Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
Le site du Comité Olympique de Thaïlande nous donne la liste officielle des 51 participant(e)s aux Jeux Olympiques de Paris de 2024 dans 16 disciplines, Toutes les disciplines olympiques n'y sont pas représentées.
Les participants
La participation au badminton est massive, 9 sportifs dont 4 femmes. 8 ont concouru en boxe internationale dans diverses catégories de poids dont 5 femmes. 4 golfeurs, hommes et femmes à égalité. 4 haltérophiles dans les diverses catégories de poids, la moitié sont des femmes. 4 participent aux épreuves de vélocipède dans différentes catégories mais une seule femme. 4 encore dans les différentes disciplines de voile dont une seule femme. 3 en taekwondo et un seul homme. 3 joueuses de Tennis de table, toutes femmes. 3 participants aux différentes disciplines de tir avec armes à feu dont un seul homme. 2 en athlétisme ; un homme pour le100 mètres et une femme pour le lance de disque. 2 nageurs, un homme et une femme. 1 seul homme pour le pentathlon 1 cavalière pour le saut d'obstacles. 1 seul homme pour les avirons. 1 seul judoka homme et enfin 1 seule femme en skate board
Les lauréats
Le sourire radieux en tête de cet article est celui de Panipak Wongpattanakit (พาณิภัค วงศ์พัฒนกิจ), alias « Nit » (นิส) recevant sa médaille d'or, à peu de jours près pour son anniversaire puisqu'elle est née le 8 août 1997. Elle n'a pas « le physique de l'emploi » puisqu'elle pratique le taekwondo pour les femmes de moins de 49 kilogrammes, un art martial et guerrier d'origine coréenne. C'est toutefois une discipline qu'elle pratique depuis l'âge de 9 ans dans sa famille de Suratthani (สุราษฎร์ธานี). Elle avait été couronnée de bronze à Rio en 2016 et d'or à Tokyo en 2010. Dans la vie civile, elle est lieutenant dans l'armée de l'air dont elle gère les activités sportives .
Theeraphong Silachai (ธีรพงศ์ ศิลาชัย) décroche à l'âge de 20 ans une médaille d'argent en haltérophilie pour les hommes de moins de 61 kilogrammes en soulevant 303 kilogrammes, 7 de moins que la médaille d'or.
Kulwut Vitidsarn (กุลวุฒิ วิทิตศานต์) en badminton simple pour les hommes décroche une médaille d'argent. Né le 11 mai 2001, il a dans cette discipline un cursus brillant puisque champion du monde en 2023. Il appartient à la police active dans le département de la répression de la criminalité.
Weeraphon Wichuma (วีรพล วิชุมา) décroche une médaillr d'argent en haltérophilie pour les homme de moins de 73 kilos. Il est né le 10 août 2004 et a déjà participé à de nombreux tournois en Asie arrachant ici 346 kilos.
Khambao Surodchana (สุรจนา คำเบ้า) décroche une médaille de bronze en haltérophilie pour les femmes de moins de 49 kilogrammes . Elle a 25 ans et arrache 300 kilos
Chanchaem Suwanpeng (จันทร์แจ่ม สุวรรณเพ็ง) décroche une médaille de bronze en boxe pour les femmes de moins de 86 kilogrammes. Née le 25 septembre 2000, elle est originaire de la province de Nong Khai. et sert dans l'armée de l'air
Trois observations préalables
Notons que la délégation thaïe échappe à ces scandales constatés dans d'autres délégation, les femmes y sont bien de femmes et les hommes y sont bien des hommes, cela va sans dire mais c'est mieux de le dire.
Il n'a jamais au cours des jeux précédents auxquels a participé le Thaïlande ni au cours de ceux-ci effectué de constatations de dopage au sein de la délégation
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Le Comité national olympique échappes à ces soupçons ou accusations de turpitudes financières qui ne sont absents ni au sein du Comité International ou d'autres Comités nationaux.
Les récompenses
« L'essentiel, c'est de participer », certes, mais c'est facile à dire.
Les lauréats thaïs, en dehors du prestige que leur vaut leur performance reçoivent deux sortes de récompenses plus concrètes.
Les médailles
Le Comité international est riche à milliards de dollars et c'est donc lui qui offre les médailles ? Toutefois, si ce ne sont pas des médailles en chocolat mais c'est tout comme La médailles d'or n'est pas en or mais en plaqué. Celles d'argent et de bronze sont bien en argent et en bronze. On y a inclus quelques grammes de ferraille provenant – paraît-il – des chantiers de réfection de la Tour Eiffel ce qui doit être totalement indifférent à la quasi-totalité des médaillés . Mieux vaut ne pas faire de commentaire sur le dessin. Elles ont été frappée par la Monnaie de Paris. La qualité ne fut peut être pas au rendez-vous puisqu'il y aurait des récriminations sur celles de bronze ce qui a permis à un chroniqueur sportif (malveillant) de parler de « merdailles ».
Les récompenses nationales
La presse francophone locale s'est répandue à suffisance sur ces succès mais je n'y ai pas trouvé un seul mot sur les millions de bahts qui sont la récompense méritée des lauréats
Il appartient à chaque nation d'attribuer une récompenses plus concrète que ces « merdailles ». La Thaïlande attribue à la médailles d’or une somme de 10 millions de baths, environ 250.000 euros de 2024. La médailles d'argent est payée 6 millions de bahts soit environ 150.000 euros et celle de bronze, 4 millions soit environ 100.000 euros. Toutefois, si les lauréats souhaitent fractionner leurs gains, ils peuvent n'en recevoir que la moitié comptant et le solde sur 4 ans, Le gain est alors augmenté de 20 %, 12 millions, 7,2 millions et 4,8 millions. Ce n'est pas tout : les médaillés deviennent salariés du Comité Olympique national pendant 20 ans, 12.000 bahts par mois pour l'or, 10.000 pour l'argent et 8.000 pour le bronze.
Cela valait bien des sourires !
SOURCES
Essentiellement le site du Comité national olympique :
https://olympicthai.org/athletics/
et la presse locale, essentiellement
https://www.matichon.co.th/sport/news_4719770