/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_94e305_titre-bob-bob.jpg)
Il n'y a pas que la « voie royale » décrite par Malraux et empruntée pour voler les apsaras (นางอัปสร).
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_980e5e_malraux.jpg)
Ces routes royales (ราชมรรคา) reliaient les principales cités khmères. .Ce réseau routier est généralement considéré comme faisant partie des travaux ordonnés par un seul roi, Jayavarman VII, qui régna de 1182 à 1218 après J.-C. bien qu'il ait eu des prédécesseurs. Ce réseau étendu dans toutes les directions à partir de la ville sainte d'Angkor (เมืองพระนคร) n'était pas destiné à étendre l'empire mais à lui procurer des ressources en sel et en fer, abondants dans la région du nord-est tout en contrôlant les territoires périphériques..
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_b7fc43_ang01.jpg)
Il est cinq de ces voies royales connues :
Depuis Angkor jusqu'à Phimai (พิมาย) .
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_059c93_titre.jpg)
Depuis Angkor jusqu'au temple Wat Phu dans la province de Champassak aujourd'hui au Laos. (ปราสาทวัดภู - แขวงจำปาศักดิ์ - ประเทศลาว).
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_3aaa42_watphy.jpg)
Depuis Angkor jusqu'à Svaychek (สวายจิก)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_ef1519_svay.jpg)
Depuis Angkor jusqu'au Preah Khan, Kampong Svay (ปราสาทพระขรรค์ - กำปงสวาย
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_654fdf_khq-pong.jpg)
Depuis Angkor jusqu'à Kampong Thom (ปราสาทกำปงธม)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_0c3a23_ta-muan1.jpg)
La voie qui conduit à Phimaï est celle qui nous intéresse, elle est celle de la littérature.
Depuis la cité royale (พระนครหลวง) et avant d'arriver au Siam à Prasat Tamuean (ประสาท ตาเมือน) en franchissant la chaine des Dangrek, nous lui connaissons :
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_8158a4_ta-uan-2.jpg)
Neuf étapes au Cambodge :
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_6e127f_entre-ca-bodge.jpg)
Prasat Preah Pitu (ประสาทพระผตุ)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_afff8c_prea-pithu.jpg)
Prasat Sampeou (ประสาท สัมปู)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_fde1a3_sampheou.jpg)
Prasat Semanteng (ประสาท เสมานติง)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_e71059_se-qntehg.jpg)
Prasat Kuok O Chrung (ประสาท โคกโอจรุง)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_a57d9d_kuokchrung.jpg)
Prasat Kokmon (ประสาท กุกมอน)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_da631e_kok-o.jpg)
Prasat Prohmkel (ประสาทพรหมเกล)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_35cc7e_prohm.jpg)
Trois non découvertes à ce jour
??????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????
Neuf étapes en Thaïlande :
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_24000d_entree-thailande.jpg)
Prasat Tamuean (ประสาท ตาเมือน) dans la province de Surin
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_d86509_000.jpg)
Prasat Tamo (ประสาท ตาหมอ) dans la province de Buriram
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_4f8c2e_tq-o.jpg)
Prasat Banbu (ประสาท บานบู) dans la province de Buriram
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_c1e05f_bqnbu.jpg)
Prasat Nongkong (ประสาท นองกง) dans la province de Buriram
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_880047_nongkong.jpg)
Prasat Nongplong (ประสาท นองปล่อง) dans la province de Buriram
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_821f1f_nonplong.jpg)
Prasat Nongtaplaeng (ประสาท นองตาเปล่ง) dans la province de Buriram
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_66d9bb_nongtqplqeng.jpg)
Prasat Huaykhaen (ประสาท หัวยแคน) dans la province de Khorat
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_7caf99_huaykaen.jpg)
Prasat Kusilakan (ประสาท กูศิลาขันธ์) dans la province de Khorat
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_19d9d1_kusilqkqn.jpg)
Prasathin Pimai (ประสาทหิน พิมาย) dans la province de Khorat.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_2e8835_phi-qi1.jpg)
La route d'Angkor Thom à Phimai est considérée comme la route la plus longue, probablement 250 kilomètres dans le tracé d'époque.. C'est un long voyage. Il fut donc nécessaire de construire des infrastructures tout au long du parcours sur les cinq routes, des ponts pour franchir les cours d'eau et des réserves d'eau. Pour ceux qui doivent voyager, en dehors des sites religieux, pour les sites qui ne le sont pas, l'hôpital s'appelle « Arokhayasala » (อโรคยาศาลา) et la maison d'hôtes « Dharmasala » (ธรรมศาลา). Ce ne sont pas des temples mais ils contiennent tous une chapelle.
Nous avons consacré un article aux maisons d'hôtes. Jayavarman VII en fit construire 121 sur les routes qui sillonnaient son empire (1)
Nous avons consacré un article spécifique aux hôpitaux (2)
Sur les 102 construits dans l'empire 32 subsistent en Thaïlande, il ne sont pas tous sur notre route royale
C4est l'épigraphie qui nous en donne le détail (1) (2)
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_c8da76_image-1424586-20211012-ob-1e9e15-stele.jpg)
Si l'ancienne route d'Angkor à Phimai est souvent appelée dans la littérature la « Voie Royale » comme si elle était la seule, il y eut peut être au moins deux routes. Une route plus ancienne entrait dans le plateau de Khorat au Prasat Bai Baek (ปราสาทไบเเบก) dans la province de Buriram au XIe siècle. Prasat Bai Baek est comme le temple d'Angkor Wat du XIIe siècle dédié à Vishnu et partage la même orientation unique vers l'ouest, la direction cardinale associée à Vishnu.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_a4e99e_bqibek.jpg)
La Route ultérieure (XIIe - début XIIIe siècle) commençait au temple de Preah Khan juste à l'extérieur de la porte nord d'Angkor Thom, où se trouve le premier dharmasala. Après avoir traversé la plaine plate du Cambodge, la route traversait les montagnes Dangraek juste au sud de Prasat Ta Muang, qui est le premier dharmasala sur le plateau de Khorat. Jayavarman VII aurait modifié l'itinéraire de Phimai vers le col de Ta Muan à environ 12 km à l'est du col de Sai Taku à Prasat Ta Muan et construit une « maison de repos », Prasat Ta Muan est un « hôpital », Si le sanctuaire Prasat Phimai était la destination ultime et finale des pèlerins et commerçants voyageurs, Prasat Phanom Rung (ปราสาทพโนรุ่ง), aurait pu être une option supplémentaire au pèlerinage et un détour ajoutant 5 km au tronçon jusqu'au Prasat Nong Kong.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_eebbcf_prasatphanomrung-thailande.jpg)
La route d'Angkor à Phimai a été décrite pour la première fois par Lunet de Lajonquière, dans le troisième volume de son Inventaire descriptif des monuments du Cambodge. La carte la représentait comme allant directement d'Angkor à la chaîne de montagnes Dangrek. De là, le tracé était représenté comme allant directement à Phanom Rung, puis directement à Phimai. Ce concept de « super-autoroute » rectiligne a été repris par des chercheurs ultérieurs mais reste à démontrer.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_9b8ada_phi-qi-bis.jpg)
Près de Prasat Phanom Rung et de Prasat Muang Tam également, Jayavarman VII a construit des « hôpitaux », arokhayasalas, pour soigner les maladies de ses sujets – mais pas de « maisons de repos » pour les pèlerins.
La carte qui nous a semblé la plus ,plausible est celle de Mitch Hendrickson (3) « Historic routes to Angkor: development of the Khmer road system (ninth to thirteenth centuries AD) in mainland Southeast Asia » Department of Archaeology. University of Sydney, Sydney, NSW 2006, Australie.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_0699b4_route-qncvienne.jpg)
Le trajet n'est pas rectiligne mais presque alors que le trajet routier actuellement précronisé fait plus de 380 kilomètres contre environ 225 kilomètres. Les sites sont, selon Lunet de la Jonquère, séparés entre eux de 11,2 à 20,6 kilomètres avec une moyenne de 15. ¨probablement une demi jourée du voyage
L'Empire khmer était contrôlé depuis Angkor par un vaste réseau fluvial et plus de 1000 kilomètres, un réseau de cinq routes royales en étoile dont le centre était la capitale. Ce sont des routes en terre équipées d'infrastructures de soutien . ponts en maçonnerie, temples, maisons de repos, réservoirs d'eau, Les ponts en maçonnerie sont omniprésents le long de chacune de ces routes khmères de la capitale ainsi le pont en maçonnerie construit à partir de blocs de latérite en encorbellement. situé sur la route du nord-ouest traversant la rivière Sreng, probablement le mieux conservé du Cambodge..
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_9555b1_pont-fin.jpg)
Le tracé des routes de terre sont encore pour partie partiellement visibles.
Ces routes étaient elles pavées ? La question a été posée et la réponse semble devoir être négative. Le pavage qui peut s'étendre sur des centaines de kilomètres, nécessite des quantités importantes de matériaux de revêtement et un nombre important d'ouvriers spécialisés pour effectuer un entretien régulier, garantissant ainsi sa viabilité.
Or, Lajonquière en 1911 a noté l’excellent état des routes de terre mais nulle part dans son inventaire des sites angkoriens, il ne mentionne la présence de pavage en pierre le long des routes principales. Il semble donc que le pavage n’était pas présent sur les routes principales d’Angkor. IL écrit « le sol très résistant et du reste favorable, sans autre préparation, aux modes de locomotion actuels, qui ne doivent guère différer de ceux en usage à l’époque où ces résidences étaient habitées ». Il en était évidement de même pour les routes secondaires.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_b54eef_plan-finot.jpg)
Les constructions, celles des ponts en particulier, démontre une grande maîtrise technologique dont il faut déduire que les ,Khmers étaient parfaitement capables de paver ou daller leurs routes. S'ils ne l'ont pas faite, c'est qu'ils n'en avaient pas la nécessité. La situation était bien évidemment différente de celle de l’Empire romain. Les voies khmères supportaient essentiellement le passage des véhicules utilisés au quotidien, les chars à bœufs qui véhiculent leur chargement à deux ou trois kilomètres à l'heure.
/image%2F1424586%2F20250131%2Fob_23b8f6_tintin-chqr.jpg)
NOTES
NOTE 1
NOTE 2
H 87 – LES TRENTE DEUX HÔPITAUX DU ROI KHMER VAJIRANA AU SIAM (XIIE SIÈCLE)
NOTE 3
« Historic routes to Angkor: development of the Khmer road system (ninth to thirteenth centuries AD) in mainland Southeast Asia » Department of Archaeology. University of Sydney, Sydney, NSW 2006, Australie