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  • : Le blog des Grande-et-petites-histoires-de-la-thaïlande.over-blog.com
  • : Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
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  Il était une fois Alain, Bernard …ils prirent leur retraite en Isan, se marièrent avec une Isan, se rencontrèrent, discutèrent, décidèrent un  jour de créer un BLOG, ce blog : alainbernardenthailande.com

Ils voulaient partager, échanger, raconter ce qu’ils avaient appris sur la Thaïlande, son histoire, sa culture, comprendre son « actualité ». Ils n’étaient pas historiens, n’en savaient peut-être pas plus que vous, mais ils voulaient proposer un chemin possible. Ils ont pensé commencer par l’histoire des relations franco-thaïes depuis Louis XIV,et ensuite ils ont proposé leur vision de l'Isan ..........

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18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 05:42

พระนิกรธรรมวดี

 

Lorsque nous avons parlé de ce qu’il est convenu, à tort ou à raison d’appeler « la crise du bouddhisme contemporain en Thaïlande », nous avons fait référence à la triste influence de la « société de consommation » et aussi à quelques scandales d’ordre sexuel à l’intérieur de certains temples mettant en cause certains moines  dont se sont emparés les médias parfois avec complaisance. Notre propos n’est pas de revenir sur un sujet d’ordre théologique qui ne nous concerne pas mais d’examiner d’un œil critique ce que furent certains de ces scandales, les plus criants essentiellement (1).

 

 

Il faut toutefois au préalable s’interroger sur ce que sont les obligations canoniques des moines.

Nous savons que tout bouddhiste doit respecter cinq préceptes que nous pouvons traduire sous cette forme  susceptible de multiples interprétations :

Ne pas prendre la vie - Ne pas prendre ce qui n'est pas donné. - S’abstenir du plaisir sensuel déplacé. - S’abstenir de prononcer de faux discours. -S’abstenir d’absorber des substances intoxicantes qui font perdre la tranquillité de l’esprit.

Nous nous sommes intéressés au point de savoir comment ils étaient interprétés dans la région du Nord-est ou nous vivons  (2). 

A ces cinq commandements généraux communs aux laïques, il est convenu d’en ajouter trois aux novices dans les temples  (Sammanen – สามเณร) : Ne pas manger depuis midi jusqu'à l'aurore du jour suivant - Ne pas savourer le parfum des fleurs et ne pas en porter sur soi - Ne pas s'asseoir sur des matelas ou sur des sièges qui auraient plus de douze pouces de haut.

 

 

Pour les moines, tout au moins ceux du bouddhisme theravada immensément majoritaire en Thaïlande, en Birmanie, au Sri Lanka et au Laos,  il en est 227 très longuement exposés dans le Vinaya (วินายา) qui provient directement de l’enseignement du Bouddha transmis oralement- et de façon probablement fidèle pendant des siècles et ensuite couchés par écrit en Pali au début de notre ère. C’est le détail des règles de vie auxquelles les moines doivent se soumettre, les plus contraignantes sont les quatre du Parajika (พาราจิกา) : un moine expulsé de la Sangha (สังฆะ) pour la violation de ces quatre préceptes ne pourra plus jamais entrer dans les ordres.

 

 

L’ensemble de ces préceptes se trouvent sans difficultés sous une forme ou sous une autre sur Internet (3). Chacun  de ces sites donne avec force détail les sermons de Bouddha qui sont à l’origine de la règle. Nous nous contentons de donner en annexe la liste résumée qu’en donne Monseigneur Pallegoix qu’il a probablement directement traduit des manuscrits originaux en pali. Il n’en donne qu’un bon tiers qu’il considère comme les plus saillants et évitant les sujets plus ou moins.  Nous soulignons  ceux de ces commandements qui con cernent plus ou moins directement les rapports des moines avec les femmes (4).

 

 

Si ces préceptes sont destinés à régler la vie des moines dans le moindre détail, il n’est pas évident (pour nous) qu’ils aient correspondu à une nécessité au temps du prélat et encore moins en 2021.

« Cette règle est si sévère et  si minutieuse » nous dit le prélat « qu'il est impossible aux phra de l'observer tout entière et avec fidélité. Elle donne une grande idée du détachement, de la mortification, de la patience et des autres vertus morales de Bouddha qui en est l'auteur ».

 

 

Lorsque les croyants n’étaient concernés que par les dix commandements dictés par Dieu à Moïse,  il était communément admis que même le juste péchait sept fois par jour (5).

Pour en revenir à ce qui est notre sujet, le premier de ces préceptes que l’on peut considérer comme l’équivalent du plus grave des péchés chez un moine bouddhiste est l’interdiction des relations sexuelles entre les êtres humains, ou des humains avec des animaux ou avec des cadavres. Chasteté donc hors toute tentation zoophile ou nécrophile ! D’autres interdits sont d’ailleurs directement liés à cette interdiction. Nous les avons soulignés dans l’extrait du texte de Monseigneur Pallegoix.

La raison de ces interdits est d’évidence et sans équivoque, elles rejoignent celles du célibat des prêtres : Pour un homme entré dans la vie monastique bouddhiste, le désir sexuel est considéré sans comme un obstacle à sa capacité à se consacrer à suivre le chemin de purification de Bouddha le Wisutthimakka (วิสุทธิมัคกา)

 

 

Or, la Thaïlande est un pays où la sexualité est fortement ancrée  dans la culture populaire : concours de beauté fréquents, femmes peu vêtues ornant les publicités omniprésentes pour le whisky et la bière, modes masculines et féminines mettant l'accent sur l'attrait sexuel. Plus encore que les simples représentations de la sexualité, il y a la facilité, en particulier pour les hommes, de trouver des partenaires sexuels hors mariage. Le pays a l'un des taux de prostitution les plus élevés au monde  généralement à peine déguisés en massage. A Bangkok par exemple, où plusieurs grands monastères bouddhistes sont pratiquement à côté de Patpong, le centre du commerce du sexe. Cette juxtaposition ne choque pas les Thaïs, mais ils s’indigneront lorsque certains moines succombent à la tentation, ce qu’ont dévoilé des scandales relativement récents  peut-être amplifiés avec complaisance par les médias.

 

 

L’AFFAIRE DE PHRA NIKONTHAMMAWADI (พระนิกรธรรมวดี) : LE PRÉDICATEUR A LA VOIX D’OR (พระนักเทศน์เสียงทองแห่งยุค)

 

Elle a éclaté dans les années 90-91. Né en 1956 dans la petite ville de Doinanglae Bansanpong (ดอยนางแล บ้านสันปง), tambon de Sansai (สันทราย), amphoe de Phrao (พร้าว), province de Chiang Mai (เชียงใหม่). Il fut ordonné à Phrao et devint abbé du temple de Doinanglae Bansanpong, un monastère ou la pratique de la méditation était avancée. Il poursuit ses études religieuses au Chittaphawan College (จิตตภาวันวิทยาลัย) situé dans la province de Chonburi (จังหวัดชลบุรี). Nous avons parlé de cet établissement fondé par le moine Kittiwuthotphikkhu (กิตติวุฑโฒ ภิกขุ) (6) et devint l’un de ses principaux partisan. N’oublions pas que c’est le moine qui au cours de ses sermons affirmait que tuer un communiste n’était pas un péché.

 

 

Nouvel abbé du temple, il en conduit la rénovation et devint rapidement célèbre comme prédicateur et ce bien au-delà de sa communauté locale. On vient de tout le pays pour l’entendre prêcher, ses sermons font souvent couler des larmes, et il y eut nécessité d'ouvrir sous son  patronage des dizaines de centres de pratique religieuse à travers le pays

 

 

En 1984 dans le collège de Bangkok, il rencontre une jeune étudiante de 17 ans, Onpavina Butkhunthong (นางอรปวีณา บุตรขุนทอง) qui devient l’une de ses ferventes adeptes. Pendant des années, leurs relations furent celles d’une disciple avec son maître spirituel.

 

Le scandale éclate en juin 1990 : il porte plainte contre Onpavina et sa famille pour l'avoir séquestré alors qu'il s'apprêtait à quitter Bangkok pour un voyage en Allemagne, l'avoir forcé à passer par un mariage simulé avec elle et a tenté de lui extorquer 5 millions de bahts qui étaient les fonds de son temple. Onpavina et les membres de la famille furent arrêtés à Phrao puis remis aux autorités de la banlieue de Bangkok, à Don Muang, là où les actes incriminés auraient eu lieu. De tels agissements contre l’un des moines les plus respectés du pays font rapidement le « Une » de la presse. C’est une véritable onde de choc. Onpavina et sa famille ripostèrent rapidement en déposant une accusation auprès d'un moine âgé de Don Muang affirmant que Phra Nikorn avait enfreint la règle du parajika en ayant des rapports sexuels avec elle à plusieurs reprises depuis 1988, mais était, en outre, le père de son enfant à naître. Elle avait effectivement bloqué son voyage vers l’Allemagne car elle pensait qu’il allait y nouer des relations avec une autre femme et souhaitait s’assurer que l’enfant aurait un père ? Les autorités judiciaires civiles refusèrent de poursuivre sur les accusations que Phra Nikorn en raison du manque de preuves. Les autorités religieuses par contre considérèrent, malgré ses dénégations, qu’il y avait eu violation de la règle du parajika. A la naissance de l’enfant, un petit garçon, le 11 octobre 1990, la presse en général hostile aux disciples de Kittiwuthotphikkhu prétendit voir dans les photographies en preuve évidente de la paternité. Phra Nikorn persista dans ses dénégations. Un tribunal monastique conclut à la reconnaissance de la paternité et considéra les témoins de Phra Nikorn avaient été incohérents. Il se vit donc  défroqué d’office mais avec possibilité d’appel devant la juridiction ecclésiastique supérieure et ensuite, devant le Conseil suprême de la Sangha. La procédure d’appel dura plusieurs mois. Phra Nikorn par ses avocats reprit alors les accusations d’origine contre Onpavina et sa famille. Ils obtinrent une réouverture des débats et l’autorisation de faire entendre de nouveaux témoins. Toutefois, avant que l'affaire ne puisse être jugée, le Conseil suprême de la Sangha, le 18 mars 1991, avait statué en considérant que Phra Nikorn avait effectivement violé la règle du parajika, devait déposer son habit monastique et quitter le monastère dans les 24 heures.

 

 

 

Après avoir passé quelques temps au Chittaphawan College, il retourna à Phrao échangeant la robe safran  contre la robe blanche d'un ascète religieux en jurant de suivre la discipline incombant aux moines même s'il n'était plus membre de l'ordre. Il a continua à proclamer son innocence et en engageant de nouvelles procédures contre Onpavina et sa famille qui aboutirent toutefois à un rejet définitif en 1993. Entretemps, il avait été poursuivi par le Département des forêts pour avoir construit un centre de méditation dans une réserve forestière en violation de la loi sur les réserves forestières nationales et condamné pour cela à un an de prison avec sursis. Il continua pendant un certain temps à mener sa vie d’ascète en robe blanche dans son centre de Phrao en étant entouré d’un  cercle de fidèles venant écouter ses homélies bien que son autorité morale ait été sapée. Ses procédures contre Onpavina et sa famille aboutirent en 1996 et 1997 à une condamnation pour parjure et déclarations mensongères à 22 mois de prison. Il connut d’autres mésaventures judiciaires en faisant l’objet de poursuites pour s’être présenté à un hôpital muni d’une carte d’identité périmée !

 

 

Il mourut paisiblement le 11 septembre 2014 d’un accident vasculaire cérébral et reçut un vibrant hommage des habitants de son village.

 

 

Son histoire fit l’objet d’un film (sous des pseudonymes évidemment) ce qui n’était peut-être pas du meilleur goût. Beaucoup de bouddhistes con sidérèrent que si le moine avait effectivement enfreint l’un de ses obligations et  non la moindre,  Onpavina n’était pas elle-même sans reproches. Le moine l’a-t-il séduite par son charisme ou l’a-t-elle fait tomber machiavéliquement dans ses rets ? Elle reste évidemment dans l’esprit d’une partie du public comme la femme qui a eu une histoire d'amour avec un moine - ce que la plupart des femmes thaïes n'oseraient pas faire.

Cette triste histoire est évidemment le fruit des multiples tentations qu'offre la société contemporaine et a été largement aussi médiatisée d'une façon souvent et systématiquement malveillante. Elle traduit souvent un « antimonachisme » parfois faisant apparaitre les moines souvent comme des pourceaux d'Épicure, gourmands et égrillards, dont l'hédonisme fait parfois un peu oublier le parasitisme. Même Monseigneur Pallegoix n’y échappe pas au moins indirectement : « Parmi la multitude des phra, on en rencontre quelques-uns qui sont vraiment d'une grande austérité, ils sont fidèles à leur règle, ne mangent que des légumes et surtout des pois ou des haricots….   L'oisiveté, la paresse, le vagabondage, l'orgueil, l'arrogance, la vanité, la gourmandise et l'immoralité sont autant de vices qu'il n'est pas rare de rencontrer chez les talapoins ».

Pour de nombreux bouddhistes, le meilleur moyen de ne pas succomber à la tentation se trouve dans le « bouddhisme de la forêt »  (7).

 

 

Il y a eu de tous temps de mauvais moines, de mauvais prêtres, de mauvais rabbins ou de mauvais Imans mais la presse n'était pas là pour répandre leurs erreurs. Contentons-nous de conclure que tout péché a sa miséricorde

 

 

Ses sermons enflammés sont toujours largement diffusés sur Internet

ANNEXE

 

Nous avons marqué de rouge dans cette liste reproduite de l’ouvrage de Monseigneur Pallegoix les préceptes qui concernent directement ou pas les rapports des moines avec les femmes :

 

 

Vous ne tuerez point les animaux et vous ne les frapperez pas.

Ne dérobez pas ce qui appartient à autrui.

Abstenez-vous des plaisirs charnels.

Ne vous attribuez pas vos mérites et ne-tirez pas vanité de votre sainteté.

Ne cultivez point la terre de peur de tuer quelque ver ou autre insecte.

Ne coupez pas les arbres parce qu'ils sont doués de vie.

Ne buvez pas de liqueur distillée, ni vin, ni aucune boisson enivrante.

Ne prenez point de nourriture quelconque  après-midi.

N'allez pas voir les comédies;

N'écoutez pas les concerts d'instruments.

Abstenez-vous des parfums et des eaux de senteur.

Ne vous asseyez pas dans un lieu de plus de douze pouces de haut.

Ne touchez ni or ni argent.

Ne vous entretenez pas de choses futiles.

Ne portez point de fleurs à vos oreilles.

Passez à travers un linge l'eau que vous voulez boire, de peur qu'il ne s'y trouve des animalcules.

Quand vous irez faire vos nécessités, portez de l'eau pour vous laver.

N'empruntez rien des laïques.

N'ayez avec vous ni couteau, ni lance, ni épée, ni aucune espèce d'armes.

Ne faites pas d'excès dans le manger. Ne dormez pas au-delà du nécessaire.

Ne chantez pas de chansons amoureuses.

Ne jouez pas des instruments de musique.

Ne jouez pas aux dés, aux échecs et autres jeux quelconques.

Prenez garde de branler les bras en marchant,

Ne faites pas de feu avec le bois de peur de brûler quelques insectes qui y sont logés.

Vous vivrez d'aumônes seulement et non du travail de vos mains.

N'administrez pas de médecine aux femmes enceintes, de peur de faire mourir l'enfant dans leur sein.

Ne portez point vos regards sur les femmes.

Ne faites aucune incision qui fasse sortir le sang.

Ne vous livrez pas au commerce; ne vendez rien

N'achetez rien.

Ne faites point claquer vos lèvres en mangeant.

Quand vous marchez dans les rues, il faut avoir les sens recueillis et tenir le talapat devant vous de  manière à ne pas voir au-delà de quatre coudées.

Tous les quatorzièmes de la lune, vous vous raserez les cheveux et les sourcils avec un rasoir de cuivre.

Quand vous êtes assis, vous devez avoir les jambes croisées et non étendues.

Après avoir pris votre nourriture, ne gardez point les restes pour le lendemain, mais donnez les aux animaux.

N'ayez pas plusieurs vêtements.

Ne caressez point les enfants.

Ne parlez point à une femme dans un lieu secret.

Ne nourrissez ni canards, ni poules, ni vaches,  ni buffles, ni éléphants, ni chevaux, ni cochons, ni chiens, ni chats.

En prêchant, quand vous expliquerez le bali, prenez garde de changer le sens.

Gardez-vous de dire du mal d'autrui.

Quand vous vous réveillez, levez-vous aussitôt,  pourvu toutefois qu'il fasse assez jour pour distinguer les veines de vos mains.

Ne vous asseyez pas sur une même natte avec une femme.

Ne montez pas une jument ou un éléphant femelle.

N'allez pas dans une barque qui aurait servi à  une femme.

Ne touchez pas une femme ni même une toute petite fille

Ne faites pas cuire du riz, parce qu'il a un germe de vie

Ne prenez rien les mains jointes qui ne vous ait été d'abord offert

Ne montez pas dans une maison à moins que quelqu'un ne vous invite à le faire.

Si en dormant vous songez à une femme, c'est un péché qu'il faut expier.

Ne désirez pas ce qui appartient aux autres.

Gardez-vous de maudire la terre, le vent, l'eau ou le feu.

Ne mettez pas la mésintelligence et la discorde parmi les autres.

Ne portez pas d'habillements précieux.

Ne vous frottez pas le corps contre quoi que ce  soit.

Ne portez pas de souliers qui cachent les talons.

Ne recevez aucune offrande des mains des femmes; elles doivent seulement les déposer devant vous.

 

 

Ne mangez rien qui ait vie, ni des légumes et des grains qui peuvent encore pousser ou germer.

Quand vous aurez mangé quelque chose, ne dites pas ceci est bon, cela n'est pas bon, ces discours sentent la sensualité.

Ne riez jamais aux éclats.

Ne pleurez pas la mort de vos parents et ne vous en attristez pas.

Ne retroussez pas votre langouti pour passer l'eau ou bien en marchant dans les rues.

Quand vous prenez votre nourriture, ne causez avec qui que ce soit.

En mangeant, ne laissez pas tomber du riz de côté et d'autre.

Ne ceignez pas votre langouti au-dessous du nombril.

Vous ne mangerez pas de la chair d'homme, d'éléphant, de cheval, de serpent, de tigre, de crocodile, de chien ou de chat.

Ne dormez pas dans un même lit avec une autre personne quelconque.

Quand vous allez demander l'aumône ou que vous marchez dans les rues, ne toussez pas pour attirer les regards sur vous.

Quand vous irez réciter des prières auprès d'un mort, vous devez réfléchir sur l'instabilité des  choses humaines.

Vous ferez descendre votre langouti à huit pouces   au-dessous du genou.

Vous ne direz pas de paroles grossières en présence des femmes.

Vous ne branlerez pas la tête en marchant.

Vous ne garderez pas l'arec et le bétel dans la bouche pendant la nuit.

Quand vous aurez commis des péchés, vous devrez les confesser au supérieur.

Tous les soirs vous balayerez la pagode.

Vous aurez soin de bien laver votre marmite.

Quand vous irez quelque part, prenez garde de fouler aux pieds sciemment des fourmis ou d'autres insectes.

En marchant dans les rues ou en allant recevoir l'aumône, vous ne saluerez personne.

 

NOTES

 

(1) Voir notre article  A.41 La crise du bouddhisme en Thaïlande ?

https://www.alainbernardenthailande.com/article-a-41-la-crise-du-bouddhisme-en-thailande-82673729.html

(2) Voir notre article A 320 - LES CINQ PRÉCEPTES BOUDDHISTES DANS LES PROVINCES RURALES DU NORD-EST ET LEUR INCIDENCE SUR LA VIE EN SOCIÉTÉ. (ปัญจ ศีล - Pancasila)

https://www.alainbernardenthailande.com/2019/06/a-320-les-cinq-preceptes-bouddhistes-dans-les-provinces-rurales-du-nord-est-et-leur-incidence-sur-la-vie-en-societe.pancasila.html

(3) Ceux qui s’y intéressent trouverons le détail de ces contraintes en thaï sur le site en thaï :

https://th.wikipedia.org/wiki/%E0%B8%A8%E0%B8%B5%E0%B8%A5_227#:~:text=พระวินัยปิฎก,เป็นสิกขาบทในพระปาติโมกข์

Il en est une version anglaise

https://en.dhammadana.org/sangha/vinaya/227.htm

(4) La liste en est donnée dans le second volume de sa « Description du royaume thaï ou Siam » qui date de 1854.

(5) c’est tout au moins l’interprétation que les exégètes donnent au Livre des Psaumes (XXIV – 16) « Car sept fois le juste tombe, et il se relève, Mais les méchants sont précipités dans le malheur »

(6) Voir notre article

A 418 - ฆ่าคอมมิวนิสต์ ไม่บาป- UNE FRANGE DU BOUDDHISME EN THAÏLANDE JUSTIFIE LA VIOLENCE EXTRÊME: « TUER UN COMMUNISTE N'EST PAS UN PÉCHÉ »

https://www.alainbernardenthailande.com/2021/02/a-417-une-frange-du-bouddhisme-en-thailande-justifie-la-violence-extreme-tuer-un-communiste-n-est-pas-un-peche.html

 

 

(7) Voir notre article

A 239 - LE « BOUDDHISME DE LA FORÊT » OU « LA VOIE DES ANCIENS » DANS LA THAÏLANDE CONTEMPORAINE

https://www.alainbernardenthailande.com/2017/09/a-239-le-bouddhisme-de-la-foret-ou-la-voie-des-anciens-dans-la-thailande-contemporaine.html

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