Bernard, retraité, marié avec une femme de l'Isan, souhaite partager ses découvertes de la Thaïlande et de l'Isan à travers la Grande Histoire et ses petites histoires, culturelles, politiques,sociales ...et de l'actualité. Alain, après une collaboration amicale de 10 ans, a pris une retraite méritée.
En ce 9 mai 1941, le gouvernement, l’armée et tous les Thaïlandais étaient heureux et fiers d’avoir battu les Français, et d’avoir récupérer les anciens territoires vassalisés du Cambodge et du Laos perdus depuis 1867. Ils avaient pu apprécier l’appui des Japonais mais n’entendaient pas devenir pour autant leur nouveau vassal.
Le gouvernement pouvait ressentir quelques craintes en apprenant qu’à la fin de juillet 1941, l’armée impériale japonaise faisait son entrée dans la capitale cambodgienne et se préparait pour sa prochaine étape « expansionniste » contre la Grande Bretagne en Malaisie et en Birmanie.
Le Japon avait certes demandé et obtenu l’accord verbal du gouvernement pour transiter par des ports, des terrains d’aviation et des voies ferroviaires thaïs, mais celui-ci craignait une invasion. Aussi avait-il fait savoir qu’il résisterait jusqu’au dernier homme, et le 11 septembre l’Assemblée votait une résolution dans ce sens. (Fistié, p. 183)*
L’inquiétude ne pouvait que se renforcer en apprenant qu’en Indochine, malgré l’accord signé avec la France, (qui lui donnait le droit d’utiliser trois aérodromes et de pouvoir transiter avec 6.000 soldats par le Tonkin), le Japon le 22 septembre, avait franchi la frontière sur soixante-dix kilomètres avec 25.000 combattants et pris Lang Son. Même si un cessez-le-feu avait été proclamé quatre jours après, des troupes japonaises avaient débarqué sur la plage de Dong Tac et marché sur Haïphong … Un accord sera trouvé, mais pour combien de temps.
Phibun tentera en vain d’obtenir une assistance américaine et britannique ; il envoya même en novembre une mission militaire sous le commandement du colonel Luang Suranarong à Singapour. (Fistié, p.183)
Mais le 7 décembre 1941, l’ambassadeur du Japon à Bangkok se rendait à la résidence du premier ministre pour présenter un ultimatum en exigeant une réponse dans l’heure. Il donnait trois choix possibles au gouvernement : Le premier était d’accorder le libre passage des troupes nippones à travers le territoire thaïlandais pour aller combattre en Malaisie et Birmanie ; le second était de signer un traité de coopération militaire et le troisième de déclarer la guerre aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne. L’ambassadeur dut néanmoins attendre le retour de Phibun en urgence le 8, qui était en tournée d’inspection sur la frontière indochinoise.
La réunion décisive du gouvernement du 8 décembre 1941.
L’ultimatum était de nouveau présenté au gouvernement alors que le maréchal Hisaichi Terauchi, avait pris la décision de débarquer sur plusieurs fronts en Thaïlande. Si l’Armée impériale ne rencontra aucune résistance à Battambang, elle dut faire face à des actes de résistance à Nakkon Si Thammarat, Pattani ... jusqu’à la bataille de Prachuab Khirikhan. (Les Thaïlandais déclareront 116 tués, pour la plupart des gamins du Yuwachon Tahan) (Cf. In notre article 30** )
Il faut comprendre cette « invasion » en Thaïlande dans le cadre de l’entrée en guerre du Japon contre les Alliés, à savoir l’attaque surprise le 7 décembre 1941 des Etats-Unis à Pearl Harbour et celle du 8 contre la Grande-Bretagne (à une heure de décalage horaire près) avec la 25 ème armée du général Tomoyuki Yamashita avec sa diversion près de Kota Bharu et son débarquement à Singora et Pattani au Sud-Est de la Thaïlande, pour attaquer le nord de la péninsule malaise. (Cf. en note quelques faits d’armes de l’armée thaïlandaise***)
On sut par le ministre des affaires étrangères Nai Direk Chayanam le contenu de cette réunion de gouvernement, où trois tendances purent s’exprimer ; l’une pro-alliée défendue par Pridi, une autre pro-japonaise prête à donner satisfaction à la demande japonaise, appuyée par le ministre de la Défense pour qui toute résistance était impossible, et la troisième plus hésitante. Phibun convaincu d’avoir la majorité ordonna un cessez le feu et en informa immédiatement l’ambassadeur japonais.
La réunion se poursuivit pour décider de la politique à suivre, à savoir conclure une alliance défensive avec le Japon ou déclarer la guerre à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. « Cette fois Nai Direk, soutenu par Pridi et par Adun l’emporta et obtint que l’on s’en tint à la première solution. » (Fistié)
Toutefois dès le lendemain, Phibun va négocier –seul- avec les Japonais, et le 10 décembre (ou le 11) signait un traité d’alliance en se passant du paraphe de Nai Direk, pourtant ministre des affaires étrangères. La signature solennelle eut lieu le 21 décembre 1941 au temple du Bouddha d’Emeraude. (In Fistié, pp.184-185)
Entre-temps, Phibun éliminait de son gouvernement Pridi et Nai Direk. Pridi était nommé Régent officiellement le 17 décembre, et Nai Direk, (non sans y voir un certain humour) ambassadeur à Tokyo. Les ministres « civils » Thawee Bunyaket et Khuang Aphaiwong (il sera le successeur de Phibun à sa résignation en 1944) donnaient leur démission.
Phibun se nommait ministre des affaires étrangères et de la Défense le 15 décembre. (Il se fera également ministre de l’éducation le 16 février 1942) et prenait Luang Wichit, l’ultranationaliste et propagandiste du mouvement pan-thaï comme vice-ministre aux affaires étrangères.
Il allait poursuivre le remaniement de son gouvernement du 15 décembre au 16 février 1942, avec des arrivants et des changements de poste. (Cf. Liste en note ****) Il était bien le Guide de la nation (C’est ainsi qu’il voulait être appelé) et concentrait déjà tous les pouvoirs, même si le 7 mars 1942, il forma un autre gouvernement (Xème Assemblée) de 24 membres avec 18 militaires, encore plus resserré sur sa personne.
Phibun avait désormais les mains libres pour mener sa politique de collaboration avec les Japonais, et après le traité d’alliance avec les Japonais du 21 décembre 1941, la Thaïlande de Phibun déclara la guerre aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne, le 25 janvier 1942.
La nouvelle politique choisie pro-japonaise n’était pas uniquement du seul ressort de la contrainte ou du fait accompli, mais résidait aussi, sur l’impact du modèle japonais auprès des élites thaïlandaises, selon Charnvit Kasetsiri. (*****)
Ce modèle, provenait d’une nation d’Asie qui avait démontré que l’Ouest n’était plus invincible, et que les farang blancs n’étaient plus des dieux comme pouvaient le penser les Siamois autrefois. (« mai chai thewada yang thi khuai nuk » ).
ll justifiait le rôle du leader dans un gouvernement fort et du rôle central de l’armée dans le processus de développement du pays. Il encourageait les civils à la discipline et aux valeurs militaires (Cf. par exemple le salut au drapeau chaque matin à 8h). Il encourageait les jeunes à se mobiliser comme dans le mouvement des Yuwachon Tahan (jeunes soldats), il assurait que les élèves reçoivent un entrainement militaire (avec des uniformes comme les soldats). On vit même en mai 1943, l’office du premier ministre promulgué le code du Vira Dharma, copié sur le Bushido, le code des samouraïs. (du style « Le Thaï aime plus sa nation que sa propre vie » ou « Les Thaïs sont unis et suivent leur leader »). (Cf. En note les 14 lois****)
L’appel à un nouvel ordre fondé sur l’Asie pour les Asiatiques et les différents succès remportés par les Japonais ne pouvaient que séduire de nombreux leaders siamois. Leur propre victoire sur les Français, qui leur permettait par le traité du 9 mai 1941, de retrouver leurs territoires d’antan du Laos et du Cambodge, avec la médiation du Japon, leur annonçait des victoires futures bâties sur l’effondrement de la France et de la Grande Bretagne. De même Charnvit Kasetsiri pouvait remarquer que les diplomates siamois avaient interprété et apprécié l’accord culturel du 28 octobre 1942 comme une reconnaissance mutuelle de leur culture.
La Thaïlande entre dans la deuxième guerre mondiale aux côtés du Japon, le 25 janvier 1942.
Nous n’allons pas ici raconter (Le pourrions-nous d’ailleurs ?) la participation effective des troupes thaïlandaises auprès des Japonais lors de leurs campagnes contre la Malaisie britannique et la Birmanie. Elles furent sans doute auprès d’eux en janvier 1942 pour envahir la Birmanie et prendre Rangoon le 7 mars 1942 et également en janvier 1942 pour attaquer Tenasserim au sud. Wikipédia signale que « Trois divisions d’infanterie et une de cavalerie, soutenues par des groupes de reconnaissance armés, fer de lance des Forces royale de l’air thaïlandaise, débutent le 10 mai une percée vers la Birmanie. Elles affrontent la XCIIIe division chinoise qui battait en retraite. Leur principal objectif, la ville de Kengtung, est prise le 27 mai. D’autres affrontements, en juin et en novembre, achèvent de repousser les Chinois dans le Yunnan. »
Une chose est sûre, la Thaïlande, obtenait lors d’une conférence impériale japonaise le 31 mai 1943, l’administration des deux Etats Shan de Kengtung et Mongpan, et le retour des quatre Etats malais de Perlis, Kedah, Kelantan, et Trengganu, cédés en 1909 à la Grande-Bretagne.
Phibun rencontrait en juillet à Bangkok, le premier ministre japonais Tojo en personne dont les conséquences fut le transfert effectif et reconnu des quatre Etats malais par le traité du 20 août 1943.
Phibun ne manqua pas de rappeler que c‘était la première fois dans l’histoire du pays que celui-ci contrôlait des Etats Shan. Il put exprimer la fierté du pays de retrouver le pouvoir et la gloire d’antan, et justifier les intérêts communs et complémentaires de la Thaïlande et du Japon pour éliminer l’influence occidentale en Asie du Sud-Est.
La résistance.
La résistance à la politique pro-japonaise de Phibun connue vint des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. Le premier geste fut celui de Seni Pramoj, alors ambassadeur de la Thaïlande à Washington, qui avait dit son désaccord à la radio le 9 décembre 1941 sur la décision de son gouvernement de collaborer avec les Japonais et refusé de transmettre la déclaration de guerre. (Ce qui avait décidé les Etats-Unis à ne pas se considérer en guerre contre la Thaïlande.) Il fut à l’origine du mouvement Free Thai qui allait réunir la majorité des étudiants siamois alors en étude aux Etats-Unis. Il en fut de même en Grande-Bretagne sous la houlette du prince Suphat Sawat.
Mais Charnvit Kasetsiri nous apprend que Thawee Bunyaket et Khuang Aphaiwong qui avaient donné leur démission à Phibun en décembre 1941 avaient eu l’intention de résister à la politique pro-japonaise, en formant un gouvernement en exil en Chine. Il fallait pour cela qu’ils se fassent nommer président et vice-président de l’Assemblée pour être crédible auprès des Alliés avant de partir avec Pridi, le nouveau Régent et d’autres députés. Mais le refus de Phibun fit échouer ce plan.
Fistié (pp. 187) quant-à lui évoque une opposition qui chercha à s’organiser sous l’autorité de Pridi, qui fut même rallié –en secret- par Luang Adun, le chef de la police. Dès 1942, une mission clandestine fut envoyée en Chine mais disparut. Une autre avec Balankura atteignit les troupes de Tchang Kaï-Chek mais fut arrêté par les services secrets du général Taï-Li. Il lui laissa néanmoins envoyer un message radio à Washington qui resta sans réponse. Balankura fut maintenu au secret et mourut. Sans nouvelle, Pridi fit une nouvelle tentative avec Sanguan Tularak (connu comme fidèle de Pridi) et Deng Tilaka qui réussit cette fois-ci à prendre contact avec le colonel Kunjara (attaché militaire siamois à Washington) et un groupe de jeunes Free Thai placés sous le commandement de l’américain Nicol Smith (Pas de date, ni de lieu donnés). Celui-ci avait reçu la mission de l’O.S.S. d’évaluer la présence et l’importance de la résistance intérieure en Thaïlande. Sanguan Tularak et Deng Tilaka purent se rendre aux Etats-Unis discuter avec Seni Pramoj.
Et la première tentative d’infiltration eut lieu en septembre 1944. Fistié raconte que deux hommes furent tués par les Japonais et quatre autres furent arrêtés par les Thaïs et conduit au QG de la police de Bangkok, où ils purent prendre contact par radio avec la mission restée en Chine à Szemao. Ils apprirent que le N°1 et le N°2 de la résistance intérieure n’étaient autre que Pridi et le général Adun, qui reçurent alors un nom de code ; Pridi celui de « Ruth » et Adun celui de « Betty ». (Le récit est quelque peu laconique !)
Mais en fait de résistance, il s’agit plutôt de service de renseignements. Déjà, il faut se rappeler que l’O.S.S. (Bureau des services stratégiques) était une agence de renseignement du gouvernement américain (l’ancêtre de la CIA) créé le 13 juin 1942 pour collecter des informations et conduire des actions clandestines et que selon Charnvit Kasetsiri citant Direk******, les étudiants siamois faisant partie des Free Thai, et ayant été entrainés par l’O.S.S. n’était qu’une centaine. Les étudiants siamois d’Angleterre avaient un autre statut car faisant partie d’un pays en guerre contre eux, les volontaires furent rattachés à l’armée comme corps de pionniers. (Cf. Note ******)
La chute de Phibun.
On peut (peut-être) voir un changement de sa politique en octobre 1943, quand il nomme Wichit comme ambassadeur au Japon et rappelle Direk aux affaires étrangères le 23 octobre. Il tenta ensuite de prendre contact avec Tchang Kaï-Chek, mais en vain. (quand ?)
Il mit à exécution le 10 avril 1944 son projet de construire une nouvelle « capitale » à Phetchabun, jugée plus défendable, située à 300 km de Bangkok. La malaria décimant la main d’œuvre, il présenta lui-même à l’Assemblée le 22 juillet 1944, une loi établissant un service de travail obligatoire. La majorité des militaires étant hors de Bangkok, deux partisans de Pridi, Nai Thong In Phuriphat et Nai Tieng Sirikahn réussirent à convaincre la majorité présente à voter contre le projet.
Phibun va se retirer au quartier général de Lopburi. Pridi va lui envoyer Khuang Aphaiwong pour le convaincre de démissionner. Quels arguments utilisa-t-il ? Phibun ne pouvait ignorer le débarquement des Américains en Europe et la bataille du Pacifique qui faisait rage. La démission du premier ministre japonais Tojo le 18 juillet et son remplacement par le général Koiso pouvait l’inquiéter ; et puis ses services de renseignements lui avaient peut-être transmis des mauvaises nouvelles sur les contacts de ses opposants extérieurs avec l’O.S.S ; Ses tentatives auprès des Occidentaux avaient échoués ; L’éparpillement de ses généraux sur le théâtre des opérations, voire la défection de certains ; et l’opposition récente de l’Assemblée sur l’un de ses projets majeurs avaient peut-être fait le reste.
Toujours est-il qu’il avait pris conscience que sa position n‘était plus tenable et il avait donné sa démission le 1 er août 1944.
Un nouveau gouvernement allait se former, alors que la 2ème guerre mondiale se poursuivait et que plus de 50.000 Japonais occupaient encore la Thaïlande.
À la fin de la guerre, Phibun fut arrêté par les Alliés et inculpé de crimes de guerre. Il fut finalement acquitté sous la pression populaire, une majorité de Thaïlandais considérant qu'il n'avait fait que servir les intérêts du pays et son indépendance. Il décida de le servir encore en prenant le pouvoir du 1er mars 1948 au 16 septembre 1957. Une histoire que nous ne manquerons pas de vous raconter évidemment.
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*Pierre Fistié, in « L’évolution de la Thaïlande contemporaine », Armand Colin, 1967
**In, Article 30 http://www.alainbernardenthailande.com/article-30-les-relations-franco-thaies-la-2-eme-guerre-mondiale-67649933.html
« La Thaïlande et l’alliance avec le Japon ?
*** L’invasion de l’armée japonaise le 8 décembre 1941 en Thaïlande selon wikipédia.
L’armée japonaise ne rencontra aucune résistance à Battambang, pour avancer de Sisophon jusqu’à Aranyaprathet, tandis le 1er bataillon japonais d'infanterie du 143e régiment d'infanterie débarquait à Chumpon le matin du 8 décembre et rencontra une vive résistance. Le combat cessa en fin l'après-midi après que les Thaïs ont reçu l'ordre de cesser le feu.
De même d’autres troupes japonaises (le 3e bataillon d'infanterie du 143e régiment d'infanterie, le 18e régiment aérien avec une unité des transmissions de l'Armée de l'Air, le 39e bataillon antiaérien, et la 6e compagnie de travailleurs) débarquèrent de trois navires pendant la nuit du 7 décembre à Nakhon Si Thammarat, où étaient le quartier-général de la 6ème armée royale thaïlandaise et le 39e bataillon d'infanterie. La bataille dura jusqu'à midi, et cessa sur l’ordre du premier ministre Phibun.
D’autres débarquement eurent lieu à Pattani et s’opposèrent jusqu’au cessez le feu au quarante-deuxième bataillon thaï d'infanterie. Le commandant thaï du bataillon fut tué dans l'action.
Le 2e bataillon japonais d'infanterie du 143e régiment d'infanterie débarqua à 3 heures du matin, et occupa la ville de Prachuap Khiri Khan, où était à le QG de la cinquième Armée de l'Air thaïe, sous le commandement du commandant Pravat Chumsai. Les aviateurs thaïs près du terrain d'aviation au sud purent résister jusqu'au midi du lendemain au cessez-le-feu.
Le 3e bataillon japonais du régiment des gardes impériaux a débarqué à Samut Prakan pour prendre Bangkok, mais renonça du fait des négociations.
Le 8 également la ville portuaire de Songkhla était l'un des objectifs principaux de la 25e armée de Yamashita. La garnison thaïe de Khao Kho Hong (le 41e bataillon d'infanterie et le 13e bataillon d'artillerie) a immédiatement occupé les positions à côté des routes menant vers la Malaisie, mais a été balayée par les Japonais. Une autre confrontation s'est produite à Hat Yai.
Une compagnie japonaise d'infanterie du 1er bataillon du 143e régiment d'infanterie a débarqué au village côtier de Ban Don au matin du 8 décembre, pour marcher dans Surat Thani où ils ont été opposés aux volontaires thaïs de la police et du civil.
Wikipédia nous informe également « que le 8 décembre, une force britannique, la colonne "Krohcol", comptant plusieurs régiments indiens, passa la frontière thaïlandaise afin de couper la route aux Japonais, mais se heurta les jours suivants à la résistance de la Police Royale thaïlandaise, notamment dans la ville de Betong. L'opération de contournement fut un échec stratégique pour les troupes alliées qui, attaquées également par l'armée japonaise, durent se retirer de Thaïlande le 11.
**** Mouvements dans le cabinet IX du 26 septembre 1941 au 15 février 1942.
12. On September 26, 1941 : Major General Luang Seriruengrit (Jaroon Ratnakula) was promoted from Deputy Minister of Commerce to Deputy Minister of Defense, Luang Chamnannitikasetra (Uthai Saengmanee) from Deputy Minister of Justice to Deputy Minister of Commerce and Khun Smaharahitakadee (Po Poragupta) was appointed Deputy Minister of Interior. 13. On October 31, 1941, Luang Wichitwathakarn (Wichit Wichitwathakarn) was appointed Deputy Minister of Foreign Affairs. 14. On December 15, 1941, Field Marshal Plaek Pibulsongkram was appointed Minister of Defense and Minister of Foreign Affairs, Lieutenant-General Mangkorn Phromyothi, Deputy Minister of Defense and Mr. Direk Jayanama, Deputy Minister of Foreign Affairs.15. On December 17, 1941, Mr. Pridi Banomyong was elected Regent and Mr. Wilas Osatananda resigned from the position. 16. On the same day, Colonel Phra Boriphanyuthakij (Phao Peeralert), Minister of Commerce, was appointed Minister of Finance. 17. On the same day, Mr. Wanich Panananda was appointed Minister. 18. On January 5, 1942, Mr. Direk Jayanama, Deputy Minister of Foreign Affairs, was appointed Ambassador to Japan.
19. On January 13, 1942, Major General Pichit Kriangsakpichit was appointed Deputy Minister of Interior.
20. On February 4, 1942, Mr. Uthai Saengmanee, Deputy Minister of Commerce, was switched to Deputy Minister of Agriculture and M. L. Deja Snidvongs, Deputy Minister of Agriculture, was switched to Deputy Minister of Economy. 21. On February 16, 1942, Major General Phra Boriphanyuthakij (Phao Peeralert) was removed from Minister of Economy, Vice Admiral Sindhu Kamalanavin was appointed Minister of Commerce and Field Marshal Plaek Pibulsongkram was appointed Minister of Education. 22. On the same day, Mr. Tawee Punyaketu, Air Vice Marshal Boonjiam Komolamitra, Major General Sawasdi Sawasdironarong were appointed Ministers.
*****Charnvit Kasetsiri, « The first Phibun Governement and its involvement in world war II »,
Page 57, note 64. The Vira Dharma was announced by the Office of the Prime Minister on May 2, 1943. It ran as follows:
1. The Thai love their nation more than their lives. 2. The Thaï are excellent warriors. 3. The Thai are gocd to their friends and bad to their enemies. 4. The Thaï love Buddhism more than their lives. 5. The Thaï are sincere. 6. The Thaï are peace-Iovlng. 7. The Thai are gratef'ul. 8. The Thai are industrious. 9. The Thaï are an agricultural people who grow their own food. 10. The Thaï bequeath good tbings to their children. 11. The Thaï enjoy a good life. 12. The Thai are well dressed. 13. The Thai have respect for children, women, and the aged. 14. The Thai are united and follow their leader.
This code was immediately abolished on September 18, 1944, when the new civilian government came to power.
******Thai kap songkhram. lok khrang thi 2, (Thailand and W.W. IIJ. Bangkok, 1966)
Moreover, unlike the Americans, the British accepted Siam's declaration of war and Siamese citizens were regarded as enemy allens. However, the British government was eventually persuaded to co-operate with the embryo Free Siamese Movement. Members were attached to the British Armed Forces with the status of a Pioneer Corps. This was the same treatment given to German and Italian exiles in England. (Direck, op. cit., p. 381).