales qu'il pouvait trouver.

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Par ses investigations, l'herbier de l'Université atteint environ 7.000 spécimens. Toutes ses découvertes feront l’objet d’une publication en 2006 « Vascular Flora of Ko Hong Hill, Songkla Province, Thailand ».

 

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En juin 1987, le professeur Pichaet transfère son laboratoire de recherche à la Faculté de pharmacie de l'Université Chiangmai (CMU) et emmene Max avec lui. A cette époque, la flore de la Thaïlande était loin d'avoir été complétement étudiée et inventoriée.

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En décembre 1986, il travaille avec le professeur Ookaew Prakobvitayakit, effectuant des recherches dans les forêts dans le cadre d’une étude d’impact  concernant l’implantation d’un téléférique. Sur le terrain, il effectue de nouvelles recherches concernant la végétation, identifiant ses jours de congés de nouvelles espèces en compagnie de ses étudiants, privilégiant l’observation sur le terrain à l’enseignement formel et magistral. Il publie alors toujours de nombreux articles, le plus important étant son « Synopsis of the Vegetation of Thailand ».

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Pendant son séjour, il a élargi l'herbier de la faculté à environ 10 000 spécimens. Cependant, à la fin de 1990, son tempérament « atypique » le met en difficulté avec ses collègues, aplanies par la diplomatie du doyen qui considère que le personnel au sommet des compétences doit bénéficier d’un salaire plus élevé que les salaires ordinaires.

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Max va alors entrer dans la période de collecte la plus prolifique de sa carrière, travaillant sur la flore de plusieurs montagnes du nord  et parcs nationaux. En raison de l'accumulation rapide des spécimens, fruit d’une explosion de travail sur le terrain, les collections débordent de l'espace alloué par la Faculté. Il obtiendra alors la construction d’un nouvel herbier sur trois étages. Sa stratégie est singulière : pour dissuader quiconque d’empiéter sur son espace de travail, il chassait les nettoyeurs et laissait une couche épaisse de poussière sur le tout… pour décourager les voleurs !

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Peu de temps après l'ouverture du nouveau bâtiment d'herbier, il va commencer à travailler sur ce qui allait devenir le premier manuel pratique d'identification des arbres en Thaïlande « A Field Guide to the Forest Trees of Northern Thailand » publié en 2000.

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Il travaille alors à la recherche de nouvelles techniques pour restaurer les écosystèmes forestiers du nord partiellement déboisés. Son rôle y fut vital. Il accepte alors la copaternité de deux des premiers livres publiés en 2000 «Tree Seeds and Seedlings for Restoring Forests in Northern Thailand » et « How to Plant a Forest » et publie encore de nombreux articles décrivant les espèces d'arbres les plus valorisantes pour la restauration de la forêt.

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Sa connaissance de la flore du parc national Doi Suthep-Pui (อุทยานแห่งชาติดอยสุเทพ-ปุย) voisin du campus est encyclopédique. Elle lui permet d’établir une des bases les plus complètes  des fleurs du nord de la Thaïlande. 

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Initialement hostile à une approche informatique, sans utiliser le matériel lui-même, il consent à se plier à cette nouvelle technique remplaçant avantageusement les boites à chaussure où il classait le fruit de ses recherches. Il tape ses notes sur une mauvaise machine à écrire, ses collaborateurs la passent ensuite dans la base de données informatiques.

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Il peut alors publier en 2001 « Vegetation and Vascular Flora of Doi Sutep-Pui National Park, Northern Thailand’ » couvrant 2.227 espèces.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Le gouvernement qui avait réglé la question de son salaire est renversé et il manque de protecteurs. Toutefois, ses compétences étant alors nationalement reconnues, il devient consultant itinérant sur les contrats brefs mais lucratifs pour des organisations internationales tels que la Banque mondiale, l'UICN, la FAO et le WWF. On fait par exemple appel à lui pour étudier l’impact d’un gazoduc en Birmanie. Cela ne l’empêche pas de poursuivre ses recherches passionnées et de compiler 1.013 espèces de la région de Chiangraï.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Par ailleurs, il était lié d’amitié avec le professeur Warren Brockelman qui s’intéressait aux gibbons et avait établi une zone de surveillance dans le parc national de Khao Yai. Il demandé à Max d’y inventorier la flore, une tâche gigantesque en cours d’édition en 2017, plus de 500 pages comprenant la description de 260 espèces d'arbustes et arbustes, ainsi que des listes d'herbes et de lianes, base de de l’herbier de BIOTEC à Bangkok.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Il continue en parallèle à travailler pour l’Université de Chiangmaï pour le compte de laquelle il établit une succursale à Krabi. Il travaille encore sur deux projets dans la province de Chiangraï pour étudier et surveiller le potentiel de régénération des forêts sans replantation d'arbres financé par la FAO. Nous allons encore le trouver sur un projet visant à restaurer la forêt dans deux mines à ciel ouvert dans la province de Lampang (financé par Siam Cement Group), une fois encore pour localiser et à identifier les arbres à semences vitales, dont dépendent tous les projets de restauration forestière.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Au terme de plus de 45 ans de recherche botanique, Max a décrit plus de 180 espèces alors inconnues en Thaïlande et dans les pays voisins. Beaucoup portent aujourd’hui son nom latinisé, par exemple le Memecylon maxwellii.

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Il a joué un rôle moteur dans l'établissement d'herbiers à Bangkok, à Singapour et Songkla et à la conservation de l’herbier de Chianmaï dont il a fait le troisième plus grand herbier du pays Thaïlande, contenant plus de 40.000 spécimens. Il a également contribué à la collecte de la majeure partie des spécimens qui permirent la constitution d'herbiers à l'Université nationale du Laos et à l'Université royale de Phnom Penh. Il partage ses découvertes avec les herbiers étrangers ; un grand nombre de ses doublons ont été envoyés aux herbiers en Europe, en particulier à Leyde, au jardin botanique de Kew à Londres et Edimbourg, à Paris et Aarthus au Danemark, en Amérique à Harvard,  à l'Académie des sciences de Californie, au Cambodge, Singapour et Edimbourg. Il est impossible de chiffrer cette contribution, elle dépasserait les 100.000.

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

Botaniste exceptionnel, adoré de ses étudiants et élèves, admiré par ses pairs, sa contribution à la lutte contre la déforestation fut fondamentale. Il nous semble mériter le titre de « père de la botanique thaïe ».

 

Avec un élève (photo Siam Society) :

A 242. JAMES-FRANKLIN MAXWELL, LE « PÈRE DE LA BOTANIQUE THAÏE » (1945 – 2015)

NOTES

 

 

(1) Un bel hommage lui fut rendu par Louis Finot  In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 22, 1922. pp. 402-404.

 

(2) Sur le site https://science.mnhn.fr/institution/mnhn/search#botany

(3) Ses 8 articles ont été publiés entre 1959 et 1964 dans le « Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée ». Dans la dernière livraison du 1er trimestre 1964, nous en sommes à 495 espèces étudiées et un « à suivre … » qui n’a malheureusement jamais eu de suite.

 

(4) Volume 62 – n° 1 de juillet 2017.

 

(5) Le premier est un botaniste japonais de l’Université de Kyoto, le second enseigne à l’Université Mahidol, le troisième à L’université Kasetart de Bangkok.

 

(6) « James-Franklin Maxwell – 1945-2015 – an extraordinary botanist  » est le Directeur responsable du « Forest restauration research » de l’Université de Chiangmaï (http://www.forru.org/en/)

 

(7) Le bulletin d’histoire naturelle de la Siam society susvisé donne la longue liste de ses ouvrages ou articles, publiés dans de nombreuses revues spécialisées mais essentiellement dans le dit bulletin.

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