Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
  • Contact

Compteur de visite

Rechercher Dans Ce Blog

Pourquoi ce blog ?

  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

(suite cliquez)   POURQUOI CE BLOG ?

Pour nous contacter . alainbernardenthailande@gmail.com

Merci d’être venu consulter ce blog. Si vous avez besoin de renseignements ou des informations à nous communiquer vous pouvez nous joindre sur alainbenardenthailande@gmail.com

20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 04:10

 

 

 

Sous les latitudes tropicales, la neige est une denrée rarissime, tout au plus connaît-on la gelée blanche dans les hauteurs du nord en saison froide. Les sports de neige n'y sont pas des sports locaux. Pourtant, la Thaïlande fut présente aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Quatre athlètes thaïs se sont en effet qualifiés pour participer à des courses de ski alpin et de ski de fond du 4 au 20 février 2022. Ils ne se cachent que leur seul but est d'aller jusqu'au bout des jeux sans viser de médailles ou un classement dans les 10 premiers.

 

 

2002 – 2006 – 2014 – 2018

 

Le premier thaï qualifié aux jeux d'hiver de 2002 à Salt Lake City fut Prawat Nagkhvajara (ประวัติ นาควัชระ) skieur de fond qui représenta également son pays en 2006 à Turin. Thaï certes, Nakhvajara a grandi à Bangkok mais fit toutes ses études supérieurs aux États-Unis où il réside et y devint professeur de génie électrique à l'Université Drexel en Pennsylvanie aux États-Unis. Ce n’est pas dans la vallée de la Chao Phraya qu’il a gagné ses galons. Lors de ces deux jeux, il fut le seul thaï qualifié et revint sans médaille.

 

 

En 2014, La Thaïlande participa pour la troisième fois aux Jeux olympiques d'hiver à Sotchi en Russie avec deux athlètes, les skieurs alpins Kanes Sucharitakul  (คเณศ สุจริตกุล) eVanessa Mae Vanakorn (วาเนสซ่า-แม่วนากร).

 

 

La délégation thaïe n'a remporté aucune médaille. Le jeune Kanes Sucharitakul est un richissime homme d’affaire de Bangkok. Vanessa est une personne hors du commun tant par son charme que par ses talents : violoniste née à Singapour d'un père thaï et d'une mère chinoise, elle a grandi à Londres et a skié pendant plusieurs années à Zermatt en Suisse.

 

 

La Thaïlande a participé aux 23e Jeux olympiques d'hiver de 2018 (2018) à Pyongchang en Corée du Sud. Quatre athlètes avaient été qualifiés : Nicolas Zanon (นิโกลา ซานอน), élevé en Italie de mère thaïe et de père italien,.

 

 

Alexia Arisara Chenkel (อเล็กเซีย อริษรา เชนเคล), élevé en Suisse et née d'un couple mixte.

 

 

Mark Chanluang (มรรค จันเหลือ) et sa sœur Karen Chanluang (คาเรน จันเหลือง). Leur mère est italienne et leur père de Yasothon oú ils n'ont pas appris le ski. Ils ont été élevés en Italie et ont la double nationalité. Karen et Zanon furent alors considérés comme espoirs de leur pays pour les jeux de 2022.

 

 

PÉKIN 2022 OU LES JEUX DE LA NEIGE ARTIFICIELLE

 

Pour la première fois dans les jeux d'hiver, des espaces naturels ont été transformés et 185 millions de litres d'eau ont été acheminés pour les canons à neige chinois. C'est un délire écologique ce qui n'est toutefois pas mon propos.

 

 

Son Altesse Royale la princesse Maha Chakri Sirindhorn (สมเด็จพระเทพรัตนราชสุดาฯ สยามบรมราชกุมารี) a assisté à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2022 à Pékin le 4 février 2022 en compagnie de M. Pipat Ratchakitprakarn (นาย พิพัฒน์ รัชกิจประการ), ministre du Tourisme et des Sports ( รัฐมนตรีว่าการกระทรวงการท่องเที่ยวและกีฬา).

La délégation, en dehots des athlètes était en outre composée du Dr Warin Tansupasiri (นายแพทย์วารินทร์ ตัณฑ์ศุภศิริ), chef du comité des athlètes thaïs (หัวหน้าคณะนักกีฬาไทย) et vice-président du comité olympique de Thaïlande (รองประธานคณะกรรมการโอลิมปิคแห่งประเทศไท).

Elle comprend ensuite Mr.Boonchan Chanluang (นายบุญจันทร์ จันเหลือง), responsable de l’équipe de ski de fonds et probablement le père du frère et de la sœur Chanluang.

Nous trouvons ensuite Madame Maria Vittoria Comune, qui n'est pas thaïe et physiothérapeute de l'équipe (นักกายภาพประจำทีมสกีครอสคันทรี).

Suit Mr.Taratip Chantawat (นายธราธิป ฉันทะวัฒน์), le dirigeant de l'équipe sportive (เจ้าหน้าที่ประจำทีม) et de l'équipe de ski de fond (นักกายภาพประจำทีมสกีครอสคันทรี).

Mr.Harinat Siriwan (นายหรินาถ ศิริวรรณ) vient suite, entraîneur - responsable de l'équipe (ผู้ฝึกสอน – ผู้จัดการทีมอัลไพน์)

Mr.Attilio Perona, un italien est l'entraîneur de l'équipe (ผู้ฝึกสอน).

Mr.Sueb Tarasiri enfin (นายสืบ ธาราสิริ) est le directeur de l'équipe de ski alpin et secrétaire général de l'Association thaïlandaise de ski et de snowboard เจ้าหน้าที่ประจำทีมอัลไพน์ - เลขาธิการสมาคมกีฬาสกีและสโนว์บอร์ดแห่งประเทศไทย)

 

 

L'équipe des sportifs est dirigée par M. Nicolas Zanon et Mlle Karen Chanluang qui portaient le drapeau national lors de la procession d'ouverture.

Nicolas Zanon, Mark et Karen Chanluang étaient qualifiés en ski de fond ainsi qu'une jeune nouvelle venue Mida Fa Chaiman (มิดา ฟ้า ใจมั่น) considérée comme la meilleure de l'équipe et l'étoile montante du ski thaï. Elle a la double nationalité suisse et thaïe.

 

 

Nicolas Zanon est aussi qualifié en slalom et slalom géant et Mida Fa Chaiman dans les mêmes disciplines.

Le frère et la sœur Chanluang sont qualifiés en ski de fond sur 15 kilomètres.

 

 

Pour nos athlètes, la participation se déroula entre le 6 et le 16 février.

Le triomphe ne se situe au rendez-vous, disons que leur classement se situe dans la seconde moitié.

Le 6 février Marc Chanluang termine 61e en ski de fond

Un espoir s'écroula les 7 et 9 février avec l'échec de la jeune Mida Fa Chaiman en slalom femmes alors qu'elle était considérée comme le meilleur skieur thaï de tous les temps.

Le 8 il termine 52e et sa soeur 61e en ski de fond auissi et le 10, 63e dans une autre épreuve de ski de fonds.

Le 11 février Marc Chanluang termine 73e dans une autre épreuve de ski de fond

Le 13 et le 16,, Zanon termina dans trois épreuves de slalom et slalom géant respectivement 37em 40e et 44e.

Le 19, dernier jour de participation des thaïs,  Marc Chanluang participe à l'épreuve de ski de fond sur 50 kilomètres et termine 49e.

Pour les Thaïs, les jeux de Pékin sont terminés, sans médaille mais dans l'honneur.

 

 

Chez nos voisins d'Asie du sud-est, seule la Malaisie envoie deux athlètes, Jeffrey Webb

 

 

et la jeune Aruwin Salehhuddin qui participe à ses premiers jeux à 18 ans. Ils sont autant de Malaisie que nos représentants thaïs sont pour moitié thaïs, suisses ou italiens. Webb vit dans l'État de Washington et Aruwin Salehhuddin dans le Colorado, de bien singuliers Malais.

 

 

Il faut évidemment souligner ces éléments d'extranéité. Si Mida avait triomphé, la Suisse n'aurait-elle pas pu tout autant claironner que la Thaïlande d'autant qu'elle avoue ne parler thaï qu'un petit peu et que sa langue maternelle est l'italien de Suisse ?

Ne parlons plus d'amateurisme, il y a longtemps qu'il a disparu des Jeux, Coubertin doit se retourner dans sa tombe.

 

 

Tous, qu'ils soient Malais ou Thaïs sont des athlètes de très haut niveau auquel leur situation sociale permets de consacrer leur vie au ski et le pratiquer dans les Apalaches, les Alpes suisses ou les Dolomites..

Il y a bien d'autres exemples dans d'autres disciplines, je n'en cite qu'un parmi mille, le Vietnam a décroché une médaille d'or et trois d'argent en 2020 dans plusieurs disciplines de tir, toutes décrochées par les tireurs d'élite de son armée au sein de laquelle ils sont instructeurs !

 

 

Je note enfin avec un certain amusement qu'il ne pèse pas sur nos athlètes féminines qui n'ont pas été médaillées les accusations qui pèsent sur certaines, américaines en particulier, de n'être pas de vraies femmes mais des hommes. Nous n'y voyons pas la présence dans l'équipe féminine de « femmes » qui n'en sont pas comme on le vit aux précédents jeux de Tokyo avec un monstre d'un quintal taillé comme un lutteur de foire, qualifié de femme et scandaleusement admis comme telle par le Comité International olympique.

 

Si c'est une femme, je suis l'Archevèque de Bangkok :

 

 

Nos Thaïs ou demi-thaïs ou demi-malais sont en tous à cette heure exempts de toute accusation de dopage.

 

 

Il faut bien dire pour conclure que tous les pays, compte tenu du minimum de qualification exigé dans chaque discipline, ne peuvent assurer à leurs athlètes la formation nécessaire et leur donner les moyens de s’entraîner toute l’année à un haut niveau, l’amateurisme n’était plus qu’un vain mot. Le niveau mondial devient si élevé qu’il est inaccessible à de nombreux pays.

Les États-Unis sont la première puissance olympique au monde. Au classement boutiquier des médailles qui compile toutes celles glanées depuis les premiers Jeux de l'ère moderne, les États-Unis pointent effectivement largement en tête pour le nombre de breloques. Ils alignaient à Pékin 224 athlètes dans toutes les disciplines. Ils mettent en œuvre des moyens gigantesques. Les athlètes « amateurs », en général des étudiants inscris dans une Université oú ils ne mettent jamais les pieds sont en réalité stipendiés pour suivre un entraînement forcené. Sans parler des scandales permanents de dopage, nous sommes loin des « jeux propres ». Ce n'est pas le cas de l'équipe thaïe

 

 

Ceci dit, quel qu'ait été leur score, leur seule présence à Pékin les fait entrer dans la catégorie des meilleurs skieurs mondiaux.

 

Avec ou sans médailles, ils sont au sommet,

 

L’excuse des perdants est toujours présente : « L’important c’est de participer ».

 

 

Notre source est évidemment le site du Comité :

https://olympicthai.org/en/

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires