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  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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16 janvier 2022 7 16 /01 /janvier /2022 06:43

 

De 1979 à 1989, de perpétuelles opérations militaires menées par le Vietnam qui s'est conduit en état prédateur se déroulèrent sur les provinces limitrophes du Cambodge, d'ouest en est, Trat, Sa Kaeo, Surin, Buriram et Si Saket avec des débordements sur Prachinburi.

 

 

Alors que la « bonne conscience universelle » fut prompte à s’acharner sur les opérations militaires menées à grande échelle par les États-Unis au Vietnam jusqu'en 1975 et son cortège d'horreurs, elle fut beaucoup plus discrète sur la guerre d'agression conduite par le Vietnam au Cambodge et sur la zone frontalière avec la Thaïlande. Voilà un point d'histoire aujourd'hui bien oublié et sur lequel il m'a intéressé de revenir

 

 

 

Un bref retour en arrière s'impose

 

Les Khmers rouges – avatar du parti communiste cambodgien pro chinois - ont pris le pouvoir au terme de plusieurs années de guerre civile, mettant en place le régime politique connu sous le nom de Kampuchéa démocratique.

 

 

Entre 1975 et 1979, période durant laquelle ils dirigèrent le Cambodge, leur politique intérieur fut celle d'une dictature d'une extrême violence chargée, dans un cadre autarcique, de créer une société communiste sans classesethniquement pure, purgée de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion. Le nouveau régime décrète notamment l'évacuation de toutes les villes du pays, contraignant les populations citadines à travailler dans les campagnes, dans des conditions relevant de l'esclavage. Les persécutions contre les Vietnamiens furent féroces. Le Cambodge vit alors sous un régime d'arbitraire total.

 

 

Des dizaines de milliers de Cambodgien qui avaient pu échapper au massacre planifié se réfugièrent en Thaïlande avec femmes et enfants. Des camps de réfugiés sont organisés par, en particulier, l'agence de l'ONU pour les réfugiés. Le plus connu est celui de  Khao-I-Dang (เขาอีด่าง) qui abrita jusqu'à 160.000 personnes.

 

 

Les dirigeants Khmers rouges génocidaires furent chassés du pouvoir au début de 1979 par l'entrée des troupes vietnamiennes au Cambodge qui « libèrent » la population de ces derniers menèrent ensuite , jusqu'à leur disparition à la fin des années 1990.

 

 

 

Il faut évidemment souligner dans l'arrivée des Khmers rouges au pouvoir le rôle assez nauséabond de Norodom Shianouk ...

 

...qui ne joua pas double mais triple jeu, successivement roi, puis premier ministre puis chef d'état à vie puis « roi père » jusqu'à sa disparition, navigant entre l'URSS, le Chine communiste et la France de De Gaulle – on se souvient du discours ouvertement provocateur, neutraliste et anti américain qu'il tint à Phnom Penh en 1966.

 

Très schématiquement il y a au Cambodge les Khmers roses d'un parti démocrate, les Khmers bleus républicains, les Khmers blancs royalistes et les Khmers rouges qui prirent le pouvoir en 1975 avec l'aide plus ou moins ouverte de la Chine communiste.

 

 

questions frontalières entre le Cambodge et l'Annam datent de plusieurs siècles et persistèrent après la décolonisation, les deux pays furent toujours comme chat et chien. Les conflits religieux n'y étaient probablement pas étrangers, le Cambodge étant pratiquement totalement bouddhiste theravada alors que le Vietnam ne comporte guère plus de 20% de bouddhistes mahayana en dehors de la présence prégnante des chrétiens et des taoïstes. Les hostilités reprennent en 1975. Les persécutions ouvertement racistes contre la communauté viet en furent la cause au moins apparente. Les rodomontades des Khmers rouges n’empèchent pas l'invasion du pays et son occupation pendant dix ans.

 

 

Beaucoup de Cambodgiens avaient fui leur pays à l’arrivée des Khmers rouges, d'autres le font vers la Thaïlande à l’arrivée des Viets. Les Khmers rouges, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas, sont comme les autres, ils ont une famille ! Il se trouvent nombreux dans des camps de réfugié situés incontestablement en Thaïlande et pour les rouges dans les zones frontalières, dans des jungles montagneuses et boisées d'accès difficile. Avec l'aide de la Chine, les troupes de Pol Pot avaient réussi à se regrouper et à se réorganiser dans ces zones , à la frontière thaï-cambodgienne. Au cours des années 1980 et au début des années 1990, les forces khmères rouges ont opéré depuis l'intérieur des camps de réfugiés en Thaïlande, dans le but de déstabiliser le gouvernement pro-Hanoï de ce qui était la République populaire du Kampuchea que la Thaïlande avait refusé de reconnaître.

 

Sur la carte ci-dessous, les zones marquées FUNCINPEC sont celles des neutralistes de Norodom Shianouk et KPNLF celle des républicains de Son San :

 

 

Il faut dire tout de même que la Thaïlande n'avait pas réservé à tous ces réfugiés un accueil chaleureux, considérant à tort ou à raison qu'elle n'était pas destinée à accueillir toute la misère de l’Asie du Sud-est, que ce soit celle de Birmanie avec les Karen, du Vietnam lors de la chute de Saigon en 1975 ou des Mongs anti communistes du Laos

 

 

De 1979 à 1989, date du départ des Viets, jusqu'en 1989 vont se dérouler en permanence des raids vietnamiens en Thaïlande, ce ne furent pas une série d'opérations frontalières ponctuelles mais une véritable guerre d'agression du Vietnam qui revendiquait alors le rôle majeur dans l’implantation du communisme en Asie du Sud-est.

 

 

La Thaïlande et le Vietnam se sont alors affrontés de l'autre côté de la frontière thaïe-cambodgienne avec de permanentes incursions et bombardements sur le territoire thaïlandais tout au long des années 1979-1980 au prétexte viet allégué de la poursuite des guérilleros cambodgiens qui continuaient d'attaquer les forces vietnamiennes moscoutaires.

 

 

Ainsi, entre 1979 et 1989, 10 ans, se déroulent une longue théorie d'opérations offensives du Vietnam avec leur cortège d'horreurs : bombardement systématique des camps de réfugiés situés en Thaïlande, morts, blessés et mutilés chez les réfugiés, y compris femmes et enfants, destruction de villages thaïs, habitations, école et hôpitaux en dehors des pertes humaines, utilisation de gaz de combat, exécution sommaires.... Lorsque les Viets renvoyaient les populations vers l'intérieur de la Thaïlande, ils leur imposaient de partir à genoux. Des centaines de milliers de réfugiés croupirent ainsi dans les camps de Thaïlande. Les troupes viets étant sur-armés de matériel lourd, chars, artillerie lourde, gaz de combat, l'utilisation de napalm a été alléguée mais je n'en ai pas trouvé de traces formelles.

 

 

Je donne en annexe la liste de ces opérations,

 

Entre le mois de septembre et de décembre 1989, les Vietnamiens quittent le Cambodge après avoir surabondamment miné toute la zone qu'ils occupaient à l'intérieur de la Thaïlande pour isoler les bastions rouges du Cambodge. Il y laissèrent en effet entre 4 et 6 millions de mines antipersonnel. Celles qu'avaient posé les Khmers rouges étaient destinées à sécuriser leurs zones. La pose de mine par la Thaïlande n'a jamais été prouvée.

 

 

Ils y étaient entré à la tête de 150.000 hommes qui se seraient retrouvés 875.000 hommes à  une époque où la population du Cambodge aurait été de moins de 6 millions d'habitants. Un poids de 14%. Il y avait en France en 1940 environ 40 millions d'habitants. Sur cette proportion, il y aurait eu 5,6 millions d'occupants teutons. Ils ne furent jamais plus de 200 ou 300.000 et leur présence fut pesante !

 

En dehors des 875.000 viets, on ignore le nombre des troupes de Heng Samrin qui les soutenaient.

 

 

La guerre du Vietnam ou seconde guerre d’Indochine est censée avoir commencé en 1961 et s'est terminée par la défaite américaine en 1975. Les armées de Hanoï étaient aguerries par 14 ans d'une guerre féroce avec les États Unis et sur armés par l'URSS. Quelle qu'ait été sa combativité, l'armée thaïe n'aurait pas eu la moindre chance dans un conflit étendu et fut sauvée par la pression internationale.

 

Les accords de Paris sur le Cambodge de 1991, signés le 23 octobre, visent à mettre fin à la guerre civile entre l'État du Cambodge d'une part et une coalition regroupant les forces khmères rouges (Kampuchéa démocratique), celles du FUNCINPEC (royalistes) et du FNLPK (républicains) d'autre part. Ils firent l’objet d'un accouchement particulièrement douloureux, fruit d'une diplomatie plus ou moins encore confidentielle dans laquelle la France de François Mitterrand et de son ministre des affaires étrangères, Roland Dumas, joué un rôle actif ?

 

 

Quand je lis dans le journal officiel de la bonne conscience universelle en France à la date du 1er janvier 1985 qu' « à la différence de ce qui s'était passé en 1983, l'armée vietnamienne semble prendre le soin de laisser aux civils le temps d'évacuer les camps avant que ne commencent les bombardements d'artillerie ….» je me pose tout de même des questions sur le sérieux de ce follicule ? Tout d'abord les opérations n'ont pas débuté en 1983 mais en 1979.. Ensuite justement, l'année 1985 fut dans toutes ces opérations l'annus horribilis. Enfin il est encore permis de se demander comment les Viets auraient pu prendre le soin de laisser aux civils le temps d'évacuer les camps ».....

 

 

 

ANNEXE ; UN APPERÇU DES OPÉRATIONS

 

J'ai utilisé esseniellement deux sources,

 

La première, en thaï : https://th.wikipedia.org/wiki/เหตุปะทะชายแดนไทย–เวียดนาม

Elle donne quelques références que j'ai pu véfifier.

La suivant, en anglais ;

https://en.wikipedia.org/wiki/Vietnamese_border_raids_in_Thailand

donne plusieurs dizaines de références que j'ai pu, pour la plupart, vérifier. soit anglaise, soit américaine, soit évidemment thaies

Je n'ai malheureusement trouvé aucune source de provenance du Vietnam qui me soit accesible, mais en première analyse, le site de Wikipedia en vietnamien :

https://vi.wikipedia.org/wiki/Xung_đột_Thái_Lan_–_Việt_Nam_(1979–1989)

ne me semble pas – pour autant que le traducteur de Google soit fiable – contredire les précédentes qui ne diffèrent guère que sur des détails : Si la première me dit qu'une expédition viet a conduit à l'évacuation de 27.000 personnes et l'autre parle de 40.000, c'est terrible à dire pour les 13.000 de différence mais cela ne chnage rien malheureuse;ent à cette dure réalité.

Pour situer les lieu de ces combats – ou de ces massacres – ne cherchez pas les villages sur votre carte Michelin mais on les trouve sans trop de difficutés en cherchant sur Internet en écriture thaïe.

 

1979 fut l'année des premières agressions.

Ce fut aussi celle au cours de laquelle les armée chinoises envahirent le nord du Vietnam et se disposaient à aller jusqu'à Hanoï, hasard ?

 

 

En avril 1979 : Un premier groupe de soldats vietnamiens s'est infiltré de nuit sur le territoire thaïlandais à côté du canal d'irrigation près du village de Nong Chan (บ้านน้องชา) situé dans le district de Ta phraya (อำเภอตาพระยา) et la province frontalière de Sa Kaeo (จังหวัดสระแก้ว) pour installer le camp pendant la nuit. Un sergent-chef du renseignement militaire de l'armée thaïlandaise parlant vietnamien leur a ordonna de quitter le territoire.

 

 

En octobre 1979 : Une offensive violente des Vietnamiens contre les caches des Khmers rouges dans leurs sanctuaires de montagne a poussé des milliers de soldats khmers rouges, leurs familles et les civils sous leur contrôle à passer la frontière thaïe, ils s'y retrouvèrent dans le camp de réfugié qui porte le nom de Nong Chan (ค่ายอพยพชาวกัมพูชา).

 

 

8 novembre 1979 : des tirs d'artillerie viets frappent le camp de réfugiés de Nong Chan, tuant une centaine de réfugiés, rouges ou pas avec femmes et enfants.

12 novembre : les attaques vietnamiennes repoussent 5 000 soldats et villageois khmers rouges en Thaïlande. Nombreux se regroupent dans un camp de réfugiés de l'ONU (Kamput Holding Center) dans la province de Sa Kaeo.

 

 

 1980

23 juin 1980 : 200 soldats vietnamiens ont traversé la frontière à 02h00 dans la région de Ban Non Mak Mun (บ้านโนนหมากมุ่น อำเภอตาพระยา) non loin du camp de réfugiés de Nong Chan déclenchant une bataille d'artillerie de trois jours qui a laissé environ 200 morts, dont environ 22 à 130 soldats thaïlandais, un villageois thaïlandais, des dizaines de réfugiés et environ 72 à 100 soldats de l'Armée populaire du Vietnam. Des centaines de réfugiés auraient été tués, beaucoup d'ailleurs par un barrage d'artillerie thaï qui a frappé l'un des camps. D'autres ont été pris entre deux feux. Plusieurs centaines de réfugiés qui avaient résisté aux Vietnamiens furent ligotés et exécutés. Les troupes vietnamiennes ont temporairement occupé deux villages frontaliers thaïlandais dont Ban Non Mak Mun et en ont bombardé d'autres.

 

 

24 juin 1980 : contrôlant toujours Nong Chan, les forces vietnamiennes se battent par duels d'artillerie et d'armes légères avec les troupes thaïs et attaquent les points forts de la guérilla. Les Vietnamiens ont abattu deux avions militaires thaïlandais.

26 juin 1980 : les troupes vietnamiennes s'emparent de deux responsables des secours (Robert Ashe et le coordinateur médical du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Dr Pierre Perrin) et deux photographes américains au camp de réfugiés de Nong Chan.

 

 

 

1981

En janvier 1981, l'armée vietnamienne et les forces de Heng Samrin (เฮง สัมริน), un communiste moscoutaire cambodgien, ont pénétré le territoire thaïlandais à 500 mètres de profondeur dans le village de Sadang (มู่บ้านสะแดง) également situé dans le district de Ta Phraya. La bataille s'engage avec les forces thaïes. 2 soldats thaïlandais ont été tués et un blessé,

Le 3 janvier, des tirs d'artillerie lourde frappent le sol thaï causant la mort de 10 fonctionnaires et citoyens thaïs.

Le 4 janvier, les forces vietnamiennes toujours depuis le territoire thaï ont ouvert le feu avec des grenades propulsées par fusées soviétiques et armes automatiques mais les Thaïs réussirent à les repousser. Il y eut deux morts et un blessé côté thaïe. Le même jour, entre 50 et 60 soldats vietnamiens auraient ouvert le feu sur une patrouille thaïlandaise à 800 mètres à l'intérieur de la Thaïlande. Les pertes vietnamiennes sont inconnues.Des renforts de troupes thaïes ont été envoyées à la frontière le lendemain sur l'alerte d'un nouveau raid possible des troupes de Hanoï.

 

1982

11 février : l'armée de l'air du Vietnam a abattu deux Northrop F-5E de la Royal Thai Air Force qui se sont écrasés dans une rizière près de Prachinburi, en pleine Thaïlande, l'un des passagers fut tué.. Les viets effectuaient une mission de collecte de renseignements depuis Phnom Penh. A son plus grand rapprochement avec le Cambodge, la province est à 45 kilomètres de la frontière. On peut se demander quels renseignements les Viets allaient y cherche ?

 

 

Début mars : une série d'incidents le long de la frontière, culminent avec l'intrusion de 300 soldats vietnamiens et le meurtre d'un certain nombre de gardes-frontières thaïs.

21 octobre : des artilleurs vietnamiens ont ouvert le feu sur un avion de reconnaissance thaï près de la frontière, mais sans l'atteindre.

 

 

1983

16 janvier : les troupes vietnamiennes s'emparent d'un hameau à l'est de Nong Chan. Les insurgés du Front de libération nationale du peuple khmer (KPNLF) non communiste s'y étain installés le 26 décembre.

 

 

21 janvier : L'attaque de l'artillerie vietnamienne force la base du KPNLF à entrer en Thaïlande. Les non-combattants reviennent à la fin du mois.

Le 31 janvier et le 1er février, le Vietnam appuyé par des forces gouvernementales cambodgiennes lance une attaque contre un camp de réfugiés cambodgiens situé non loin de de Ban Nong Chan. C'est une offensive majeure contre les trois factions de la résistance. Ils incendient les maisons et les centre de soins. Les victimes cambodgiennes sont nombreuses En brûlant toutes les maisons et les hôpitaux. De nombreux Cambodgiens ont été blessés et tués. Selon les sources, entre 23 000 et 47 000 Cambodgiens doivent fuir avec femme et enfants vers l'intérieur de la Thaïlande. Les tirs d'artillerie viets causèrent de nombreux dégâts aux habitations et un nombre indéterminé de morts et de blessés thaïs.

Avec un soutien d'artillerie lourde, 4 000 soldats vietnamiens blindés lancent l'assaut contre ce qui était l'un des plus grands camps de réfugiés, il fut totalement détruit. Des combats au sol eurent également lieu à l'extérieur du camp entre les troupes vietnamiennes et environ 2 000 guérilleros du KPNLF. Les tirs d'artillerie viets ont tué des thaïs et détruit des habitations et un temple bouddhiste. Probablement 24.000 réfugiés durent se retirer dans la Thaïlande plus profonde.

Le 28 mars et jusqu'au 2 avril, le 1er corps d'armée vietnamien soutenu par de l'artillerie et des chars soviétiques attaque des camp de réfugiés, à Changgako (จังกาโก), Khao Phanom Chat (เขาพนมฉัตร) et le camp de réfugiés en face de Ban Khok Thale (บ้านโคกทหาร) tous dans le district de Sa Kaeo. Il y eut un jet thaï abattu, de nombreuses victimes cambodgiennes et, des hôpitaux et des habitations détruites. 20.000 cambodgiens fuient vers l’intérieur.

Le 3 avril : Au moins 100 soldats vietnamiens sont entrés en Thaïlande et ont combattu au corps à corps avec une patrouille frontalière thaï, tuant cinq soldats thaïlandais et en blessant huit. Un assaut sur le camp du quartier général du KPNLF après que les occupants aient fait exploser les dépôts laissant les envahisseurs à court de carburant.

Le 27 décembre : le Vietnam masse des troupes au sud de la frontière mais il n'y a pas eu la suite attendue par les Thaïs

Il y eut encore des affrontements sporadiques et des actes de piraterie de la marine viet qui ouvre le feu sur une flotte de chalutiers thaïs située bien au delà des eaux internationales. Ils saisissent 5 chalutiers et emprisonnent 130 pécheurs.

 

1984 ; 200 ou 300.000 cambodgiens doivent se replier à l'intérieur de la Thaïlande.

Du 25 mars au début avril : Hanoï a lancé une opération transfrontalière de 12 jours en territoire thaïlandais à la poursuite des rebelles khmers rouges, en utilisant un char T-54 de fabrication soviétique, une artillerie de 130 mm et quelque 400 à 600 soldats. En conséquence, l'artillerie et la puissance aérienne thaïlandaises ont dû être mobilisées, entraînant des dizaines de victimes des deux côtés et la destruction d'un autre avion militaire thaïlandais. Le raid transfrontalier du Vietnam, ainsi que les pertes militaires et civiles thaïlandaises, ont été considérés comme portant gravement atteinte à la sécurité de la Thaïlande. Des affrontements mineurs ont eu lieu dans la zone du camp des Khmers rouges, le col de Chong Phra Palai reliant le Cambodge et la Thaïlande. L’offensive était concentrée sur le village Samrong Kiat (บ้านสำโรงเกียรติ) situ dans le district de Khun Han (อำเภอขุนหาร) et la province de Sisaket (จังหวัดศรีสะเกษ).

 

 

D'autres camps de réfugiés sont attaqués par des fores viets entrées en Thaïlande par les gorges de Phra Phalai (ช่องเขาพระพะลัย) après avoir affronté les Thaïs au corps à corps.

 

 

Le 15 avril, le Vietnam a envoyé des troupes ainsi que de l'artillerie. et des chars attaquer un camp de réfugiés cambodgiens dans le village de Ta Tum (หมู่บ้านตาตูม), le camp de réfugiés d'Ampil (ค่ายผู้อพยพอัมปิล) et le camp de réfugiés de Ban Suksan (ค่ายผู้อพยพบ้านสุขสันต์) En conséquence, environ 80 000 Cambodgiens ont migré vers la Thaïlande.un certain nombre de blessés.

 

 

Fin mai-début juin, les attaques contre des chalutiers thaïs opérant dans les eaux internationale se renouvellent. : la marine vietnamienne a attaqué à plusieurs reprises des chalutiers de pêche thaïlandais au large des côtes vietnamiennes, entraînant la mort de trois pêcheurs thaïlandais.

Le 10 août : L'infanterie vietnamienne, blindés et l'artillerie bombardent à nouveau Nong Chan et Ampil.

Le 28 octobre : La police frontalière thaïe capture 5 soldats d'infanterie vietnamiens entrés près d'Aranyaprathet (อรัญประเทศ) apparemment à la recherche de nourriture ou se livrer au pillage ?

 

 

18-26 novembre : Le camp de réfugiés de Nong Chan est attaqué par plus de 2.000 soldats de la 9e division PAVN et tombe après une semaine de combats, Les viets laissèrent toutefois quelques officiers et des dizaines d'hommes sur le terrain et 30 000 civils ont été déplacés vers des site d'évacuation.

8 décembre : Nam Yuen (ค่ายผู้ลี้ภัยน้ำยืน), un petit camp situé dans l'est de la Thaïlande près de la frontière avec le Laos, est bombardé et doit être évacué.

11 décembre : Le camp de Sok Sann (ค่ายผู้ลี้ภัยสุขสันต์) est bombardé et évacué.

Le 25 décembre : Le camp de réfugiés de Nong Samet (ค่ายผู้ลี้ภัยหนองเสม็) dans la province de Sa Kaeo est attaqué par les Viets qui utilisent des gaz de combat et c'est encore une nouvelle évacuation en masse des civils.

 

 

Le 31 décembre : les troupes vietnamiennes ont tendu une embuscade à deux unités de Rangers thaïlandais dans la province de Buriram (บุรีรัมย์) en blessant six et les immobilisent par des tirs d'armes légères pendant plus de heures

 

 

1985 : Le drame continue.

 

En janvier-février : Une puissante offensive vietnamienne envahit pratiquement toutes les bases clés de la guérilla cambodgienne le long de la frontière, mettant les Thaïlandais et les Vietnamiens en confrontation directe sur de nombreux tronçons.le terrain.

Les 7 et 8 janvier, le camp d'Ampil est à nouveau attaqué après des bombardements intenses.

Les 23 et 27 janvier, nouvelles attaques des camps de réfugiés de la province de Buriram,.

Les 28 et 30 janvier, ce sont de nouvelles attaques des camps dans la région d'Arayaprathet.

Elles se renouvelleront le 13 février.

Ce mois là en effet, les viets lancent des attaques sur des camps situés dans le district : L'artillerie vietnamienne a tiré une centaine d'obus de 130 mm, des mortiers et des roquettes sur des positions de la 320e division des Khmers rouges près du camp de réfugiés de Khao Din à environ 54 miles au sud d'Aranyaprathet. Cela a été suivi d'un assaut d'infanterie sur Khao Ta-ngoc.[58]

Le 20 février, les Viets lancent l'une de leurs offensives les plus violentes dans le district de Ban Kruat (บ้านกรวด) dans la province Province de Buriram .

Toutes ces opérations s'effectuent avec l'utilisation d'artillerie lourde, de chars soviétiques et de gaz de combat.

Le 5 mars 1985, l'armée vietnamienne attaque directement non plus des camps de réfugiés mais les postes militaires thaïs en particulier dans le district de Kantharalak (กันทรลักษ์,) situé dans la.province de Sisaket (Arayaprathet.). Il y a de nombreuses pertes civiles chez les Thaïs.

Les 6 et 7 mars : les troupes et les forces aériennes thaïes repoussent ds intrusions viets sur le territoire thaï et anéantissent partie de leurs troupes.

Le 10 mars 1985, les troupes vietnamiennes envahissent le territoire thaï dans le district de Sangkha (อำเภอสังขะ) et celui de Bua Chet (อำเภอบัว)เชด dans la province de Surin (จังหวัดสุรินทร์). Ce sont les thaïs qui en pâtissent, 7.500 citoyens doivent prendre la fuite après que 40 maisons et une école aient été détruites.

 

 

Le 5 avril : un affrontement a eu lieu à Laem Nong Ian (แหลมหนองเอียน), toujours dans la province de Sa Kaeo après que cinq Vietnamiens se soient introduits à environ un kilomètre en Thaïlande.

 

 

Le 6 avril : des gardes-frontières thaïlandais ont tué un soldat vietnamien en Thaïlande dans le même secteur.

Le 20 avril : Dans la province frontalière de Trat (ตราด), dans le sud-est de la Thaïlande, quelque 1 200 soldats vietnamiens attaquent des positions thaïlandaises situées à 3 à 4 km du golfe de Thaïlande. Au lieu de se retirer, les Vietnamiens ont établi une base permanente sur une colline en Thaïlande, à environ 800 mètres de la frontière, où ils ont posé des mines et construit des bunkers. Les attaques thaïe les repoussèrent mais les Vietnamiens revinrent renforcer leur position.

 

 

Le 11 mai : des chasseurs à réaction thaïlandais et de l'artillerie lourde pilonnent les troupes vietnamiennes occupant une colline à 800 mètres à l'intérieur de la Thaïlande, et les soldats thaïlandais se préparent à un assaut sur la position fortement minée. Les Thaïlandais ont bombardé et bombardé les Vietnamiens avant qu'une opération d'infanterie ne soit lancée dans la chaîne de montagnes Banthad (เขาบรรทัด), à l’extrême ouest de la chaîne des Dangrek où les Viets s'étaient protégés en minant la zone.

 

1986

 

Le 23 janvier : Un barrage d'artillerie vietnamien a visé un avant-poste de la marine thaïlandaise à Had Lek (หาดเล็ก) un village situé à la pointe sud de la frontière dans la province de Trat. Un navire de guerre thaï depuis le golfe de Thaïlande a répondu en bombardant la base d'artillerie vietnamienne.

Le 25 janvier, les Viets lancent une opération de propagande patr haut-parleurs et bombardement de tracts dans la zone d'Aranyaprathet.

 

1987 : La Thaïlande se met en colère

 

Le 25 mars : le commandant en chef de l'armée thaïlandaise, le général Chavalit Yongchaiyudh, annonce une offensive tous azimuts contre les troupes vietnamiennes qui ont pénétré dans le territoire thaïlandais au-delà de la limite fixée de 5 km.

Le 17 avril : les forces thaïlandaises tentent de chasser l'infanterie vietnamienne de Chong Bok (ช่องโบก), une région montagneuse où convergent les frontières de la Thaïlande, du Laos et du Cambodge dans la province de Si Saket. Des pertes à deux chiffres sont signalées des deux côtés.

Le 30 mai : des Rangers thaï patrouillent dans la région de Chong Bok où les combats font rage pour déloger les Vietnamiens des positions retranchées à l'intérieur du territoire thaïlandais.[75]

A la mi mai 1987 la frontière thaï-cambodgienne sur 800 kilomètres avait été entièrement investie des deux côtés de la frontière par les forces vietnamiennes et cambodgiennes.

1988

 

Le 2 avril : les troupes vietnamiennes violent une fois de plus la frontière dans la province de Buriram.

Le 12 juin : Vers 9 heures du matin, dans la même zone, ils déclenchent l'artillerie qui détruit un village thaï situé à 6 kilomètres à l'intérieur de la Thaïlande.

 

1989

 

Le 22 avril : les troupes vietnamiennes franchissent la frontière dans la province de Buriram et sont repoussés.

Le 26 avril : les troupes vietnamiennes bombardent les plus grands des camps de réfugiés abritant 180.000 personnes. Ils en interdisent ensuite l'accès aux responsables de l'aide occidentale et aux représentants de l'ONU.


 


 

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