Au mois de novembre de l’an passé, s’est tenue à Bangkok la réunion annuelle de l’APEC (Asian Pacific economic corporation) que d’autres appellent l’ABAC (Asian business advisory concil) et les Thaïs saphathiprueksa thurakit epek (สภาที่ปรึกษาธุรกิจเอเปค) ce qui se traduit par Conseil consultatif des entreprises de l'APEC. La première question à poser est de savoir quel est cet organisme créé en 1989, j’avoue mon ignorance car il n’a en rien changé ma vie et probablement pas plus la vôtre. J’en ai évidemment trouvé des définitions qui relèvent toutes d’un galimatias prêchi-prêcha du style La Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) est un forum économique régional avec 21 économies membres à travers la région Asie-Pacifique. Créée en 1989, l'APEC a pour valeur fondamentale la promotion de l'intégration économique régionale d'une manière non juridiquement contraignante et dans un environnement convivial. Dans l'ère désormais prolongée de la COVID-19, l'APEC a fait tout son possible pour s'adapter et relever les défis sans précédent qui affectent le bien-être économique de la région. C’est évidemment parler pour ne rien dire.
On se demande quels liens peuvent unir ces pays ?
Les fondateurs de 1989 : Australie - Brunei - Canada - Corée du Sud - États-Unis - Indonésie - Japon - Malaisie - Nouvelle-Zélande - Philippines - Singapour - Thaïlande.
Les pays arrivés de 1991 à 1998 : Chine - Hong Kong - Taïwan - Mexique - Papouasie-Nouvelle-Guinée - Chili - Pérou - Russie - Viêt Nam.
Ce n’est pas celle du Groupe BNK 48 dont j’ai mis une photographie en tête de cet article ! J’ai parlé de l’APEC parce que c’est de l’APEC qui’ s’agit !
Un autre participant à la réunion, on se demande d'ailleurs ce qu'il y faisait, n'a pas été gêné par ce logo.
On peut penser qu'il ne l'a pas confondu avec celui-ci de triste mémoire !
Une dernière et rapide réflexion concerne non pas le logo multicolore de l’Apec : Il n’est pas difficile de trouver en vente partour en Thaïlande des drapeaux ou des vêtements qui représentant non pas le logo de l’Apec mais incontestablement un svastika qui n’est pas non plus celui de Bouddha.
Bien sûr, certains s’en indignent (même s’ils ne s’indignent pas sur les mêmes en Ukraine mais c’est une autre histoire). Que faut-il en penser ? Au premier chef, j’ai regardé à l’époque avec étonnement, je dois le dire, ce film qui sauf erreur de ma part doit dater de moins de 20 ans après la fin de la guerre mondiale.
Cela tient évidemment à la manière dont on enseigne - ou dont on n’enseigne plus - l’histoire. Nous sommes en Thaïlande et non en Europe. Du temps où l’on enseignait l’histoire en France, il pouvait y avoir deux niveaux : Celui du Certificat d’études, un véritable bâton de maréchal pour beaucoup de petits français
Ceux qui partaient dans le secondaire apprenaient encore l’histoire en particulier à l’aide des manuels de Mallet et Isaac, mais il y en avait bien d’autres. De la sixième jusqu’au premier bac, on passait de l’Orient et la Grèce à Rome puis au Moyen Âge suivi de l’âge dit classique suivi des révolutions pour se terminer à la naissance du monde moderne. Il fallait plus de curiosité pour apprendre qu’il y a des millénaire, existaient en Asie en particulier des royaumes dont les roitelets vivaient dans des palais alors que nous ancêtre étaient encore vêtus de peaux d’aurochs.
Parle-t-on dans ces ouvrages dont je ne dénie d’ailleurs pas la qualité pédagogique, une seule fois du Siam et de l’époque la plus faste de son histoire ? Parle-t-on une seule fois - même de façon allusive de l’entrée des français au Siam sous Louis XIV - qui fut alors un premier traumatisme. Parle-t-on une seule fois du dépouillement du pays à la fin du XIXe et au début de XXe du Siam au profit de la France, Laos et Cambodge ou au profit de l’Angleterre (Etats Shan et nord de la Malaisie).
Les Siamois le ressentirent comme les Français la perte de l’Alsace et de la Lorraine germanophone. Allez donc leur expliquer qu’il s’agissait d’apporter à leur pays les immenses bienfaits de la civilisation occidentale.
Nous a-t-on appris que le Siam s’est allié au Japon pendant la deuxième guerre mondiale ce qui lui permit de récupérer au moins provisoirement les territoires perdus ? Tous les petits Thaïs apprennent dans leurs livres d’histoire que leur pays a gagné sa guerre contre la France, il y a 80 ans.
Mais ils apprennent l’histoire de la Thaïlande et non celle du monde. Les Japonais n’étaient pas en pays occupé mais en pays allié, il n’y eut pas de massacres systématiques comme en Chine ou en Corée. S’ils utilisèrent durement une main d’œuvre locale pour la construction du chemin de fer dit « de la mort », il y eut des incidents épisodiques à la suite duquel le commandement militaire de Bangkok fut changé. Le général Nakamura Aketo fut nommé, c’était un ami de l’amiral Tojo mais surtout un diplomate de formation. Sa capacité à comprendre la perspective thaïe, combinée avec une personnalité affable contribua à améliorer les relations nippo-thaïlandaise. Contrairement à ses collègues arrogants et brutaux. Il prit des mesures apaisantes, fit ouvrir des bordels pour l'armée japonaise ce qui laisse à penser que les militaires prenaient quelques liberté avec les femmes locales et fit diffuser une brochure à l’attention de ses troupes sur la façon de se comporter en Thaïlande en en respectant les coutumes comme par exemple ne pas pisser en public ou ne pas se montrer nu en public par exemple en se baignant.
Les petits Thaïs apprennent l’histoire de leur pays, ils n’apprennent pas celle du monde occidental. Pour eux aussi « Hitler connais pas »
Nous avons abordé la signification du svastika il y a quelque temps :
A 238 - LE SVASTIKA, SIGNE BOUDDHISTE DE BIENVENUE ET DE BON AUGURE.
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