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Ce sujet – peu exploité par les spécialistes qui le font souvent de façon goguenarde - a fait l’objet d’un colloque à l’Université Thammasat de Bangkok en juin 2023 dont les communications les plus caractéristiques sont heureusement reprises dans la livraison de la revue de la Siam Society de décembre 2024.
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Elle avait été traitée de forte belle maçonne par l’érudit Phraya Anuman Rajadhon mais d’une façon qui méritait d’être dépoussiérée. Sa première étude date de 1964, publié dans le Journal de la Siam Society de 1964, volume II sous le titre « THAI CHARMS AND AMULETS » et reprise dans son ouvrage de 1968 « Essays on Thai Folklore », en réalité une encyclopédie du folklore de la Thaïlande. Néanmoins, une mise au goût du jour s’imposait.
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Tout d’abord notre érudit ne poes amulettes en matière plastique, ces pratiques ce sont adaptées au fil du temps, que ces rites ou rituels passeraient les frontières et les océans et que, loin de connaître un inéluctable déclin, ils connaitraient un véritable renouveau au XX siècle. Pour quoi, à une époque souvent considérée comme caractérisée par le rationalisme, ces croyances et pratiques non seulement perdurent mais prospèrent ? Bien que certaines d'entre elles puissent sembler anciennes et indigènes, elles sont en fait un phénomène typiquement moderne. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que les Siamois ont commencé à prendre des phra phim (พระพิิมพ์), des images de Bouddha imprimées dans l'argile, dans des stupas et à les porter pour se protéger.
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Les anciennes technologies de protection et d'attraction rituelles, comme le port, notamment le takrut (ตะกรุุด), feuilles de métal roulées ou feuille de pal) pour aller à la guerre, contribuent certainement en partie à la pratique contemporaine ;
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Pratiqués dans les matériaux les plus nobles (or, argent, ivoire), médailles, amulettes proprement dites, statuettes ou statues sous les formes et les tailles les plus diverses, nous en avons à ce jour rencontré plusieurs.
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Une pratique à tout le moins singulière, les formules magiques, les Yantra (ยันต์) non plus manuscrits sur parchemin mais tatoués à même la peau et deviennent des « sak yan » (สักยันต์). Nous leur avons consacré un article (1) mais quel bel exemple que celui, mystérieux, du dos d’Angélina Jolie que l’artiste se serait fait tatouer en Thaïlande et quelle belle illustration ? Si en effet, beaucoup de Thaïs et de Thaïes se font tatouer ces formules magiques, il n’est en effet pas courant qu’ils se dépoitraillent - hommes ou femmes - pour nous les faire admirer (1). Ils sont une version abrégée des incantations sacrées et renforcent leur confiance, leur foi et leur moralité au moins pour ceux qui y croient vraiment. En 2016, sur le tournage de son film D'abord, ils ont tué mon père, Angelina Jolie se fit tatouer ces signes bouddhistes sur l'ensemble du dos, pour qu'ils lui apportent – selon elle- la bonne fortune, la santé et le succès dans la carrière. Ces symboles de paix et d'amour permettent aussi l'éloigner les esprits maléfiques durant les moments difficiles de la vie.
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Nous avons également rencontré Nang Kwak (นางกวัก), « la déesse qui fait signe ». Son geste est parlant. Elle est visible à peu près partout, notamment dans les commerces. En général statuette, elle est parfois moulée en matériaux précieux, or, argent sculptée dans l’ivoire.
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On la trouve souvent sur d’élégants manuscrits comme en tête de ce article'(2).
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Nous avons enfin parlé de l’amulette phallique, surprenante plus que choquante bien que certaines de ses représentations géantes ne soient pas forcément du meilleur goût. Les amulettes, en or, en argent, en ivoire, en bois précieux ou en matériaux ordinaire, portées sous les vêtements (3)
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LA SAI DAK SAP (ไซดักทรัพย์)
On peut souvent noter au plafond de nombreuses boutiques, curieusement suspendues tout contre le plafond, des nasses en général fort grandes, plus de deux mètres, que font-elles là ? Ce sont sans conteste des nasses (saï – ไซ) mais certainement pas pour piéger les poissons (ไซดักปลา – sai dak pla). Il est difficile de penser qu'elle sont un objet de décoration. La question est évidemment posée, la réponse est simple, la nasse n'est pas faire pour piéger les goujons mais les richesses. Une bien singulière amulette qui n'est ni en or ni en argent ni en ivoire mais aussi simple qu'il soit, le bambou. Originairement et toujours d'ailleurs, c'est est un appareil utilisé par les agriculteurs pour attraper du poisson. Il existe de nombreuses formes, nommées en fonction de la forme de ce style, par exemple, le Sai Pak Prae (ไซปากแปร) en forme de cône ou de fusée, il semble le plus fréquent et de toutes tailles, parfois plus de deux mètres
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...mais il en est bien d'autres qui ont tous des caractéristiques communes, une entré qui permet au poisson de pénétrer mais pas de ressortir et une ouverture que l'on ouvre pour récupérer les prises. Elle est généralement faire avec également les moyens du bord, une coquille de noix de coco.
Il est fabriqué à la main sans autre matériaux que le bambou et d'autre outil que le canif de l'artican.
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Il est destiné à capturer les poissons de petites tailles, dans les rizières ou les zones ou les eaux ne sont pas profondes. Quand est-il devenu amulette ? Il semblerait que quand qu'il est tant soi peu abimé par les eaux, de nasse il est devenu amulette ? Rien ne se perd. Il doit alprs être installé dans les maisons ou les bâtiments et permet de capturer la richesse comme il attire les poissons ou les grenouilles. Il doit être suspendu horizontalement et l'ouverture dirigée vers l'entrée du bâtiment.
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Il importe enfin de réciter entre trois et neuf fois par jour le mantra « u ah ka sa » (อุ อา กะ สะ) Devenu amulette, il est souvent utilisé pour décorer la maison et parfois décoré de petites cloches, de guirlandes en argent
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ou même en or.
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L'essentiel reste le corps de l'objet en général en bambou, matériau gratuit ou presque. La nasse de base se trouve sans diffficultés dans des échoppes de nos villages pour un prix qui ne dépasse pas quelques centaines de baths pour les grand modèles.
Notes
Note 1
A 343 - LA TATOUAGE RITUEL EN THAÏLANDE
https://grande-et-petites-histoires-de-la-thailande.over-blog.com/search/tatouage/
Note 2
NANG KWAK (นางกวัก) LA DÉESSE QUI APPORTE LA RICHESSE
Note 3
INSOLITE - LE PALATKHIK (ปลัดขิก), AMULETTE PHALLIQUE EN THAÏLANDE
https://grande-et-petites-histoires-de-la-thailande.over-blog.com/2024/10/insolite-le-palatkhik-amulette-phallique-en-thailande.html