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Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.

9.L'Empire Khmer au Siam ?

carte titre9. « Notre » Histoire : L’Empire Khmer  au  « Siam » ?
Nous en étions au XIème siècle au déclin de la civilisation du Dvâravatî et l’apparition d’un monde nouveau avec le royaume de Pagan en Birmanie et l’expansion de l’empire Khmer dans la Thaïlande actuelle. Il nous semblait intéressant d’étudier à la fois ce que pouvait représenter la présence de l’Empire Khmer et surtout comment s’était effectuée la confrontation avec les Thaïs désireux de s’installer sur ces terres et de conquérir leur indépendance.


1/ Entre le X ème et le milieu du XIII ème siècle :

•    Les Môns occidentaux tombèrent sous la domination des Birmans du Royaume de Pagan (Premier Empire birman) (849-1287) et les Môns (de Thaïlande) du royaume de Lavo devinrent vassaux de l'Empire khmer.

•    Mais en 1239 tout change. Le gouverneur thaï de Sukhothaï se révolta contre l’Autorité khmère de Lavo et déclara son indépendance, fondant le royaume de Sukhothaï.


 sukhothai small



•    tandis qu’au nord-ouest les Môns du royaume d’Hariphunchai* perdurent, (fondé au VIIe siècle, en lien avec Lopburisitué autour de l’actuelle ville de Lamphun), avant de décliner lors de l’émergence du royaume thaï du Lan Na  et de perdre leur indépendance en 1292.

DONC au milieu du XIIIe siècle, la plus grande partie de la péninsule indochinoise était sous le contrôle et/ou la vassalité, soit du royaume de Pagan, soit de l'empire khmer. Mais l’émergence  des royaumes thaïs de Sukhotai en 1239, du royaume du Lanna au Nord en 1259 et ensuite du royaume thaï d’Ayuttthaya en 1388 allaient modifier l’équilibre géopolitique de la Région.


Une question se posait :Que pouvait représenter l’Empire khmer d’Angkor qu’allaient affronter les Thaïs?


2. Nos  articles précédents précisaient :


•    que les « royaumes » môns, étaient en fait un ensemble de cités/états que l’on (re)découvre au fil des fouilles en Thaïlande comme NakhonPathom, Khu Bua, Lopburi, Si Thep et U Thong dans la plaine centrale de Thaïlande, ou  des cités/royaumes comme Lavo et Haripunchai (Cf. en Birmanie :Thaton (Suvannabhumi ou suvannaphum (nom également revendiqué par la Thaïlande) ), et Hanthawaddy).


•    Que ces cités/états représentaient une grande civilisation dite de Dvaravati (dont nous avons donné quelques éléments).


•    Mais que malheureusement, ces « royaumes » étaient sans Histoire et donc très peu connus.


•    Toutefois nous avions vu que les vestiges de la civilisation khmère englobait de vastes territoires

aujourd’hui thaïlandais, du XIe siècle au début du XIIIe siècle.

(Cf. notre article

:http://www.alainbernardenthailande.com/article-7-notre-isan-les-temples-kmers-d-isan-71522278.html)


 Nous citions  « au nord-est, la vallée de la Mun et les provinces de NakhonRatchasima, Buri Ram, Surin et UbonRatchathani. Dans cette seule vallée, on estime que les Khmers ont construit plus de 300 temples, dont Phimai, qui était relié à Angkor, au sud, par une « voie royale » longue de 225 kilomètres. Aujourd’hui, les PrasatHinPhimai,


Prasat-Hin-Phimai

 

PrasatHinMueang Tam, PrasatKamphaengYai et PreahVihear - uniquement accessible depuis la Thaïlande, bien qu’appartenant techniquement au Cambodge - figurent parmi les plus beaux sanctuaires khmers » et peuvent donner une idée de la splendeur d’antan ».


Nous pouvions encore mentionner dans la plaine centrale : trois temples à Lopburi (dont le Phra Prang Sam Yod), quatre à Sukhotai, deux à Si Satchanalai ; dans le centre-est : cinq  à Aranyaprathet; au centre-ouest : un à Kanchanaburi, un à Phetchaburi, jusqu’au Laos sud à Savannakhet et Champassak. Et on ne peut douter que de nouvelles fouilles archéologiques feront encore des découvertes.


•    « C’est donc un vaste Empire qui va développer un vaste réseau routier, créer plus de 120  gites d'étape pour les marchands, les fonctionnaires et les voyageurs, construire une centaine d’ hôpitaux sur l’ensemble du territoire et bien sûr construire de  multiples temples de tailles différentes selon l’importance des localités, comme ceux de Phimaï et de Phnom Penh ». (notre article

10.2http://www.alainbernardenthailande.com/article-10-2-l-empire-kmer-d-angkor-en-isan-72616398.html)

•    Notre article « L’Empire khmer d’Angkor en Isan » montrait les limites de nos connaissances ;
et citait Claude Jacques (Directeur d’études à l’EPHE (IVe section), conseiller spécial pour Angkor auprès du directeur général de l’Unesco, 2000), qui évoquait cette Histoire mouvementée (les dix premières années du XIe siècle allaient être houleuses : deux rois se disputèrent le pouvoir suprême et la guerre fut dure à travers l'empire). L’Empire n’a pas  toujours été unique, il y eut de nombreuses capitales et des guerres de religion ainsi par exemple :« La situation politique troublée du XIIIe siècle est la cause des hésitations des historiens. Le successeur de Jayavarman VII, bouddhiste lui aussi, continua son œuvre, mais à sa mort – naturelle ou provoquée ? – apparut un roi Jayavarman VIII qui venait d'une famille hindoue et qui bannit le bouddhisme avec une intolérance exceptionnelle au Cambodge : plusieurs dizaines de milliers de figures de Bouddha ont été bûchées, accompagnant certainement la destruction de beaucoup de statues.( …) Angkor revint au bouddhisme dès l'avènement de son successeur, mais au bouddhisme du Theravâda, qui est resté la religion actuelle du Cambodge ».


De plus, précisait-il, au-delà des temples,« tout le reste a disparu, habitations humaines, faites essentiellement de bois, et bibliothèques, brûlées ou dévorées par les termites ou autres insectes. C'est dire qu'il y a de nombreuses lacunes dans notre connaissance de cette civilisation ; en tout cas, les inscriptions ont permis de rétablir au moins un squelette d'histoire, ce qui donne une chronologie sinon toujours absolue, du moins relative des monuments».**


3. Revenons sur le royaume khmer d’Angkor.


3.1. L’Empire Khmer est donc « l’héritier » des « royaumes » du Ugong-Lay, du Fou-nan et du (des) Chen-la.


Nous avions déjà dit « Traditionnellement, l'histoire angkorienne commence en 802, date à laquelle le roi Jayavarman II


king-jayavarman-II

 

se fait sacrer " empereur universel ", mais la première ville d'Angkor n'est fondée qu'en 889, lorsque des conflits obligent les souverains khmers à changer de résidence. A partir de cette date et durant six siècles le site d'Angkor ne cesse de se développer et de s'enrichir. Parmi les rois importants de l'histoire d'Angkor citons Yaçovarman I, Jayavarman IV, Râjendravarman, Sûryavarman I, Sûryavarman II (qui fit construire le joyau de l'art khmer, le temple d'Angkor Vat) et Jayavarman VII,

 

Jayavarman VII

 

le plus grand souverain de cette époque, bâtisseur frénétique, il couvrit Angkor de monuments religieux. La date traditionnelle de l'abandon d'Angkor est 1432 » (Notre article 7 cité)
On attribue la redécouverte du temple d’Angkor en 1860, à Henri Mouhot,

Henri-Mouhot-089€-pub1-300x228

un explorateur et naturaliste français, dont le livre « Voyages au Siam, Cambodge, Laos et Amman » suscita un intérêt international.

 

Henri Mouhot Voyage


L’excellent article in Les temples par les rois (http://vorasith.online.fr/cambodge/hist/roiangk.htm ) signale que la reconstitution des lignées royales d'Angkor va demander plus de trente ans d'efforts aux orientalistes. 27 rois ont été identifiés pour la période courant de 802 à 1327, date au-delà de laquelle nous ne savons plus rien de vérifiable.(Wikipédia  donne une liste de 45 rois !)« En vérité nous ne connaissons rien des derniers règnes d'Angkor. »


•    Il n’est pas possible, ici, de reprendre cette histoire  du royaume khmer dit d’Angkor de 802 à 1432, avec trois dynasties,  l’abandon de la capitale parfois, avec deux rois (Pendant 7 ans (jusqu'en 928) il y eut deux rois, l'un à Angkor, l'autre à Koh Ker), ou sans roi(Jayavarman V ne laissa pas d'héritier. Dix années de troubles et de désordre s'en suivirent. Deux prétendants, dont le futur Suryavarman I, s'opposèrent jusque vers 1010) ou des assassinats par des mandarins, des usurpateurs, des révolutions (parfois sanglantes avec changement de religion (vers 1245, une violente réaction brahmanique eut lieu), des trahisons, des brahmanes exerçant le pouvoir, deux occupations étrangères :

 
•    Le Champa s’empara d’Angkor en 1177.Le roi fut tué, la ville saccagée et pillée. Cette occupation dura jusqu'en 1181.


•    Le royaume d’Ayutthaya s'emparera d'Angkor « une première fois vers 1353, emmenant quelques 90 000 personnes, dont le ballet royal au grand complet, en captivité ».Les fils de Ramathibodi, Ier roi du Royaume d'Ayutthaya, « règneront » :ChauBassatde 1353 à 1354, Chau Baatde 1354 à 1355 et Chau KampangPiseyde 1356 à 1357.Ayutthaya tentera une nouvelle conquête en 1404 (plus de 40 000 déportés) et portera le coup de grâce en 1431. La ville fut rasée, la population déportée…c’était la fin du royaume khmer à Angkor.


angkor 461

 


3.2. L’Empire khmer au Siam ?


Mais nous n’avons pas vu dans cette Histoire « reconstituée » une référence aux expéditions des Khmers dans le Siam actuel, ni comment l’empire Khmer exerçait effectivement son pouvoir.  Nous ne savons rien des conquêtes khmères au Siam (aucune date, aucun nom de batailles, de généraux, de gouverneurs khmers). Nous ne savons pas sous quelle forme s’exerçait la vassalité.Et il n’a pas encore été « découvert » des  vestiges de garnisons, ni des chroniques qui relateraient la vie d’une « province » khmère au Siam (qui commandait ? quels pouvoirs ? quelle garnison ? combien d’hommes khmers ? combien de soldats locaux intégrés ? relations avec les pouvoirs locaux en place ?).
Mais nous savons, nous l’avons déjà dit, que l’Empire khmer d’Angkor exerçait son pouvoir sur de vastes territoires de la Thaïlande actuelle, et par les Chroniques thaïes que le gouverneur thaï de Sukhothai se rebella en 1239 contre les Khmers de « Lavo » qui « régnaient » sur les Môns et proclama la naissance d’un nouveau royaume, de même au Nord en 1292, le royaume thaï du Lanna sur les Môns d’ Haripunchai.(Soulignons que dans les chroniques thaïes, Lavo est qualifiée de « khmer »).


4. Le royaume de Lavo ?


Nous avons déjà évoqué la migration de Môns au VI ème siècle, avec l’émergence du Tchen-la et l’affaiblissement du Founan, vers le centre de la Thaïlande et le sud de la Birmanie. Ils établirent ou renforcèrent un certain nombre de cités-états au sein de la culture de Dvaravati.« Ces états n'ont probablement jamais été unifiés, même si certaines villes ont pu, selon les périodes, exercer la prééminence. » (Wikipédia).


Et pourtant on continue à caractériser cette entité comme UN  royaume avec une capitale : Lavo, tout en avouant : « Il reste peu d'indications sur la nature du royaume».
Mais wikipédia ose, malgré tout, un récit, sur la foi, dit-elle, de l’archéologie et des chroniques chinoises.
 « Les chroniques de la dynastie Tang stipulent que Lavo (Tou-ho-lo) envoyait des tributs aux Tangs. Dans son récit, le moine Xuanzang fait allusion à Dvaravati-Lavo sous le nom de Tou-lo-po-ti, qui semble faire écho à celui de Dvaravati : il le décrit comme un état situé entre le Chenla et le royaume de Pagan. Pour la dynastie Song, Lavo était connu sous le nom de Lo-hou ((zh)羅渦). ». On évoque une présence khmère au VII ème siècle (époque du roi du ChenlaIçanavarman Ier ) dans la vallée de la Chao Phraya. Les villes de Dvaravati tombées sous l'hégémonie khmère formèrent le Lavo, tandis que celles de l'ouest, restées indépendantes, formèrent celui de Supannabhum (dans l'actuelle province de Suphanburi). Lavo fut le centre de l'autorité khmère sur les peuples de Dvaravati.Vers la fin du VIIe siècle, Lavo s'étendit vers le nord. Jamadevi, premier souverain du royaume môn d'Haripunchai (centré sur l'actuelle Lamphun), était réputée être une fille d'un roi de Lavo.
Au XIe siècle l'influence khmère sur Lavo commença à faiblir, à mesure qu'augmentait celle du royaume birman de Pagan. En 1087, le roi de Pagan Kyanzittha envahit le Lavoet on dit que Narai


Narai

 

transféra alors la capitale à Ayodhaya (l'actuelle Ayutthaya) et le royaume commença à exercer sa pression sur celui de Supannabhum, à l'ouest, et à s'emparer de ses villes. En 1150, il envoya une ambassade en Chine.
Il y eut pourtant de nouvelles invasions khmères sous Jayavarman VII (1181-1218). Cette fois, Lavo fut intégrée dans le cosmos religieux de l'Empire khmer – Hindouisme et bouddhisme mahayana. L'influence khmère fut importante sur les arts et l'architecture, comme le montre le Prang Sam Yot.***
Mais qui était ce Narai ?


Pongsawadarnnue (Chronique du Nord) donne une liste de 13 rois :


PrachaoPrathumsuriyawong พระเจ้าปทุมสุริยวงศ์, PrachaoMahasamudsakorn พระเจ้ามหาสมุทรสาคร PrachaoChanraja   PrachaoRuang พระเจ้าร่วง Prachao Lue  พระเจ้าลือ PrayaKotama พระยาโคตม PrayaKotabong พระยาโคตรบอง PrayaGrag พระยาแกรก PrachaoChantachoti พระเจ้าจันทรโชติ Pra Narai พระนารายณ์ (880 AD-?) PrachaoLuang พระเจ้าหลวง (949 AD -?) PrachaoSainampueng พระเจ้าสายน้ำผึ้ง (1027 - 1065 AD) PrayaThamikaraj พระยาธรรมิกราช (1056 - 1107)


Et ensuite nous n’avons rien pendant 300 ans ? Jusqu’ à la fondation d'Ayutthaya en 1350 par le 1er roi Ramathibodi Ier (1350-1369).


Ramathibodi I


Mais ailleurs, qui a dit  (toujours dans wikipédia) ?


Il a été avancé que le roi Vorachet, dixième roi d'Ayodhaya (en comptant Narai comme le premier) pourrait être la même personne queU Thong de Lavo et Pa Ngua (BorommaRatchathirat I) de Supannabhumco-fondèrent une nouvelle Ayutthaya, dont U Thong devint roi. Mais Pa Ngua arracha la ville au fils d'U ThongRamesuan en 1370 et celui-ci se réfugia à Lavo. En 1388 il prit sa revanche en reprenant la ville à Thong Lan, fils de Pa Ngua.Le neveu de Pa Ngua, Nagarinthrathirat, reprit Ayutthaya en 1424.

La dynastie de Lavo fut alors purgée et devint une simple famille noble d'Ayutthaya jusqu'au XVIe siècle.
Il y a de quoi se perdre,  non ?
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On avait peu appris sur les cités/états  môns de Dvaravati , il en était de même pour celles du « royaume » de Lavo, ces villes de Dvaravati tombées sous l'hégémonie khmère et dont l’existence était avérée dans des chroniques chinoises.


Mais l’existence des temples khmers sur une grande patrie du territoire actuel de la Thaïlande, les « découvertes » archéologiques, une meilleure lecture épigraphique ne laissaient aucun doute sur ce passé glorieux. L’Art de Dvaravati, l’Art dit d’Angkor Vat attestent de grandes civilisations, dont nous avons donné quelques éléments au fil de nos petites histoires. Mais nous avons été surpris d’ apprendre que ces périodes n’avaient en fait pas d’ Histoire.


Toutefois, il est dit (mais sans pouvoir citer des noms de généraux, de batailles et des dates précises) qu’à partir de 1057, les Môns occidentaux tombèrent sous la domination des Birmans du Royaume de Pagan (Premier Empire birman) et qu’en 1087 lors d’une nouvelle invasion birmane,  ils durent transférer leur capitale à Ayodhya (1087/1388), et qu’en Thaïlande, les Môns devinrent vassaux de l'Empire khmer (Royaume de Lavo) jusqu’en 1239, où le gouverneur thaï de Sukhothaï se révolta contre le pouvoir khmer et déclara son indépendance, et fondit le royaume de Sukhothaï.****


On se doute que la réalité fut plus complexe, mais les historiens thaïs traditionnels considèrent la fondation du royaume de Sukhothaï comme le début de leur nation.



Il  était temps pour nous de vérifier et de commencer ENFIN « notre » Histoire des Thaïs.

 


 

 
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*Haripunchaiest un royaume môn du nord de l'actuelle Thaïlande, établi avant l'arrivée des Thaïs dans la région. Sa capitale était la ville actuelle de Lamphun, qui portait aussi le nom d'Hariphunchai. En 1292 Lamphun fut assiégée et conquise par les Thaïs du royaume de Lanna)


**On connait mieux son  art, le style dit  d'Angkor Vat : « Le style d’Angkor Vat, disions-nous, est apparu sous le règne troublé de Jayavarman VI qui n'élèvera pas de temple-montagne, témoigne de la parfaite maîtrise des techniques acquises au cours du siècle précédent.Suryavarman II fondera sa propre montagne sacrée à Angkor au début de son règne, à l'angle sud-est de l'antique Yasodharapura autour du Bakheng. La construction d'Angkor Vat, entreprise sans doute vers 1122, sera pratiquement achevée à la mort de Suryavarman II, vers 1150. Le style d'Angkor Vat, sommet de l'art khmer, marque la fin de l'art sivaïte au Cambodge, implantée par les Indiens douze siècles auparavant. Jayavarman VII, qui va relever Angkor de ses ruines et bâtira plus de temples que tous ses prédécesseurs réunis, les placera sous le signe du Bouddha. »


***Le Phra Prang Sam Yod était à l'origine un sanctuaire du bouddhisme Mahayana. Il fut ensuite utilisé comme temple shivaïte (des yonis et des lingas furent installés dans chacun des trois prangs) à la mort de Jayavarman VII. Narai le grand fit restaurer le temple en tant que sanctuaire bouddhiste, et fit construire le viharn de brique, dont les portes et fenêtres sont une combinaison de style Ayutthaya et européen.
. (Là encore on a un roi Naraï à la fin du 12 ème  siècle ??? )


**** Selon les historiens modernes, la sécession de Sukhothaï d'avec l'Empire khmer commença dès 1180, sous le règne de Po KhunSri NawNamthom, souverain de Sukhothaï et de la cité voisine de Sri Satchanalai (actuel Amphoe Si Satchanalai, dans la province de Sukhothaï). Sukhothaï bénéficiait à cette époque d'une large autonomie, mais elle fut reprise vers 1180 par les Môns de Lavo sous leur roi KhomsabadKhlonlampong.
Deux frères, Po KhunBangklanghao et Po KhunPhameung (Po Khun était un titre de noblesse) arrachèrent Sukhothai aux Môns en 1239. Bangklanghao gouverna Sukhothai sous le nom de Sri Indrathit et fut le premier souverain de la dynastie PhraRuang. Il agrandit son royaume aux cités voisines. À la fin de son règne en 1527, le royaume de Sukhothaï couvrait toute la haute vallée de la Chao Phraya.
Les historiens thaïs traditionnels considèrent la fondation du royaume de Sukhothaï comme le début de leur nation, car on connait peu de choses sur les royaumes précédents, même si les études des historiens modernes ont montré que l'histoire thaïe commence avant. Elle est donc célébrée encore aujourd'hui.(Wikipédia)

 

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