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  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 04:02

titreNotre article précédent présentait le tome 1 de la trilogie de Axel Aylwen, intitulée Le Faucon du Siam, L'Envol du Faucon, et Le Dernier Vol du Faucon. Mais la méthode choisie et nécessaire était laborieuse et peu agréable à la lecture. Elle montrait néanmoins comment un grec au passé déjà aventureux, était parvenu au Siam à devenir le 1er ministre du roi.


Le prologue du tome 2 rappelle la stratégie de Phaulkon qui avait osé de son propre chef, forger de faux documents qui indiquait l’alliance du Siam avec la France « avec la connivence des jésuites sur place »  pour contrer le projet hollandais de  « s’installer » au Siam.


Mais curieusement le chapitre 1 commence le 30 septembre 1687 avec l’arrivée de la deuxième ambassade française menée par de la Loubère et Céberet avec 5 grands navires et 1400 hommes commandés par le général Desfarges qui a la mission d’obtenir la cession des ports de Bangkok et de Mergui ! (Sportès dira 1610 hommes dont 636 soldats)

 

Marine


Comme nous le signalions dans l’article précédent, il est étrange qu’Aylwen n’ait pas évoqué la  1ére ambassade de Louis XIV menée par le chevalier Alexandre de Chaumont et l’abbé de Choisy, qui était arrivée  au Siam le 23 septembre 1685 pour convertir le roi Naraï, et qui était repartie  le 22 décembre 1685. Etrange, car il n’évoque pas ainsi le rôle  du Chevalier de Forbin qui était resté à la demande de Phaulkon pour organiser l’armée siamoise et pour devenir le nouveau « gouverneur » de Bangkok.


Bref.


A peine arrivé, le père Tachard est le premier à quitter le bateau pour aller annoncer à Phaulkon la mauvaise nouvelle. Phaulkon est en colère, car il voit de suite ses plans contrariés et les difficultés à surmonter. Et ce n’est pas le titre de comte de France avec l’ordre de Saint Michel que lui a accordé Louis XIV qui va le rassurer.


ordre de saint michel


Pour une  ellipse, c’est une ellipse ! Aylwen privilégie donc d’entrée la version colonisatrice de la France.


Il met en scène l’ambassadeur siamois Kosapan (qui est le frère cadet du précédent 1er ministre) qui revient de son ambassade en France, et qui a entendu le chef de l’ambassade de Laloubère déclarer à Claude Céberet, le deuxième envoyé :


« Une fois le Siam entre nos mains, Claude, vous serez libre de dicter la politique commerciale française comme vous l’entendez (Céberet est l’un des 12 directeurs de la Cie des Indes), mais « l’objet de notre mission est avant tout la conversion du roi du Siam ».


Kosapan, retenu depuis 4 jours sur le bateau, veut donc s’échapper pour prévenir son roi que la France veut annexer son royaume et n’ont pas les 50 gardes d’élite demandés par Phaulkon pour protéger le roi. (La demande de Phaulkon est différente selon les différents témoignages).


Phaulkon est surpris lui-même par les prétentions françaises qui lui sont confirmés par le jésuite Tachard. Bangkok et Mergui sont les deux places les plus stratégiques du royaume. Et Mergui a déjà été « confié » aux Anglais via Samuel White.

mergui1764

 

(On ne dit pas que Tachard avait une mission de Phaulkon lors de la 1 ère ambassade).


On va voir alors un Phaulkon qui sait faire face à des situations nouvelles imprévues. Il a de suite l’idée d’accorder Bangkok comme base commerciale mais d’être ferme sur Mergui.


Au ch. 3 en audience devant le roi (qui se rappelle de leur 1ère entrevue, 6 ans auparavant), il présente à sa façon les informations  données par Tachard qu’il n’a pas encore vérifiées, précise-t-il. Phaulkon est ensuite surpris de voir Kosapan

 

Kosan Pan Standing

 

qui confirme au roi la volonté des Français de soumettre le Siam et d’imposer la foi catholique au roi.


Mais Phaulkon, une fois de plus sait  trouver immédiatement un PLAN pour contrer les Français, à savoir :


1/ Chaque soldat français débarqué devra prêter allégeance au roi Naraï. 2/Chaque soldat français débarqué devra entrainer un soldat siamois 3/ Le roi exprimant ses doutes sur leur acceptation ; Phaulcon lui dit qu’il leur fera miroiter sa conversion prochaine 4/ Céder Bangkok à des fins commerciales 5/ Envoyer des femmes siamoises pour enlever aux soldats français l’envie de combattre.


Il est dit que le roi accepte pour des raisons géopolitiques vis-à-vis des Hollandais et pour éviter le bain de sang, mais qu’il vengera l’affront.


Mais le tome 2 va se poursuivre sur deux fronts et deux intrigues vont se mêler, car Phaulkon ne doit pas seulement obtenir l’appui des Français pour se maintenir au pouvoir, il doit aussi faire face à la piraterie de Samuel White, son subordonné à Mergui, et d’un acte de piratage qui va mettre en ébullition tout le Sud avec la menace de Golconde d’entrer en guerre et des Anglais qui veulent prendre le port de Mergui, en représailles. Phaulkon va  dans un premier temps envoyer Ivatt pour régler ce conflit commercial et diplomatique.

 

Golconde


Aylwen va entrelacer ces deux histoires durant le tome 2 et nous serons simultanément en Inde et au Siam, à Mergui, à Bangkok, à Ayutthaya et à Louvo, la résidence d’été du roi. Nous verrons comment Phaulkon va essayer de redevenir le maître de la situation avec les nouvelles ambitions  des Français et celles des Anglais qui rêvent de s’implanter au Siam.


Le diplomate Phaulkon va devoir s’employer au milieu de toutes ces rivalités sans oublier les Hollandais et aussi les dignitaires siamois sur fond de fin de règne, où la succession peut faire basculer tous les pouvoirs acquis.

 

Phaulkon et les Français.


Les Français ne veulent pas du plan de Phaulkon et pour commencer ils ne veulent pas prêter allégeance à Phaulkon. Celui-ci trouvera un subterfuge quand ils devront s’incliner devant la lettre du roi Louis XIV emmenée en grande pompe à Bangkok dans une barque royale, qu’ils devront suivre dans d’autres barques selon un protocole,  une étiquette, un apparat fastueux qui les impressionnent.


Ensuite, on voit le général Petraja passer en revue une troupe de 500 siamois dans le fort de Bangkok. Il les informe qu’ils seront formés chacun par un farang. Il rencontre Phaulkon et ne lui cache pas ce qu’il pense des Français et lui dit qu’il ne sera pas à son poste à vie. La menace est bien affichée. Bref les deux hommes se savent ennemis. Phaulkon retourne à Ayutthaya avec le Ct Beauchamp et 50 hommes d’élite. Il rend compte de sa mission au roi qui exprime ses inquiétudes quant à sa succession avec deux frères aux multiples travers et handicaps.


De La Loubère est enfin reçu par le roi avec cérémonie et faste. Il s‘étonne ensuite à Phaulkon que le roi ne lui ait pas parlé de sa conversion. (Il faut savoir que tous les témoignages attestent de cette obsession française à vouloir à tout prix convertir le roi Naraï).


pieuvre


Pendant ce temps, on voit au chapitre 17, Petraja organiser sa « rébellion ». Il a déjà réuni cinq hommes, Kosapan, les musulmans Abdula Maffid et son frère Mohammed, mandarins en disgrâce depuis leur révolte manquée, et deux officiels siamois dont l’abbé de Louvo (le deuxième de la hiérarchie bouddhiste siamoise). Ils ont tous des bonnes raisons de  vouloir chasser les Français et Phaulkon. Petraja enfonce le clou et rappelle la menace que représentent les Français, Kosapan évoque leur impolitesse envers les mandarins. Petraja aspire au trône et se dit prêt à trouver un plan pour chasser les Français.


Après la réception royale, de La Loubère et Ceberet retournent à Bangkok. Le général Desfarges reste à Ayutthaya et est choyé par trois belles servantes. Le Ct Beauchamp et sa garde accompagnent le roi à Louvo.


Le combat est engagé.


On va suivre désormais les attitudes et les positions des uns et des autres. Petraja et ses complices estiment qu’ils ne peuvent rien tant que Phaulkon a l’appui des Français. Mais Phaulkon ne l’a pas encore obtenu.


On va voir ensuite Kosapan en action, avec son plan (en accord avec Petraja), de déstabiliser la femme de Phaulkon, Maria, en prétextant un danger que lui a confié la seconde épouse de Phaulkon Suninda (que Maria ignorait) concernant des soulèvements éminents des Maures à Mergui. Kosapan  apprend aussi à la très catholique Maria que Suninda a été chargé d’organiser les prostituées pour le bien-être des Français à Bangkok. Maria ulcéré le chasse.


Phaulkon en audience avec le roi obtient Songkhla pour les Français en précisant que c’est sa dernière concession. Le roi évoque pour la première fois sa décision de confier la succession à Piya, son fils adoptif, mais sa fille, dit-il,  refuse de l’épouser.


Les Français sont divisés. Phaulkon est loin encore d’avoir l’appui des Français.


De La Loubère, en colère, non seulement refuse Songkhla mais lance un ultimatum au général Desfarges lui ordonnant un PLAN d’invasion du Pays.


Le général Desfarges refuse, estimant au contraire que sa mission est en voie d’être remplie. Il occupe le fort de Bangkok, dit-il, sa garde est auprès du roi et ils viennent d’obtenir Songkhla. De La Loubère le menace de la cour martiale lui rappelant que la mission est de convertir le roi, et d’occuper Mergui et Bangkok.


Phaulkon n’est pas au bout de ses peines, surtout qu’une rencontre avec les jésuites, les pères Tachard et de Bèze lui confirmant la menace de guerre de La Loubère, la division des Français, l’importance attachée à la conversion du roi Naraï.


Phaulkon leur confie son inquiétude sur la santé du roi, son asthme,  ses difficultés à parler, la nécessité de le soigner pour gagner du temps. Il aurait besoin de 1 à 2 ans. Il réclame des renforts français.


Sa rencontre ensuite avec de La Loubère

 

ศักดินา la Loubère สี

 

n’est pas pour le rassurer, car il reste sur ses positions et lui rappelle, une fois de plus, que l’objectif 1er de sa mission est la conversion du roi. Il lui apprend en outre sa décision de repartir en France avec 12 canonniers. C’en est trop pour Phaulkon. Ils se quittent fâchés. (Ch.33).


On apprend au chapitre 35, après une ellipse d’Aylwen, que de La Loubère  a lancé de son proche chef, une opération sur Mergui en faisant croire que les Français vont occuper Songkhla qui leur a été confié par le roi. Phaulkon est informé par un vieux prêtre Portugais sur place que 50 Français sont effectivement à Songkhla mais que 100 autres sont partis prendre Mergui.


Mais au Chapitre 40, devant la grave situation à Mergui, -les Anglais vont bientôt prendre la ville -Phaulkon décide de s’y rendre avec 250 éléphants et le Lt Dularic et ses 12 bombardiers.


bombardiers


Il est temps de revenir au chapitre 9 pour comprendre l’historique de cette affaire qui a failli coûter la prise de Mergui par les Anglais.


Si Phaulkon a dû être informé que ses anciens « associés » Richard Barnaby, gouverneur de Tenasserim a des difficultés à gérer sa province, et que Samuel White en charge du port et du commerce de Mergui, commet de nombreuses malversations, et pirate à l’occasion, un rapport de Thomas Ivatt, représentant commercial du roi de Siam au port de Madapolam ( ou Masulipatam), un port très actif  du royaume de Golconde (Inde), lui confirme la piraterie de Samuel White et surtout la grave situation provoquée par la prise de la Nlle Jérusalem  par le capitaine Coates, subordonné de White, qui appartient au seigneur Demarcoa du royaume de Golconde, dont le gouverneur veut déclarer la guerre au Siam.


Ivatt va essayer de résoudre le conflit avec beaucoup de courage. Et le roman se transformera  en récit d’aventure.


On verra Ivatt monter seul à bord de la Nlle Jerusalem et essayer de convaincre Coates de rendre le bateau ; on le verra se rendre devant le gouverneur et essayer de dédouaner les Siamois avec l’appui du propriétaire, mais Ivatt sera arrêté et mis dans une fosse à tigres. Il sera sauvé par le Ct anglais Fowles, contre une rançon et la promesse de ramener au gouverneur de Golconde le capitaine Coates.


On le retrouve au chapitre 15 sur un petit bateau en mer en direction de Madras

 

Madras City 1909

 

où l’attend le gouverneur anglais Yale, qui lui communiquera ses griefs sur le commerce siamois qui combat les intérêts de la Cie anglaise, sur les dangers que fait courir le piratage opéré par Samuel White sur son commerce avec Golconde qui le croit complice. Il lui réclamera  un  dédommagement important, sous peine de guerre.


On va suivre alors Ivatt à Mergui (où il apprend un démêlé commercial à propos de rubis et d’avance non rendu entre Samuel White et le frère du gouverneur de Madras),  puis son retour à Ayutthaya, où Phaulkon l’honore en le nommant mandarin de 2 ème classe avec 40 esclaves. Ivatt lui raconte bien sûr ce qu’il a vécu et le désir du gouverneur anglais Yale d’obtenir Mergui.


Phaulkon lui fait alors une mise au point.


Il lui explique pourquoi jusqu’ à présent il a épargné Samuel White, car il est le fils de son père adoptif Georges White, mais que désormais il va jouer la carte des Français et laisser les Anglais.

 

Mais, il lui avoue « une marge de manoeuvre étroite » car, dit-il, « les Français veulent conquérir le Siam ».


C’est donc un Phaulcon lucide que l’on va voir agir. En commençant avec Samuel White dans un jeu du chat et de la souris où White va essayer de gagner du temps et de sauver sa peau et de réaliser  son rêve : « rejoindre l’Angleterre avec sa fortune » acquise par piraterie.


Au chapitre 24, Samuel est convoqué par Phaulkon à Louvo.


 

Lopburi1 1

 

 

Il demande à Davenport son adjoint, de modifier certains comptes. On apprend à l’occasion que les escroqueries de Samuel sont multiples, et qu’il a par exemple, détourné des fonds destinés aux fortifications de Mergui et qu’il n’a rien partagé avec le Conseil des 5 (instance qu’il manipule et qui est chargée en principe de diriger la Province sous l’autorité du gouverneur). Il est d’autant plus inquiet qu’il est informé des remous provoqués par l’arraisonnement du bateau de la Nlle Jérusalem.


De fait au chapitre 26, après l’avoir fait attendre 10 jours, Phaulkon va accuser Samuel de toutes ses malversations et le condamner à rembourser les Anglais à Madras, le propriétaire du bateau la Nlle Jerusalem, et les dommages et intérêts pour Golconde, d’une somme qu’il évalue à 500 000 livres (une somme énorme !). Il l’informe que Coates a été condamné et qu’il a  la cangue au cou.


Il demande ensuite à Ivatt s’il estime que Samuel White va rembourser, Ivatt lui répond que Davenport, son secrétaire, va le surveiller, mais qu’il peut toujours s’enfuir. Phaulkon nomme alors Ivatt gouverneur de Mergui et lui demande d’aller à Madras pour rassurer les Anglais et les assurer que le Siam va payer. Au chapitre 28, Samuel White est de retour à Mergui, tout heureux de n’avoir pas été arrêté comme son subordonné Coates. Il réfléchit alors à un plan pour s’en sortir et couler des jours heureux en Angleterre.


Il envisage donc de rembourser le gouverneur Yale, de rendre la Nlle Jerusalem avec son chargement, de déguiser ses bateaux en bateaux français pour faire encore quelques coups avant de se retirer. Mais apprenant qu’un bateau, encore plus beau que la Nlle Jerusalem est actuellement à quai à Mergui pour avarie, il a alors l’idée d’aller vendre sa cargaison à Atjeh (Sumatra) et d’utiliser ce bateau pour s’enfuir en Angleterre, non sans avoir noyé l’équipage.


Il ne savait pas encore (Cf. ch.22), que l’Angleterre avait un nouveau roi  Jacques II (6 février 1685- 1688)

 

Jacques II

 

qui avait promulgué une nouvelle loi qui interdisait désormais à tout Anglais de servir un monarque étranger. Le gouverneur Yale avait alors confié à son frère Thomas Yale de retour à Madras (après avoir essuyé le refus de Samuel White d’acheter les rubis et de rendre l’avance), son intention de proposer à Samuel White de livrer Mergui, si important pour le commerce dans la Région, en échange de son immunité et de la possibilité de retourner en Angleterre avec un bateau.


Le combat pour Mergui se prépare.


Le gouverneur Yale apprenant alors  que 7 navires français avec un millier de soldats étaient arrivés au Siam et que Phaulkon voulait leur donner Mergui, envoya en urgence le capitaine Weltden à Mergui pour proposer à Samuel White de lui livrer Mergui ou de l’arrêter en cas de refus.


Ivatt apprenant que les Monghols ont envahi Golconde (2 octobre 1687 selon wikipédia) retourne à Madras pour assurer le gouverneur que le Siam payera sa dette, et que le capitaine Coatès a été condamné à mort. Le gouverneur l’informe de la décision royale de Jacques II qui interdit à tout anglais de travailler pour un Prince étranger. Ivatt lui rétorque qu’il va se faire siamois. Il lui promet également de lui  livrer Samuel White. Le gouverneur l’informe alors qu’il se rendra à Mergui pour toucher la dette, et qu’il prendra Mergui en cas de non-paiement.


Le capitaine Weltden arrive un mois plus tard à Mergui. Il voit le bateau Santa Cruz partir. Intervient alors dans l’histoire le Conseil de Tenasserim, qui apprend par Samim Youssef (l’un des frères des 3 membres du Conseil chargé de gérer la Province avec le gouverneur) que Samuel White a tué tous les membres de l’ équipage du Santa Cruz et qu’il est en train de renforcer les fortifications  de Mergui. Le gouverneur Yale ayant constaté que les Monghols ne veulent pas prendre Madras décident de partir à Mergui avec deux bateaux.


Davenport informe Weltden de l’intention de Samuel White de quitter Mergui. Au chapitre 36, le capitaine Weltden rencontre Samuel White et l’informe qu’il a deux semaines pour rapatrier tous les Anglais résident à Mergui et qu’il doit aussi l’emmener afin qu’il soit jugé pour ses faits de piraterie.

 

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On retrouve Weltden au chapitre 39 et 3 nuits plus tard, bien accueilli par White et ses belles Birmanes. Weltden est satisfait du travail de White qui a fait signer à de nombreux Anglais la proclamation de Jacques II. Son lieutenant Mason le met en garde contre le double jeu de White et lui demande l’autorisation de réquisitionner son bateau Le Résolution qui est au large. Weltden ne partage pas son pessimisme. Toutefois, au chapitre suivant, Weltden demande à White de mettre son bateau La Résolution à côté du sien,  de lui livrer  Mergui, en échange d’un sauf- conduit pour l’Angleterre à bord du Résolution.


Revenons aux Français.


Au chapitre 38, Desfarges avait été convoqué par Phaulkon à Louvo, qui l’avait menacé d’emprisonnement voire d’exécution. Desfarges, devinant que Phaulcon était informé du PLAN des Français de prendre Mergui, avoua, tout en se désolidarisant. Sous la menace il lui demanda de prendre le Lt Dularic et ses canonniers pour descendre sur Mergui et ceci d’autant plus qu’il y avait une menace anglaise.


Ivatt à peine arrivé à Louvo  est prévenu qu’il doit repartir avec Phaulkon le lendemain. En effet, disions-nous plus haut, Phaulkon a décidé de se rendre à Mergui avec 250 éléphants et le Lt Dularic et ses 12 bombardiers pour faire face à la menace anglaise et française. (Ch. 40).

 

Ensuite du chapitre 41 au dernier chapitre 46 du tome 2, Aylwen va multiplier à l’intérieur de chaque chapitre des allers et retours entre tous les protagonistes engagés dans la bataille pour Mergui, comme pour mieux en souligner la confusion, les tumultes, les tactiques des uns et des autres.


La bataille pour Mergui. 

  • Le capitaine St Clair partant de Songkhla est en route vers Mergui sur le Gaillard aux 52 canons avec Vaudricourt prévu pour en être le gouverneur.(Ch. 41).
  • Phaulkon arrive en avant-garde avec quelques hommes aux faubourgs de Tenasserim. Ses hommes délivrent Davenport qui y était en prison, qui l’informe de la situation. Phaulkon décide de continuer sur Mergui et demande à Ivatt d’attendre les bombardiers et les éléphants qui sont à 7heures de route.
  • Selim a organisé les Maures et les habitants de Mergui pour chasser les étrangers et est prêt à lancer l’attaque.
  • Le gouverneur Yale arrive sur Mergui.

L’émeute est déclenchée.


Ch 44. Alors que Mergui devait être livré aux Anglais le lendemain, Selim Yussuf le chef des émeutiers lâche ses hommes qui vont attaquer sur plusieurs fronts au gré de leur fureur meurtrière. La ville est en émeute.

Le bateau de Weltden est attaqué, et il peut s’échapper ainsi que White qui dormait à bord. Le gouverneur a moins de chance et est tué et mutilé. La maison de White est incendiée. Tous les étrangers Anglais, Espagnols et Portugais rencontrés, sont massacrés. C’est un carnage.


Phaulkon, bien entendu garde la tête froide, et envoie Davenport (le secrétaire de White) à bord du bateau de White le Resolution pour convaincre Rob Janisson de quitter le bateau avec 20 marins pour aller chercher White qui est en danger quelque part en mer. Il y parvient en les informant que White a réussi à négocier son départ pour l’Angleterre avec son trésor.


Au chapitre suivant, on suit les deux chaloupes de White et de Weltden et on assiste à leurs combats pour échapper à leurs poursuivants. Ils sont finalement secourus et White peut espérer alors se reposer sur son bateau le Resolution. Il est alors surpris d’être accueilli par … Phaulkon ! La confrontation est inévitable surtout que Phaulkon a eu le temps de visiter les cales et de voir le trésor de White avec les marchandises du Santa Cruz. White a encore le culot d’essayer de se justifier, mais en vain, car Phaulkon sait tout.


Mais ensuite Phaulkon est surpris de voir arriver les deux bateaux anglais commandés par le gouverneur Yale. Il se doute que la visite n’est pas amicale.


La bataille finale. La grande victoire de Phaulkon.

Le dernier chapitre (47). 

  • Phaulkon prend les devants et se présente au gouverneur anglais Yale, en tant que barcalon. Il lui annonce que la compensation financière va lui être versée, et que les Anglais qui ont été tués l’ont été par une révolte des indigènes Maures qui vont être châ tiés. Il le rassure également sur son intention de ne pas laisser les Français s’installer à Mergui et qu’il a nommé Ivatt comme le nouveau gouverneur.
  • Ensuite Phaulkon va faire face aux Français. Apprenant qu’Ivatt est arrivé à Mergui avec ses éléphants et ses canonniers, il ordonne au Lt Dularic de tirer sur le bateau français avec ses 9  canons de longue portée. (On imagine mal un Lt français tirer sur un bateau français !!!)
  • Avec une ellipse, on le voit sans transition, à bord du vaisseau français annoncé au chef d’escadre Vaudricourt la présence de quatre bateaux anglais (deux qu’il peut voir et deux qui vont arriver au petit jour, lui dit-il). Il lui montre ses troupes au port sous les tirs du Lt Dularic ( ?). Il sort une lettre du général Desfarges lui rappelant que les Français ont la charge de Songhkla. Bref, ses « arguments » sont suffisants pour faire entendre raison à Vaudricourt. Et le Gaillard de retourner à Songhkla.
  • Phaulkon va ensuite transférer le trésor de Samuel White, payer les Anglais et garder le reste.

La victoire de Phaulkon est complète à la fin du tome 2.


Les Anglais retournent à Madras, les Français à Songhkla, et Phaulkon peut installer son homme de confiance Ivatt comme gouverneur de Mergui.


Enfin complète ! Les Français ne sont toujours pas  ses alliés. Le roi est toujours très malade et Petraja est toujours là.

 

Sauf que,

 

Aylwen est en plein délire, ou disons pour rester plus littéraire, en pleine fiction. Phaulkon n’a jamais -historiquement- chassé les Français de Mergui. S’il est vrai qu’il y était hostile comme la Cour, il est un fait que « fin janvier 1688 toutefois, du Bruant, à la tête de 150 hommes environ, part finalement occuper Mergui. » selon Forest. « Les Missionnaires français au Tonkin et au Siam, L’Harmattan, 1998).

 

Nous y reviendrons dans « notre » Histoire du Siam. Il était temps désormais de lire le tome 3.

 

naraiC 

 

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commentaires

S
<br /> J'aimerais m'emtretenir avec vous du récit de Axel Aylwen aur l'histoire de Constantin Phalcon. Je déménage beintôt à Udon Thani, pour y vivre.<br /> <br /> <br /> Au plaisir de vous lire.<br />
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G
<br /> <br /> Vous êtes le bienvenu.<br /> <br /> <br /> <br />